La Fluorescence

1.  Introduction
2.  La lumière et l'oeil humain
3.  La matière
4.  La Fluorescence
5.  Photographier des minéraux fluorescents
6.  Liste des minéraux fluorescents

1.  Introduction

La fluorescence est un phénomène qui met en jeu plusieurs facteurs de notre univers : la lumière, notre œil et l’interaction de la lumière avec la matière.  Il est donc nécessaire, avant de parler de la fluorescence, de détailler les différents facteurs.

2.  La lumière et l'oeil humain

La lumière est une onde électro-magnétique. Je vais tenter d’expliquer cela simplement…

Prenons l’exemple d’une étendue d’eau calme dont rien ne vient perturber la surface.  Si on perturbe la surface de ce liquide en y jetant un caillou, par exemple, cela forme des vagues qui se propagent depuis le point d’impact.  Ces vagues sont l’exemple le plus simple et le plus parlant pour figurer une onde.

Une onde est donc une perturbation du milieu qui est caractérisée par plusieurs facteurs : son amplitude, sa longueur d’onde et sa vitesse.

 

 

La lumière est une perturbation du champ électro-magnétique qui se déplace dans l’air ou dans le vide à une très grande vitesse : 300000 kilomètres par seconde.

La lumière interagit beaucoup avec la matière : elle peut être absorbée, réfléchie, déviée ou émise par la matière. Un corps qui paraît noir même quand on l'éclaire absorbe toute la lumière qui lui parvient, il n'en émet aucune, donc il paraît noir. Si les feuilles des arbres nous paraissent vertes, c'est qu'elles absorbent toutes les couleurs sauf le vert… donc quand on éclaire un objet de couleur, il absorbe toutes les couleurs sauf quelques unes, qu'il renvoie.

La lumière naturelle, appelée « lumière blanche » contient donc toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.  Pour s’en convaincre il suffit de décomposer cette lumière avec un prisme et on voit apparaître toutes les couleurs, toujours classées dans un même ordre.

 

Pour une onde électromagnétique visible, sa longueur d'onde détermine sa couleur. L'ensemble de ces ondes visibles a des longueurs d'ondes situées entre celle du violet foncé, la plus petite (0,4 micron) et celle du rouge foncé, la plus longue (0,7 micron). Il existe quelques 16 millions de nuances de couleurs s'étalant entre ce violet foncé et le rouge foncé. La lumière blanche est donc un rayonnement polychromatique puisqu’il contient plusieurs longueurs d’ondes et plusieurs couleurs. L'ensemble des longueurs d'ondes composant un rayonnement polychromatique (et leurs intensités lumineuses respectives) est appelé "spectre de la lumière visible".

 

 

 

 

 

Toutefois l'oeil humain n'est pas capable de discerner les différentes composantes d'un rayonnement et ne perçoit que la résultante, fonction des différentes longueurs d'ondes qui le composent et de leur intensité lumineuse respective.

 

L'oeil humain est capable de voir des rayonnements dont la longueur d'onde est comprise entre 380 et 780 nanomètres. En dessous de 380 nm se trouvent des rayonnements tels que les ultraviolets, tandis que les rayons infrarouges ont une longueur d'onde au-dessus de 780 nm. L'ensemble des longueurs d'ondes visibles par l'oeil humain est appelé « spectre visible ».

Le spectre de la lumière visible ne représente cependant qu'une infime partie du spectre des ondes électromagnétiques. Au-delà, on parle de l'ultraviolet et de l'infrarouge. L'ultraviolet a une longueur d'onde un peu plus petite que le violet et l'infrarouge un peu plus grande que celle du rouge. Mais nous ne voyons ni l'un, ni l'autre. Notre œil est un détecteur de lumière adapté seulement à la lumière visible et aveugle à tous les autres rayonnements électromagnétiques.

Le spectre des ondes électromagnétiques est très étendu et dépasse largement l'infrarouge et l'ultraviolet. Cependant, les ondes invisibles ne sont pas pour autant inconnues de l'homme. Elles sont même utilisées dans de nombreuses applications de la vie courante comme la radio, la télévision, le four à micro-ondes.

