L'Indice du cuivre

 

Le cuivre
Introduction
Historique
Le gisement des anciens travaux d'Ambly
Le gisement des anciens travaux de Chanly
Le gisement de la carrière Lhoist
Le gisement de la carrière de Resteigne
Azurite
Nom, étymologie et historique
Caractéristiques physico chimiques
Principaux gisements mondiaux
Gisements français remarquables
Utilisations
La Malachite
Nom, étymologie et historique
Caractéristiques physico chimiques
Principaux gisements mondiaux
Gisements français remarquables
Utilisations
Aurichalcite Ricéite Rosasite
Nom, étymologie et historique
Caractéristiques physico chimiques
Principaux gisements mondiaux
Gisements français remarquables
Utilisations
la Chalcopyrite
Nom, étymologie et historique
Caractéristiques physico chimiques
Principaux gisements mondiaux
Gisements français remarquables
Utilisations
 

Le cuivre

Introduction

Pour ce qui est du cuivre, quatre sites ont retenu mon attention. Je les ai étudiés le 21, 22 et 23 juillet 1997, les 12, 13 et 14 août 1997, les 5, 6, 7 et 8 juillet 2000, le 18 mars 2001 et les 17 et 18 août 2001. Il s'agit des anciens travaux d'Ambly, de la Carrière Lhoist à Rochefort, de l'ancienne carrière de Resteigne et des anciens travaux de Chanly-Halma.  Si les sites d'Ambly et de Chanly ne sont plus réellement visités, la carrière Lhoist, toujours en activité et l'ancienne carrière de Resteigne restent des lieux où je passe régulièrement (2 à 3 fois par an)

Historique

Le cuivre a joué un rôle des plus importants dans le développement des civilisations. Étymologiquement ce métal tire son nom de l’île de Chypre. Les romains le nommaient « aes cyprium », ce qui peut être traduit par « bronze de Chypre ».   Si des mines de cuivre étaient exploitées dès l’antiquité dans une zone s’étendant de l’Ethiopie à l’Asie Mineure, c’est surtout l’île de Chypre qui a été l’objet de toutes les convoitises (Egyptiens, Assyriens, Phéniciens, Grecs, Perses et Romains l’ont conquise).

On connaît le cuivre depuis la plus haute antiquité. Pour s’en convaincre il suffit de parcourir les plus anciens écrits : l’Iliade, la Bible et bien sûr les parchemins chinois ou persans. Historiquement, il s'agit du premier métal travaillé par l'homme et l'âge du bronze doit son nom à la découverte de cet alliage de cuivre et d'étain.  Il est difficile de situer exactement le moment de l'apparition des premiers objets en cuivre et la division classique en âges de Pierre, du Bronze et du Fer n'est pas nettement délimitée.  Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est un cuivre relativement pur qui était utilisé à l’origine. Ce n’est que par la suite que l’on a eu l’idée de lui associer l’étain pour en faire du bronze. 

On devrait donc revoir la division classique des âges et définir dans l'ordre : l'âge de la Pierre Taillée (Paléolithique), puis âge de la Pierre Polie (Néolithique), puis l'âge du Cuivre, ensuite l'âge du Bronze et enfin l'âge du Fer.  Il est vraisemblable que des outils et des armes de chasse en cuivre sont apparus dès l'époque néolithique, vers 5000 ans avant J.C., époque à laquelle ce métal existait dans la nature à l'état natif, c'est à dire pur de toute combinaison.

Des objets en cuivre ont été découverts en Irak, qui dataient du neuvième millénaire. On peut cependant dire d'une manière générale que les vieilles civilisations utilisaient le bronze, alliage de cuivre et d'étain, depuis 3500 ans avant J.C., le fer n'apparaissant que plus tard vers 1800 avant J.C.  L'or et l'argent, qui étaient avec le cuivre les métaux les plus souvent trouvés à l’état natif, ont été très tôt utilisés, mais seulement comme ornement. L'une des 7 merveilles du monde, le Colosse de Rhodes, réalisé en 290 avant J.C., fut exécuté en bronze.  La statue dédiée au dieu du soleil Apollon mesurait de la tête aux pieds 32 m.  De son bras levé, il tenait un flambeau tandis que son autre bras s'appuyait sur une lance.  Vers 225 av. J.C., un tremblement de terre le brisa aux genoux. Le Colosse, glorieux témoin des prouesses militaires rhodiennes, s'effondra. L'oracle de Delphes ayant signifié à la population de ne pas redresser la statue, elle demeura gisante et brisée autour de sa base pendant huit siècles. Au milieu du VII siècle de notre ère, les Arabes, sous le commandement de Mohabiah, pillèrent Rhodes et vendirent les débris de bronze à un marchand juif d'Ephèse. Ces déchets, représentait, dit-on, 20 tonnes de bronze. Selon la légende 900 chameaux furent utilisés pour transporter tout ce métal.

