La carrière des Cerceaux

 

 

10.  Anciennes carrières des Cerceaux.

 

Pour rejoindre cette carrière, sortir de Monthermé par la D989 en direction du point de vue de la "Roche à 7 heures".  Se garer sur le parking du point de vue, non loin de l'auberge. Traverser la route et emprunter la petite route asphaltée qui mène à la maison forestière des Cerceaux.  A partir de la maison forestière des Cerceaux, la route devient un sentier.  On laisse deux sentiers sur la gauche, tandis que le nôtre se rétrécit au maximum.  On traverse des buissons de houx et une trouée pour les pylônes électriques.  On arrive à l'ancienne carrière des Cerceaux.

 

On peut y trouver des phyllades, des quartzites riches en minerais de fer et avec de la chance, des cristaux micros (max 1,5 cm) de quartz jaunes ou blancs transparents à translucides recouvrant certaines plaques ou certains blocs de quartzite.

 

 

 

Quartz citrin et hyalin transparent à translucide (1,5 cm de long) sur matrice de quartzite riche en minerais de fer

Photo L.V.B.

Collection L.V.B.

 

Malheureusement, le platier est inaccessible et même potentiellement assez dangereux car devenu un marécage couvert de sphaignes, de joncs et de reines des prés.  Je ne m'y suis pour ainsi dire pas avancé car ces plantes sont annonciatrices de marécage et couvrent toute la surface, masquant la profondeur d'eau, de vase et de tourbe présentes sur le site.  J'ai rebroussé chemin après m'être enfoncé jusqu'au dessus des chevilles.

 

 

Le "front de taille" de la carrière des Cerceaux.  Phyllades et quartzites couverts de rouille.

Photo L.V.B.

 

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La Roche à Sept Heures

 

Au retour, nous pouvons, avant de reprendre la voiture, aller jeter un coup d'oeil à l'ancienne ardoisière de la "Roche à Sept Heures".  On y trouve des phyllades du même type qu'à la carrière des Cerceaux.

 

 

Le "front de taille" de la carrière de la "Roche à Sept Heures".  Phyllades et quartzites couverts de rouille semblables à celles de la carrière des Cerceaux.

Photo L.V.B.

On ne peut évidemment pas passer à côté du point de vue de la "Roche à Sept Heures" qui nous permet d'embrasser du regard toute la vallée de la Meuse et son méandre à Monthermé.

Avant d'aller au point de vue, on se rend à l'ancienne ardoisière du Terne située à une cinquantaine de mètres au Nord de la Roche-à-Sept-Heures.

L'ancienne ardoisière est ouverte dans la veine noire de la Folie (RV2b) au flanc sud déversé du synclinal du ravin de Mairupt. L'ardoise est truffée de petits cristaux aciculaires d'ilménite, visibles à la loupe et sur cassure fraîche de l'ardoise normalement au feuillet.  Il s'agit là d'un faciès métamorphique de l'ardoise qui tend à se généraliser dans la partie méridionale du massif de Rocroi.

L'observation microscopique permet de constater que les porphyroblastes d'ilménite sont orientés d'une façon quelconque dans la roche. 

 

Mais venons-en au panorama de la Roche-à-Sept-Heures...

 

On se rend ensuite à la Roche-à-Sept-Heures, épaulement de quartzite gris microconglomératique du sommet de la formation RV2a, constituée de bancs de quartzite de 1 à 2 m et de couches phylladeuses ardoisières de quelques dizaines de centimètres faisant suite à l'ardoise du Terne en dressants renversés. Le panorama que l'on découvre du haut de la Roche-à-Sept-Heures permet de mettre en évidence le chevauchement de la Carbonnière et la structure du bord méridional du massif de Rocroi.

 

A l'avant-plan, se développe la formation RV2a, limitée à la base par la veine des Peureux (RV1b) dont l'alignement, appartenant toujours au flanc sud du synclinal du ravin de Mairupt, traverse le village de Monthermé et le hameau de la Rova.  Immédiatement au Sud, la barre de quartzite DV2a, flanquée au Nord de la veine de la Renaissance (DV2b) et au Sud de la veine Sainte-Anne (DV1b) traverse le hameau de Laval-Dieu et se suit vers l'Ouest grâce aux exploitations de l'Ecaillette et de l'Echina.  Aux quartzites DV2a succèdent au Sud, les quartzophyllades DV1 ployés en anticlinal : l'anticlinal de Deville. Une deuxième barre de quartzite DV2a s'allonge ensuite au Sud constituant le versant nord du Fay-Phade et l'ossature de la colline longeant la Meuse à l'Ouest de Malhanté.  On pourrait croire à priori que cette deuxième barre constitue la retombée sud de l'anticlinal de Deville mais, en réalité, les couches sont toujours en dressants renversés et montrent du Nord au Sud la succession : veine de la Renaissance (DV2b), quartzite DV2a et veine Sainte-Anne (DV1b).  La veine DV2b de ce second alignement passe par les ardoisières Malhanté, de l'Epine et du Fays. 

 

Il y a nécessairement une faille qui sépare les deux barres quartzitiques DV2a.  C'est la faille de la Carbonnière qui, de l'Ouest vers l'Est, passe un peu au Nord des ardoisières et suit le pied de la colline du Fay-Phade le long de la Semois.  Elle limite au Nord une nouvelle écaille chevauchant le massif de Deville et dénommé massif du Fay-Phade.  Dans la vallée de la Meuse, le massif du Fay-Phade a une structure simple dominée par un seul pli, l'anticlinal du Fay-Phade dont l'axe passe par le sommet de la colline de même nom.  La retombée sud de l'anticlinal est constituée, à l'arrière-plan du défilé de la Meuse, par la troisième barre de quartzite DV2a correspondant au rocher des Quatre Fils Aymon.

 

Connue sur un parcours de 14 kms, la faille de la Carbonnière limite un chevauchement Sud-Nord du massif du Fay-Phade qui peut être estimé à 500 mètres dans la vallée de la Meuse.

 

 

 

Le méandre de la Meuse à Monthermé

Photo L.V.B.

 

 

Monthermé à l'avant plan, Bogny sur Meuse à l'arrière plan et le site de "La Roche Bayard" avec ses crêtes acérées.

Photo L.V.B.

 

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L'Echina ou La Longue Roche

 

Cette carrière est totalement inaccessible.  On peut l'observer de deux manières :

  • De face : en longeant la Meuse vers l'aval sur le chemin de halage en rive gauche.  Elle se voit nettement en haut du massif et déjà on se dit que pour y monter il faut être totalement givré...

 

 

Carrière de l'Echina avec juste à sa gauche, le site de la "Longue Roche"

Photo L.V.B.

  • Par le haut : il suffit, là où nous sommes, à la Roche à Sept Heures, de prendre la direction de "La Longue Roche".  1600 mètres sur une petite route vers le parking et l'espace pique-nique et ensuite quelques 500 mètres en sous bois qui nous mènent au point de vue situé juste à la verticale de cette ancienne carrière.  La vue est saisissante et la aussi, on se dit que pour y descendre, il faut être alpiniste chevronné ou complètement cinglé.

 

 

Falaise vertigineuse à la Longue Roche

Photo L.V.B.

 

Mais on peut découvrir un magnifique paysage : le méandre de la Meuse à Monthermé.

 

 

Le méandre de la Meuse à Monthermé vu depuis le point de vue de la Longue Roche.

Photo L.V.B.

 

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