Pour finir, il faut savoir que la lumière n'est pas seulement une onde. En fait, elle est composée de particules appelées photons. Chaque photon a une couleur précise. Et chaque photon est un peu plus qu'une particule, puisqu'il se comporte comme une onde. Donc un "troupeau" de photons se comporte comme une onde. Donc la lumière présente toutes les propriétés d'une onde, et notamment les propriétés d'interférence et de diffraction, bien qu'elle soit composée de "particules" - on appelle ça des quantas de lumière.

 

3.  La matière

 

L'ensemble de la matière de l'univers, les planètes, l’air, l’eau, les pierres, les êtres vivants… tous les corps de la nature vivante ou inerte, sont constitués à partir d’atomes ou d’assemblages d’atomes (molécules). Contrairement à son étymologie, l’atome n’est pas indivisible.

 

Comment est-il constitué ?


L'atome comprend deux parties : un noyau et des électrons en mouvement rapide autour de ce noyau.

a)  Le noyau

Il est constitué d’un assemblage de protons et de neutrons.  Les protons sont de charge électrique positive, et les neutrons de charge électrique nulle.
Ces particules qui constituent le noyau sont également appelées nucléons (du mot grec “nucleus” signifiant noyau).

b)  Le cortège électronique

Il est constitué d’un nuage périphérique composé d’un cortège d’électrons de charge électrique négatives qui gravitent autour du noyau.

Ils tournent à des vitesses prodigieuses autour du noyau. Il est impossible de vraiment se représenter leurs trajectoires : seules des formules mathématiques permettent de prédire dans le nuage qu’ils forment autour du noyau, les zones où l’on a le plus de chances de les rencontrer.

Il existe beaucoup d’atomes différents mais ils sont tous fabriqués à partir de protons, de neutrons et d’électrons tous identiques.

 

Voici un modèle qui présente un atome et ses électrons qui gravitent autour de lui.

 

 

 

Des trois éléments constituant l’atome, seul le neutron ne porte pas de charge électrique, il est neutre, d’où son nom. Un proton porte une charge positive et un électron, une charge négative. Un atome dans son état normal comprend autant de protons que d’électrons. Il est donc électriquement neutre.

 

 

Chaque électron gravite sur une orbite et pour y être en toute stabilité, l’électron met en œuvre une énergie.  Cette énergie est constante.  Chaque orbite possède son propre niveau d’énergie… plus l’électron gravite près du noyau, plus l’énergie est faible et plus l’électron est éloigné du noyau, plus l’énergie est grande.

 

4.  La Fluorescence

Maintenant que nous nous sommes mis d’accord sur les principes qui vont entrer en jeu dans la fluorescence, nous pouvons aborder ce phénomène. 

Przibram (1946) a examiné la variation de couleurs des fluorites, parfois dans le même cristal.

La fluorescence du minéral de Namèche (bleue dans la fluorite incolore et rouge dans la violette) traduit la présence. Selon Leckebusch et al. (1974), l'origine des couleurs dans la fluorite de Seilles est due à des centres de couleur. Ils occupent une vacance anionique et sont composés soit de deux électrons et un cation étranger trivalent (fluorites vertes et bleues), soit d'un électron, un cation étranger et deux oxygènes (fluorite violette) ; le cation étranger serait une terre rare. Les conditions de gisement sont les mêmes dans ces deux localités.

Elle est fluorescente aux ultra-violets de grande longueur d'onde. Elle a d'ailleurs donné son nom à ce phénomène. (Nous en reparlerons plus longuement plus loin).

Chauffée, la fluorite devient fortement lumineuse (elle est phosphorescente). En 1824 le minéralogiste allemand Friedrich Mohs (1773-1839) découvrit cette particularité de la fluorite et la baptisa fluorescence. C'est une particularité bien reconnaissable sur certains spaths translucides. Si la lumière les traverse, ils ont une autre couleur qu'à la lumière incidente : à la lumière incidente ils sont d'ordinaire violets et verts à la lumière transparente. Le terme de fluorescence s'emploie de nos jours pour désigner un tout autre phénomène ou pour certaines formes de luminescence.

Un matériau fluorescent renvoie une couleur très précise,  il absorbe toutes les autres couleurs, et en plus utilise l'énergie de ces autres couleurs pour émettre sa propre fréquence.