Les Grecs possédaient également des techniques de coulée du bronze hautement élaborées, dont le principe est encore utilisé aujourd'hui pour les coulées de précision. L'invention de la poudre à canon devait conduire à l'emploi du bronze en grandes quantités pour l'artillerie.  Les premiers instruments scientifiques : boussoles, balances et une grande partie des pièces métalliques employées à bord des navires étaient en cuivre ou en laiton, alliage de cuivre et de zinc.

Dans les temps modernes, le cuivre a connu un essor extraordinaire avec le développement de l'électricité dès le début du 20ème siècle.  Les propriétés du cuivre font qu'il convient très bien pour le transport de l'électricité. Non seulement le cuivre est malléable et ductile, mais il se caractérise par une bonne conductivité électrique et thermique.

De nos jours, les applications électriques du cuivre restent son débouché fondamental et représentent environ la moitié de la consommation.  Sa grande aptitude à la constitution d'alliages dont les laitons et les bronzes sont les plus répandus, et ses remarquables propriétés anti-corrosion lui confèrent des débouchés très importants dans l'industrie et le bâtiment. Ses domaines d'application couvrent l'éventail complet de l'activité économique, depuis les pièces et matériels les plus traditionnels jusqu'aux systèmes de haute technologie les plus évolués.

Ce métal de transition rougeâtre est intimement lié à notre vie quotidienne puisqu'on en retrouve dans toutes nos pièces de monnaies.

On trouve souvent du cuivre dans les chaudières, les tuyaux et les soupapes. Lorsqu'il est exposé à l'air et à l'eau, ce métal se couvre graduellement d'une patine, à savoir une fine couche de carbonate qui donne aux canalisations leur teinte verdâtre. De fait, c'est le cuivre qui confère à la toiture des cathédrales, églises et monuments publics importants leur célèbre couleur verte! Malgré cela, les articles en cuivre résistent très bien à l'épreuve du temps.

Le cuivre n'est présent dans l'écorce terrestre qu'à la concentration moyenne de 55 parties par million. Il n'existe plus dans la nature à l'état natif, comme c'était le cas dans l'antiquité. Il se présente sous forme de sels contenant 30 à 90 % de cuivre, eux-mêmes mélangés aux stériles et quelquefois à d'autres métaux, dont certains peuvent être plus rares que le cuivre, comme l'or et l'argent. Un minerai est considéré comme riche à partir de 1,8 % de cuivre pur.
Economiquement, le cuivre est le deuxième en importance des métaux non ferreux derrière l'aluminium devançant largement le zinc, le plomb, le nickel et l'étain.

La source de cuivre la plus importante est constituée par les minerais soufrés primaires qui sont des sulfures et qui conduisent à plus de 80% de la production mondiale du cuivre. Les plus courants de ces minerais sont la chalcopyrite, sulfure contenant à l'état juxtaposé, ou à l'état solution solide ou même de composé Cu2S - FeS2 - FeS, la chalcosine Cu2S et dans une moindre mesure la bornite Cu5FeS4.

La plupart des gisements exploités contiennent des éléments associés au cuivre et qui peuvent être des métaux comme Fe, Co, Ni, Mn, Mo, Pb ou des non métaux tels que Ge, Se, Te.  Des métaux précieux; Ag, Au, Pt et platinoïdes peuvent se rencontrer également dans les minerais du cuivre.

Lorsque ces minerais primaires ont pu réagir avec l'air et l'eau, ils se sont transformés en oxydes, en hydroxydes ou carbonates qui constituent des minerais secondaires tels que principalement la malachite Cu2CO3(OH)2, l'azurite Cu3(CO3)2(OH)2 et la cuprite Cu2O.  Une autre source de cuivre existant sur notre terre sont les nodules polymétalliques sous-marins contenant également Mn, Co, Ni.  Mais cette source n'a pas encore commencé à être exploitée.

Le cuivre de récupération, qu'il s'agisse de "déchets neufs" qui sont des déchets de fabrication immédiatement réutilisables ou de "déchets de récupération" provenant de produits finis, représente une source extrêmement importante. En effet, à cause de son excellente stabilité chimique, notamment vis-à-vis de l'oxydation, 85 % du cuivre utilisé peut-être aisément récupéré et environ 1/3 du cuivre consommé provient du cuivre recyclé. Le recyclage s'effectue soit au niveau du raffinage, soit lors de la fabrication de demi-produits tels que laminés, tubes en cuivre et barres en laiton.

C'est dire si le cuivre est économiquement important.  S'il y avait eu une opportunité de pouvoir en extraire chez nous, il va de soi qu'elle n'aurait pas été négligée...

Sans aller le chercher dans les mines, on peut le trouver dans le sang de certains animaux, comme les crustacés où il joue le même rôle que le fer dans le sang humain.

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Les gisements de cuivre belges et français de la Calestienne.