Quel est le principe de la fluorescence ?

C’est simple et compliqué à la fois… alors, essayons de faire simple…

Un matériau devient fluorescent s’il contient des particules, souvent en parties infimes, quelques ppm, qui vont favoriser la réaction.  Si certaines particules sont dites « activateurs » (comme les lanthanides c'est-à-dire les terres rares : Cérium (Ce), Dysprosium (Dy), Erbium (Er), Europium (Eu), Gadolinium (Gd), Holmium (Ho), Lanthane (La), Lutécium (Lu), Néodyme (Nd), Praséodyme (Pr), Prométhium (Pm), Samarium (Sm), Terbium (Tb), Thulium (Tm), Ytterbium (Yb) ) sont de bons activateurs, ainsi que certains matériaux radioactifs, la quinine et certains dérivés du pétrole) et provoquent la fluorescence, d’autres sont par contre dites « inhibiteurs » (comme certains métaux (Fer (Fe), Aluminium (Al)…) et empêchent la réaction. 

Un seul de ces composés, en parties infimes présent dans le minéral peut activer ou empêcher la réaction.

Parlons maintenant du phénomène…

 

Qui ne connaît pas la fameuse "lumière noire" ? On la trouve souvent dans les boîtes de nuit, pour l'ambiance, ou dans des appareils pour authentifier les billets de banque, ou les timbres. Il s'agit en général d'un néon, sur lequel on a disposé un filtre, qui ne laisse pas passer la lumière émise par le néon à part un peu de violet et les ultra-violets les plus proches du visible. Ce qu'on appelle la lumière noire, ce sont les ultra-violets.

 

En effet, notre oeil ne perçoit pas les ultra-violets. Donc il nous semble que les tubes de lumière noire n'éclairent pas.

 

Mais c'est faux. On en voit les conséquences lorsque certains objets sont éclairés. Ces objets, qui sont en général blancs, ont la propriété d'absorber les ultra-violets et de les restituer sous forme de lumière blanche. C'est un peu spécial comme propriété et l'effet est saisissant.

 

Essayons d’expliquer cela avec le schéma ci-dessous.  Observons le graphique et essayons de le comprendre. 

 

 

 

 

 

Passons maintenant au phénomène de la fluorescence proprement dit.  Chaque matériau fluorescent est caractérisé par une couleur bien précise (souvent jaune, orange, vert ou bleu...). En fait, il absorbe tous les rayonnements qui ne sont pas de sa couleur, comme un matériau normal. Mais il y a un effet supplémentaire : les matériaux fluorescents absorbent les ultra-violets, mais réemettent l'énergie ainsi absorbée dans leur couleur propre ! C'est pour cela que les matériaux fluo paraissent également éclatants sous la lumière noire !

 

Comment est-ce possible ?

 

Prenons un matériau fluorescent : de la fluorite, par exemple et qui contient quelques ppm de samarium…

 

Sous la lumière normale, Rien de spécial : elle nous présente sa couleur habituelle allant, selon les espèces du blanc au bleu en passant par le jaune et le vert.

Plaçons cette fluorite sous une lumière U.V. ondes longues.

 

  1. Le samarium contenu dans la fluorite va être bombardé par l’énergie des U.V. et un ou plusieurs de ses électrons qui, jusqu’alors gravitaient tranquillement sur leur orbite, vont se charger d’énergie et vont sauter d’une orbite inférieure vers une orbite supérieure.
  2. L’atome de samarium va donc devenir instable.
  3. Le but d’un atome est d’être stable et donc les électrons vont rechercher leur niveau énergétique d’équilibre et tendre à revenir sur leur orbite d’origine.
  4. Pour cela, l’électron doit impérativement perdre l’énergie supplémentaire qu’il a acquise.  Cela va se faire sous forme d’un dégagement lumineux d’une longueur d’onde supérieure à celle qui a été émise.  Ce dégagement lumineux se fait alors dans le visible, à une longueur d’onde avoisinant  les 480 nm : soit du bleu.
  5. L’électron revient sur son orbite initiale et l’atome de samarium redevient stable… le processus peut alors recommencer

 

Tant que la fluorite est éclairée par la lampe U.V. ondes longues, ce processus va se répéter à la vitesse de la lumière… ce qui nous fait apparaître le minéral comme émetteur de lumière.  Dès extinction de la lampe U.V., les électrons se calment, tout rentre dans l’ordre et la fluorite reprend sa couleur initiale.