1. Le gisement des anciens travaux d'Ambly

A Ambly, prendre la route de Rochefort. Celle-ci sort de la localité et s'enfonce entre deux petits talus bordés d'arbres. Juste avant un virage qui marque le début de la descente vers la vallée de la Lhomme et au milieu de cette descente, à gauche de la route, dans un petit bois très en contrebas, encadré d'une part, par la route de Rochefort et d'autre part, par un chemin agricole, là, non loin du "ruisseau de la Fosse" (ruisseau qui porte bien son nom),  au lieu-dit "les Chalaines" eurent lieu des sondages, des forages, des tranchées, une série de puits d’exploration et d'exploitation, abandonnés et comblés, dont le but était de trouver du cuivre. De nombreux gravats jonchent le sol et parmi eux, en cherchant bien et avec beaucoup de persévérance, il n'est pas rare de trouver une minéralisation typique d’un filon à sulfures : aragonite, aurichalcite, azurite, blende, calcite, cérusite, chalcopyrite, cuprite, galène, limonite, malachite, marcassite, oxydes de Mn, pyrite, pyromorphite, quartz, rosasite, sidérite, smithsonite, soufre, sphalérite.

Il est évident que je n'ai pas pu mettre la main sur tous ces spécimens.  Juste un peu de malachite, un peu d'azurite en plaquages, un peu de chalcopyrite...

Plaquette de calcaire largement teintée d'oxydes métalliques recouverte de micro-cristaux bleu clair de malachite ou d'azurite. (Échantillon 5 cm x 4 cm de diamètre)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.

Lamelle de calcaire de moins de 5 mm d'épaisseur portant un encroûtement, un plaquage allant du bleu foncé au bleu clair en passant par le turquoise, trahissant la présence de malachite, d'azurite et/ou linarite. (Échantillon 12 cm x 5 cm de diamètre)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.

Tout comme quand cette route rejoint la D849 Jemelle-Forrières au lieu dit : "L'âme saoule", nous nous trouvons devant des anciennes installations extractives qui avaient, il y a plus de 100 ans, pour but d'extraire du minerais de fer, minerais qui contenait une petite partie de cuivre. Ce minerais était lavé dans la Lhomme toute proche et était transformé en métal au lieu dit :"Les Fours" à Forrières, de l'autre côté de la rivière. Mais ici, plus rien d'intéressant à trouver...

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2. Le gisement des anciens travaux de Chanly-Halma

De la Lesse à Chanly (là où on aura garé sa voiture sur la petite place), prendre la route vers Wellin  A premier croisement, prendre à droite en direction d'Halma (par les champs), une rue en pente assez raide et qui rapidement devient un chemin de terre entre bordé de haies entre les prairies.  En suivant ce chemin de terre, après 300 à 400 mètres, on découvre à gauche dans une prairie, un "enclos" bordé par des fils barbelés avec à l'intérieur des hautes herbes, des arbustes et des broussailles.  C'est l'emplacement du puits qui est maintenant un trou d'eau. 

Au milieu de la prairie, les deus enclos délimitant les deux puits
Photo L.V.B.

En gros plan...
Photo L.V.B.

A côté de ce trou d'eau, une plaque métallique semble boucher un autre puits.  Ce sont sans aucun doute les puits qui ont été creusés aux environs de 1855.

Si on est bien placé, dans le prolongement de notre champ de vision, nous voyons à l'horizon l'ancienne carrière de Resteigne.

La carrière de Resteigne
Photo L.V.B.

A l’Est du chemin, des minéraux de cuivre et plomb  (azurite, chalcopyrite, galène, etc.…) peuvent être récoltés au Nord du petit bois d'épicéa dans deux petits champs, séparés par une clôture en barbelés. Sur la route menant de Halma à Neupont, on peut voir à moins de 100 mètres de la route (mieux vaut y aller en hiver, histoire de bien distinguer les reliefs dans la végétation endormie) à flanc de coteau, une galerie s'enfonçant dans la colline.  Autour de ce "puits", des tas (maintenant colonisés par les herbes) contiennent les gravas du creusement du trou. 

Toujours le long de la route, on peut voir ici et là, des anciennes excavations maintenant colonisées par le végétation.  Ces excavations, de 3 ou 4 mètres de large sur 4 ou 5 mètres de long attestent de travaux de sondage qui ont été effectué au milieu du XIXème siècle.

Morceau de calcaire silicifié portant une cristallisation de baryte (ocre clair) cristaux de 0.5 à 1 mm et des petites sphères de 1 à 2 mm d'un minéral verdâtre, sans doute de malachite, de chrysocolle ou peut-être, qui sait, de rosasite comme l'a déjà pu découvrir Michel Blondieau. (La grandeur totale de l'échantillon est de 3 cm x 2 cm)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.

Petit morceau de calcaire portant un plaquage bleu foncé d'azurite et bleu clair de malachite. (La longueur totale de l'échantillon est de 3 cm)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.

En conclusion, je dirai, toute proportion gardée que la région de Chanly-Halma peut être considérée comme bien minéralisée mais que ces minéralisations ne constituent en général que des indices.  Elles sont une curiosité minéralogique... sans plus.