5.  Photographier des minéraux fluorescents

 

a)  Introduction

 

Je ne suis qu'un petit photographe amateur, ce que je sais sur la photographie je l'ai appris à l'Ecole Normale au cours de "Communications".  Nous apprenions, pour préparer nos cours, à reproduire des documents, faire des diapositives...mais à l'ancienne.  Les appareils photos numériques n'existaient pas encore. On en était encore à l'argentique avec un appareil Reflex 24/36 avec objectif macro 50mm.

b)  Les premiers balbutiements

Etant donné que je m'intéressais aux minéraux et aux fossiles, j'ai photographié ma collection, des collections d'amis, ce que je voyais dans les bourses et j'ai ainsi accumulé des boites et des boîtes de photos, des chargeurs et des chargeurs de dias.

Cela m'a coûté une petite fortune : acheter le film vierge, (faire les photos, le ramener chez le photographe et attendre quelques jours), payer le développement pour obtenir parfois de bons résultats dont j'étais fier mais aussi et malheureusement des flous et des photos surexposées ou sousexposées, des ratés monumentaux qui me faisaient rougir de honte.

Après de nombreux essais, j'ai réussi à obtenir des photos et des dias de bonne qualité.

c)  L'ordinateur

L'ordinateur est apparu et avec lui Internet.  L'idée m'est venue de créer mon propre site... oui mais avec des dias et des photos papier, ce n'était pas simple de les numériser sans scanner.  J'en ai donc acheté un et je peux vous dire que scanner photo après photo, diapositive après diapositive, c'est un travail répétitif et fastidieux.  De plus, j'ai remarqué que pour les fossiles, notamment, le scanner perdait une infime partie des détails.  Ennuyeux !!

d)  Le numérique

Le numérique est apparu.  Sceptique au départ, j'ai été conquis en regardant faire les autres .  Pas besoin d'acheter un film.  On fait une photo, on voit immédiatement le résultat (pas besoin de développement) on évalue instantanément son travail : c'est bon et on garde, c'est mauvais et on efface.  Les photos étant terminées, on branche la carte mémoire sur l'ordinateur et on transfère les images dans un dossier "mes images".  Il suffit d'un programme comme Photoshop pour retravailler les photos au niveau de le lumière et de la couleur, tout comme le ferait un photographe en cours de développement de vos clichés. et hop, le tour est joué.

e)  Les  minéraux fluorescents

Quand je me suis intéressé aux minéraux fluorescents, je me suis rendu compte qu'il n'y avait personne pour m'apprendre quoi que ce soit (Je remercie Mr Axel Emmermann du MKA (Mineralogische Kring Antwerpen) pour ses conseils avisés.)

f)  De quel matériel doit-on disposer pour faire des photos de minéraux fluorescents ?