Cette année,  en juin 2007, pour le plaisir, je suis retourné sur le site de Chanly et après avoir "gratouillé" une bonne heure au pied des ronces, des orties et des buissons piquant, après m'être griffé et arraché les avant-bras, j'ai pu ramener quelques graviers (le plus grand mesure 4cm de long et 2.5cm de large) sur lesquels s'est déposée une pellicule que je qualifierais de "vert-de-gris", un oxyde de cuivre quelconque, qui s'enlève assez facilement par grattage ou lavage.
Cela traduit encore une fois la présence de cuivre en solution dans les eaux d'infiltration.
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.
 
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3. Le gisement de le carrière Lhoist

A Rochefort, prendre la direction de Jemelle.  Au rond point, prendre la direction de Marche, Malagne-la-Romaine.  En haut de la côte, nous  arrivons face aux exploitations Lhoist.  Prendre à gauche une route  passant entre les tas de produits de la carrière et aller jusqu'au bout de ce chemin. (+-2 km)  Nous sommes à la carrière de La Boverie qui exploite le calcaire gris à stromatopores (bioherme) de deux lentilles  récifales.  Cette carrière est très riche en fossiles : coraux, crinoïdes et brachiopodes mais aussi minéraux : calcite, limonite, pyrite, galène, marcassite et chalcopyrite..

Chalcopyrite incluse dans du calcaire frasnien. (Échantillon 2 cm de diamètre pour le nodule)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.

Chalcopyrite incluse dans de la calcite et du calcaire frasnien. (Échantillon 3,5 cm de diamètre pour chaque morceau)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.
 
 
La pièce de droite.  L'autre face et sous une autre lumière.
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.
 
 
 
Chalcopyrite incluse dans de la calcite et du calcaire frasnien et avec au sommet de l'échantillon quelques scalénoèdres de calcite bien colorés de rouille. (Échantillon 8 cm de long pour 5 cm de haut)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.
 
 
Brèche de calcaire frasnien dont les failles ont été remplies par des minéralisations d'une part de calcite et d'autre part de chalcopyrite très reconnaissable à son teint cuivré et aux reflets arc-en-ciel qu'elle dégage sous une certaine lumière. (Échantillon 8 cm de long pour 6 cm de haut)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.
 
 
Chalcopyrite avec calcite incluse.  Très belle irisation.
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.
 
 
Calcaire frasnien dont les failles ont été remplies par des minéralisation d'une part de calcite et d'autre part de chalcopyrite très reconnaissable à son teint cuivré et aux reflets arc-en-ciel qu'elle dégage sous une certaine lumière.
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.
 
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4. Le gisement de le carrière de Resteigne

Dans la carrière de Resteigne (que l'on voit en arrière plan des travaux de recherche à Chanly) lors d'une visite, alors que je ne cherchais pas de minéraux, mais plutôt des fossiles, au deuxième niveau, sur la droite, dans tous les gros blocs de calcaire un peu sableux, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir après débitage d'un gros bloc, une petite veine de calcite grise saupoudrée de minuscules cristaux (moins d'un mm, de la grosseur d'une tête d'épingle au maximum) rougeâtres à l'éclat métallique cubiques, pyramidaux... que j'ai d'abord pris pour de la pyrite, de la marcassite oxydée ou même de la chalcopyrite.

Il semble, d'après un spécialiste que ce soit selon toute vraisemblance des grains de cuivre natif... J'en doute... ce serait trop beau... trop inattendu, bien que théoriquement possible.

Une analyse réalisée par l'Université de Mulhouse, avec un système de chromatographie liquide couplé à un spectrographe de masse est envisagée pour avoir une réponse tout à fait certaine à cette énigme. 

Cuivre natif en petits grains dans un calcaire givetien légèrement sableux,veiné de fines couches de calcite (Échantillon 5 cm x 6cm de diamètre, grains de 1 à 2 mm)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.

Lors d'une visite de la carrière, alors que fouillais le côté gauche du second niveau, dans le filon métallique et que je récoltais calcite fluorescente, wad, manganite, hématite, limonite et goëtite, j'ai été surpris de découvrir ce que j'ai pris au départ pour une calcite verdâtre.  En fait au binoculaire, on peut se rendre compte que c'est une calcite accompagné de fins cristaux aciculaires verts émeraude à vert clair allant même jusqu'au bleu clair.  Nous sommes en présence de malachite, d'azurite et pourquoi pas de linarite.

Malachite fibreuse, azurite et/ou linarite en compagnie de calcite blanche dans du calcaire largement teinté d'oxydes métalliques divers. (Échantillon 2 cm x 2 cm de diamètre)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.
 
 
Un autre spécimen du même type. (Échantillon 2 cm x 2 cm de diamètre)
Collection L.V.B.
Photo L.V.B.
 
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L'Azurite

(aussi appelée Chessylite)

 

Nom, étymologie et historique

Azurite (ou Chessylite - De Chessy dans le Rhône-) aussi appelée Azur d'Allemagne ou Lapis armenius ou Azurium citramarinum ou encore Coeruleum cyprium (par Pline) ou Cuprum lazureum  ou bien Cyanos  et aussi Caeruleum montanum.

Une telle profusion de nom indique que ce minéral a été rapidement remarqué par l'homme et utilisé dans différentes régions du globe.

Ce minéral ne fut décrit scientifiquement qu'en 1824 et son nom dérive du Persan "Lazaxard" qui veut dire "bleu", en faisant évidemment allusion à la couleur du minéral.  Cependant, l'azurite était déjà employée comme pigment depuis l'Égypte Pharaonique, c'est un pigment bleu bien moins onéreux que le lapis-lazuli.  Cette couleur a, dans l'art occidental, longtemps été réservée à la robe de la Vierge.

Elle est produite avec la malachite, par l'altération à l'air de tous les minerais de cuivre que ces deux minéraux contiennent en bonne proportion (plus de 50%).  Les cristaux d'azurite se distinguent par leur bleu profond tandis que les revêtement granuleux, terreux ou pulvérulents sont bleu pâle. 

 

Caractéristiques physico-chimiques

  Composition chimique Cu3CO3(OH)2
Carbonate de cuivre hydraté.  Ce carbonate de cuivre se forme à des températures inférieures à la malachite, qui lui est très proche sur le plan moléculaire
Classe minéralogique Carbonates

Système cristallin

Monoclinique
Densité 3,77
  Dureté 3,70
Moyennement dure et lourde , fragile.
  Forme des cristaux Cristaux de faciès variés, parfois complexes, souvent tabulaires. Également prismatiques courts, parfois pseudo-rhomboédriques, en agrégats de cristaux en rosette. Les faces sont souvent légèrement ondulées et striées. Souvent en groupements sub-parallèles ou en agglomérations globulaires. Moins fréquemment massive, en masses fibreuses, stalactitiques à structure columnaire ou grossièrement radiée. En enduits à aspect amorphe, terreux.
Monoclinique normal Monoclinique hémimorphe Monoclinique hémièdre
  Clivage Parfait et net
  Fracture Difficile
Couleur Couleur bleu azur à bleu de Prusse

La coloration " idiochromatique ", produite par certains ions métalliques présents en grande quantité; il existe environ 12 ions métalliques d’éléments de transition pouvant colorer les cristaux. Ce type de coloration donne une seule couleur caractéristique du minéral. L’ion métallique responsable de la couleur est présent dans la formule chimique du minéral, puisqu’il s’y retrouve en grande quantité.  La couleur idiochromatique bleu azur de l’azurite s’explique donc par la présence d’ions cuivre (Cu2+) en grande quantité dans le minéral.

  Trace Bleue
  Eclat Eclat vitreux, presque adamantin
Transparence Transparente à translucide
  Fluorescence Nulle
Genèse C’est un minéral secondaire des zones d’oxydation des gisements de cuivre, se trouve en compagnie de la plupart des minéraux oxydés de cuivre, oxydes et hydroxydes de fer.
Réaction à l'acide Etant donné que c'est un carbonate, il réagit très fort, tout comme la calcite en présence d'acide chlorhydrique.

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Principaux gisements mondiaux

Les plus beaux échantillons proviennent de Chessy (Rhône), Tsumeb (Namibie), Touissit (Maroc), Coper Queen Mine près de Bisbee (Arizona), Burraburra, près d'Adélaïde (Australie), Baïta et Moldova (Roumanie), et Calabona (Sardaigne).

Gisements français remarquables

Le site de Chessy, dans le département du Rhône (qui a donné son nom à la Chessylite, synonyme de l'azurite) est le gisement premier de cuivre.

Les premiers indices sont trouvés dans la littérature laissée par un certain PEYRESC (1580-1637) qui parle de la présence de « bleu de montagne ». Par la suite on retrouve régulièrement trace des minéraux de Cap Garonne dans les documents traitant de l’Histoire Naturelle de Provence, de minéralogie ou de géologie. On arrive en 1856 où le Comte de Villeneuve-Flayosc (ingénieur en chef des Mines et professeur à l’école impériale des Mines) signale, à propos de Cap Garonne : « Ce sont là des échantillons curieux, mais qui n’annoncent rien de bien sérieusement utile ». Cela n’empêchera pas des négociants Marseillais de solliciter une concession pour l’exploitation du cuivre et du plomb dès l’année suivante.
Dans cette période du milieu du 19ème siècle, on est en pleine expansion économique et les besoins en métaux (et particulièrement en cuivre) sont énormes. Aussi, assiste-t-on dans la France entière à l’ouverture de mines de tout acabit . Bref, c’était la période idéale pour ouvrir Cap Garonne. En 1862, quand le décret impérial institue la concession au profit de Layet et Martel (les négociants), celle-ci a déjà fourni 2500 tonnes de minerai d’une teneur de 5 à 6 % de cuivre.

L'exploitation se poursuivra avec des fortunes diverses et sous la direction de propriétaires divers, avec des arrêts sporadiques.

L’exploitation du minerai de Cap Garonne se terminera en 1917 sur fond de scandale quand M. Geydon de Dives admet n’être que le prête-nom de Bolo Pacha qui a été condamné à mort et à la confiscation de ses biens pour intelligence avec l’ennemi.

Dans les années 40 et 50, les galeries sont utilisées par des champignonnières. Vers le milieu des années 50, de nombreux géologues étudient le gisement et concluent tous à la non rentabilité minière du site.

En 1953, nouvelle fermeture et, alors, place au pillage…  En 1984 les 3 communes du Pradet, de La Garde et de Carqueiranne, conscientes de l’intérêt culturel et historique de cette mine, formèrent un syndicat intercommunal ayant pour objectif la protection et l’aménagement du site. Le 9 juillet 1994 le musée de la mine est inauguré. Il accueille jusqu’à 30 000 visiteurs par an.
 

Utilisations

Minéral de collection, pour minéralogistes qui apprécient les échantillons bigarrés contenant de l'azurite et de la malachite.  Réduite en poudre, elle donne un colorant bleu dont on fabrique le "vitriol bleu".  Taillée, elle est très brillante et a de belles nuances.  Etant donné qu'elle n'est pas pure, elle est rarement utilisée comme minerai mais éventuellement quand les minerais primaires font défaut, elle se révèle minerai secondaire de cuivre intéressant.

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La Malachite

 

Nom, étymologie et historique

Le nom de Malachite provient du grec malakhê ou molokhê signifiant "mauve".

Cette  substance n'est pas mauve mais verte, ce qui peut surprendre. Cependant, le mauve n'est pas seulement une couleur, mais aussi une plante. Celle-ci a bien des fleurs de couleur mauve, mais ses feuilles sont d'un ton qui rappellerait la malachite.

Ce n'est pas seulement une pierre décorative à la mode.  Dans l'antiquité, les Grecs et les Romains l'utilisaient déjà pour la fabrication d'amulettes qui étaient censées protéger les enfants des accidents.  Les anciens mineurs trouvaient la malachite des les mines de minerai de cuivre et lui avaient donné le nom de "verdure des rochers".

Caractéristiques physico-chimiques

  Composition chimique

Cu2CO3(OH)2

Classe minéralogique Carbonates
Carbonate naturel de cuivre hydraté

Système cristallin

  Monoclinique
 
Densité 4
  Dureté 4
  Forme des cristaux

 

En dehors des revêtement et des placages, on trouve aussi souvent la malachite sous forme de concrétions fibroradiées, en masses mamelonnées ou en efflorescences, sous forme de microcristaux, en pseudomorphoses après azurite.   On la trouve aussi, mais rarement sous forme de petits cristaux en aiguilles dans les cavités ou aussi très rarement en cristaux prismatiques trapus qui peuvent mesurer jusqu’à 40mm.
Monoclinique normal Monoclinique hémimorphe Monoclinique hémièdre
Moyennement dure et lourde, fragile.  Dans le cas des carbonates de cuivre, la toxicité de la malachite serait assez faible, sauf en cas d'exposition massive. Elle ne serait pas mortelle mais pourrait entraîner des anomalies respiratoires et, au pire, de l'anémie.
  Clivage Parfait.
  Fracture Conchoïdale.
Couleur Vert diapré, vert émeraude, vert jaune à vert noir plutôt bleuté.
  Trace Verte.
  Eclat Vitreux à soyeux.
Transparence Translucide à opaque
  Fluorescence Nulle
Genèse La malachite est avec l’azurite le plus courant des minéraux secondaires de cuivre, tout en étant cependant plus abondant que ce dernier. Ce minéral résulte de l’altération supergène des minéraux primaires de cuivre, chalcopyrite le plus souvent, dans des conditions de pH neutres à basiques et pour une pression partielle de CO2. ambiante. Il se forme également par transformation de l’azurite dont la pression partielle de CO2 de formation est supérieure. Il n'existe aucun gisement de cuivre qui ne présente sur ses couches supérieures une grande quantité de malachite.
Réaction à l'acide

Elle est sensible aux acides et aux ammoniaques.

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Principaux gisements mondiaux

Des masses concrétionnées de plusieurs centaines de kilogrammes ont été rencontrés à Nijni Tagil, Oural, Russie et à Kambove, province du Shaba, République Démocratique du Congo. Les meilleurs cristaux de malachite (jusqu’à 40mm) formant des groupes décimétriques ont été découverts récemment à Mashamba, province du Shaba, République Démocratique du Congo. Les plus beaux échantillons français proviennent de Chessy (Rhône), mais n'oublions pas Tsumeb (Namibie), Touissit (Maroc), Coper Queen Mine près de Bisbee (Arizona), Burraburra, près d'Adélaïde (Australie), Baïta et Moldova (Roumanie), et Calabona (Sardaigne).

Gisements français remarquables

Le site de Chessy, dans le département du Rhône qui a été détaillé ci avant, a donné les meilleurs échantillons de malachite en France.

Utilisations

La malachite est une pierre d'ornement, mais aussi un minerai.  Elle renferme 57 % de cuivre.  C'est au Palais d'Hiver (Ermitage) de Leningrad que l'on trouve les plus beaux échantillons de malachite.  Les plus beaux échantillons d'un beau vert émeraude, veinés de zones plus claires sont utilisées en bijouterie. 

Cennini désigne le vert de malachite sous l'intitulé de verde azzurro, le vert d'azur ou pierre d'Arménie (dont la variété bleue est l'azurite).  Il s'agit d'un pigment vert froid d'usage très ancien et d'origine naturelle, principalement composé de carbonate de cuivre extrait en Sibérie, dans l'Oural, dans le Turkestan, en Hongrie, en Chine (haute antiquité), en Inde, au Tibet, dans le Sinaï et en Égypte ancienne (dès le IIIème millénaire Av. J.C.) où elle est utilisée en peinture, en joaillerie et en cosmétique.

La finesse du broyage joue un rôle extrêmement important, tout comme pour le lapis-lazuli et l’azurite : certains peuples ont pratiqué exprès un broyage grossier pour conserver la luminosité et la vivacité chromatique de ces pierres. Le broyage fin a cependant été largement pratiqué par ailleurs de sorte à autoriser une utilisation dans les encres.

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Aurichalcite

ou Ricéite (synonyme) 

ou même Rosasite (minéral voisin)

 

Nom, étymologie et historique

Aurichalcite : du grec "OREIKHALKOS"= Cuivre de Montagne, désignant un minerai de cuivre.

Rosasite : Carbonate de cuivre et de zinc hydraté découvert dans la mine de Rosas, en Sardaigne, d'où son nom.

Décrit pour la première fois en 1908. En réalité, une telle dénomination se réfère à six espèces similaires ou reliées entre elles, il s'agit de carbonates oxhydryles, plutôt rares, de cobalt, cuivre, magnésium, nickel et zinc, parmi lesquels la rosasite est le minéral le plus commun. Ces espèces montrent de fortes analogies avec d'autres beaucoup plus répandues, par exemple, la malachite, l'hydrozincite et l'aurichalcite.

Les comportements de la rosasite et de l'aurichalcite étant analogues il s'agit de minéraux très similaires à la, il est nécessaire pour certifier l'exacte nature des échantillons de recourir à des analyses physico-chimiques spécifiques.

Caractéristiques physico-chimiques

  Composition chimique Aurichalcite

(Zn,Cu)5(OH)6(CO3)2

Composition chimique Rosasite

(Zn,Cu)2 (OH)2 CO3

Classe minéralogique Carbonates
Carbonates de cuivre et de zinc hydraté, équivalent cuprifère de l'hydrozincite

Système cristallin Aurichalcite

Orthorhombique

Système cristallin Rosasite

monoclinique
Aurichalcite

              Rosasite

Densité Aurichalcite 4,2
Densité Rosasite 4
  Dureté Aurichalcite 1,5
Dureté Rosasite 2
Aurichalcite : Minéral peu fréquent, très tendre, très fragile et moyennement lourd.
Rosasite : Minéral assez dur et lourd, mais fragile.
  Forme des cristaux Aurichalcite Se présente en agrégats de fins cristaux aplatis et striés, le plus souvent aciculaires, en touffes, en rosettes, en incrustations, pennée, en écailles, granulaires. En masses et en croûtes fibreuses tendres, très rarement en masses grenues.
Sphénoèdre Pyramide orthorhombique
Forme des cristaux Rosasite Se présente habituellement en agrégats de cristaux microscopiques qui sont à l'origine de formes globulaires et botryoïdes, ou de croûtes mamelonnaires à structure fibreuse.
Monoclinique normal Monoclinique hémimorphe Monoclinique hémièdre
  Clivage Aurichalcite Micacé parfait
Clivage Rosasite Typique de ce minéral : selon deux directions à angles droits, facile.
  Fracture Pour les deux minéraux : irrégulière
Couleur Aurichalcite  Du vert pâle à bleu verdâtre, bleu ciel, bleu turquoise.
Couleur Rosasite Du vert au vert bleuâtre, parfois, elle a des tons nettement bleu clair,
  Trace Pour les deux minéraux : vert-bleu plus clair que la couleur
  Eclat Aurichalcite Soyeux à nacré
  Eclat Rosasite Soyeux ou vitreux
Transparence Transparente à translucide
  Fluorescence Nulle pour les 2
Genèse

La rosasite et l’aurichalcite sont des minéraux d'origine exclusivement secondaire, et comme tel, se trouvent  dans les zones d'oxydation des gisements de sulfures de cuivre, de zinc et de plomb.

Réaction à l'acide

Ils sont très facilement solubles dans les acides, même dilués et froids, et produisent alors une vive effervescence.

 

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Principaux gisements mondiaux

De beaux échantillons ont été découverts à Mapimi, dans l'État de Durango (Mexique). Parmi les autres localités de découverte, rappelons Tsumeb, en Namibie, ainsi que Inyo County (Californie), Wellington (Nevada) et Cochise County (Arizona) aux Etats-Unis sans oublier le Laurium (Grèce).

La rosasite est le plus souvent associée à l'aurichalcite, autre carbonate de cuivre et de zinc, dans les chapeaux de fer des mines de plomb-zinc en climat désertique. Elle est de ce fait fréquente en Iran, en particulier dans la mine de Shah Kuh prés d'Ispahan et dans les mines de plomb-zinc situées sur le pourtour du plateau central.

Gisements français remarquables

De beaux échantillons de ces deux minéraux proviennent de la Mine du Couloumier, Auzat, Ariège, France.

Utilisations

Aucune utilisation économique, si ce n'est une utilisation dans le monde scientifiques et des collectionneurs de minéraux.

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La Chalcopyrite ou Towanite

 

Nom, étymologie et historique

La chalcopyrite est aussi appelée PYRITE DE CUIVRE ou Towanite.  Si on comprend mieux l'appellation "Pyrite de cuivre", il faut sans aucun doute préciser l'origine de Towanite.Le nom de Towanite vient de Wheal Towan Mine, Porthowan Area, District Cornwall, England, mine qui exploitait le minerai de fer, dans les années 1830.

Les anciens mineurs la connaissaient très bien : elle attirait leur attention par la couleur de sa surface, commune à presque tous les minerais de cuivre.  Ces couleurs irisées, en général violettes, bleues ou rougeâtres, sont produites par la réfraction et la décomposition des rayons lumineux dans la couche superficielle oxydée du minéral. La teinte particulière de la chalcopyrite non exposée à l'air ressemble un peu à la couleur de la pyrite. Mais elle est plus vive, plus cuivrée, allant au jaune d'or avec de faibles reflets verdâtres. Pour différencier ces deux minéraux on se base sur cette couleur changeante et la différence de forme de leurs cristaux, de même que sur leur dureté. On peut gratter au couteau la chalcopyrite, mais pas la pyrite. En général, elle est en compagnie d'autres sulfures. 

Caractéristiques physico-chimiques

  Composition chimique

CuFeS2

Classe minéralogique Sulfures
Sulfure de cuivre et de fer

Système cristallin

Quadratique ou Tétragonal

Densité 4,2 à 4,3
  Dureté 3,5 à 4
  Forme des cristaux Dans les filons, la chalcopyrite se présente le plus souvent en masse ou en grains, on la rencontre plus rarement sous forme de cristaux.
Bipyramide orthorhombique Bipyramide tétragonale Disphénoèdre Octaèdre
Pyramide octogonale Sphénoèdre Trapézoèdre
Dureté moyenne, lourde, fragile
  Clivage Rare
  Fracture Irrégulière
Couleur Jaune d'or à jaune laiton avec reflets irisés dans les teintes orangées, violettes, bleues ou rougeâtres souvent ternie.
  Trace Gris-verdâtre à noir
  Eclat Métallique ou submétallique
Transparence Opaque
  Fluorescence Nulle
Genèse Se trouve dans les filons hydrothermaux et dans les gisements de substitution. Se forme dans les dépôts de minerais de sulfures. Se trouve en association avec la pyrrhotite, le quartz, la calcite, la pyrite , la sphalérite et la galène.
Réaction à l'acide La chalcopyrite se dissout dans l'acide nitrique en dégageant un gaz à odeur d'oeufs pourris (H2S).

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Principaux gisements mondiaux

Les gisements les plus connus sont dans les Alpes (Mitterberg, près de Salzbourg), à Mannsfeld en Allemagne de l'Ouest (schistes cuivreux), en Cornouailles (Grande-Bretagne) et en Pennsylvanie (Etats-Unis).

Gisements français remarquables

Les sites en France sont dans le Haut-Rhin (Sainte Marie Aux Mines), les Pyrénées Atlantiques

Utilisations

Principal minerai de cuivre : la chalcopyrite est le minerai de cuivre le plus abondant; il renferme près de 35 % de cuivre.

Dans un traité de médecine médiévale, on pouvait lire : "L'association de la pyrite et du cuivre donne à cette pierre des vertus cicatrisante.  Répandre de la poudre de chalcopyrite sur une plaie enlève l'inflammation, les infections et fait tomber la fièvre. "

En médecine moderne : le soufre présent dans la chalcopyrite est un oligo-élément entrant dans la composition de certains acides aminés, constituants essentiels des protéines.

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Luc Van Bellingen

 

 

 

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