  • Vous devez disposer d'une pièce sombre, d'une chambre noire ou d'un endroit facilement occultable.
  • Vous devez disposer d'une source UV. Il existe deux grands types de sources de rayons UV : les ondes longues et les ondes courtes. 
    • Ondes longues ou ondes courtes ?  C'est un choix difficile.  Cela dépend essentiellement de la quantité d'argent que vous êtes prêt à payer pour vous procurer le matériel adéquat. Je vais essayer de résumer ce que je sais à propos de ces sources d'énergie et des différents appareil permettant de les obtenir.
      • Ondes longues :
        Ces lampes sont disponibles en quatre formes : Blacklight à vapeur de mercure - projecteurs - lampes à induction -  halogènes. Mon expérience ne me permet de parler que des Blacklights car je n'ai pas utilisé les autres matériels.
        • Blacklights sont des tubes néon bleu-violet remplis de vapeur de mercure. Le tube est enduit sur l'intérieur avec un luminophore.  Il se monte sur un boitier néon standard que l'on trouve dans tous les magasins de matériel électrique.  C'est le tube néon fluorescent classique que l'on trouve dans boîtes de nuit.  L'énergie émise par le boîtier excite la vapeur de mercure qui émet des ondes courtes.  Ces ondes en contact avec le luminophore amènent ce dernier à émettre des rayons UV à ondes longues. Le verre du tube laisse passer les ondes longues et bloque les ondes courtes. 
          • Malheureusement, une certaine quantité de lumière bleue visible passe aussi par le tube de verre.  Certaines marques dégagent beaucoup de lumière bleue, d'autres très peu. La lumière bleue visible pose un problème dans les applications photographiques. Il est facile de la repérer avec une feuille de papier blanc non fluorescente.  Si, sous la lampe, elle vire au bleu, ne serait-ce même qu'un peu, vous devrez changer de tubes ou acheter des filtres éliminant le bleu.  Le plus simple étant de changer de tubes.  Dans le cadre de la concurrence déloyale, je n'ai malheureusement pas l'autorisation de vous donner ici la ou les marques de tubes les plus efficaces 
          • Un autre inconvénient de ce type de lampe, c'est qu'il est en forme de long tube. En conséquence, seule une fraction de l'UV émis pourra effectivement atteindre votre spécimen. Il faudra donc prévoir des réflecteurs en aluminium afin de récupérer un maximum d'UV. 
          • Dernier inconvénient de ce type de lampe.  L'appareillage est étudié pour être fixé au plafond de votre vitrine.  C'est super pour photographier des vitrines entières, mais c'est plus délicat pour les petites pièces. Dans la plupart des cas vous n'aurez pas assez de place pour batifoler avec des réflecteurs ou de mettre plus qu'une ou deux lampes à travailler. Ce type de lampe n'est pas pratique pour les petits spécimens, mais c'est super pour photographier des pièces vraiment grandes ou des vitrines entières. Néanmoins, c'est avec ce genre de matériel que je réalise mes photos.
      • Ondes courtes : Et c'est ici que les Romains s'empoignèrent...
        • Il est facile de trouver sur le marché des lampes productrices d'UV ondes courtes.  Il suffit de se rendre dans un magasin d'aquariophilie et d'acheter (ce n'est pas cher) un tube néon ondes courtes "germicide".  Toutes ces lampes ont une chose en commun. Elles sont faites de quartz fondu et sont donc un peu plus chères que les autres lampes fluorescentes. La raison en est simple : le verre ne laisse pas passer les UV à ondes courtes. Les lampes de ce genre sont souvent utilisées pour désinfecter l'eau dans les aquariums. Assurez-vous donc de protéger vos yeux et la peau, et de ventiler votre espace de travail, car cette lampe produit une grande quantité d'ozone.  Cette source de rayons UV émet une lumière bleue faible qui doit être filtrées.
        • Et c'est là que se pose le problème.  Les filtres bleu (en quartz eux aussi) sont très chers et ne se trouvent pas facilement.  Rappelez-vous qu'il y a seulement quelques  fournisseurs en Belgique et très chers.  J'ai dû commander les miens aux U.S.A. Mais maintenant grâce à Internet on doit pouvoir trouver cela plus facilement... enfin j'espère.
  • Vous devez disposer d'un bon appareil photo. J'en ai deux :
    • Un numérique et un argentique
    • Quelques conseils avant d'attaquer :
      • La poussière est le pire ennemi du photographe de minéraux fluorescents.  80% de la poussière est composée de fines particules de tissus qui sont hautement fluorescentes (bleu). Elle s'insinue partout et se dépose partout.  C'est une véritable calamité et cela parasite les photos.
      • Veillez à ce que la lentille de votre objectif soit propre.  Si vous la nettoyez avec un solvant, veillez à ce que ce dernier ne soit pas fluorescent.  Un film minuscule se dépose sur la lentille et perturbe la photo.
      • Ne fumez pas pendant que vous photographiez.  La fumée est fluorescente se dépose un peu partout et parasite les photos.
      • Habillez-vous en noir ou gris très foncé pendant que vous travaillez. Des vêtements blancs fluorescents dégagent des milliers de petites particules fortement fluorescentes. Toutes les autres couleurs peuvent altérer vos expositions, même si elles émettent une fluorescence très faible. Cette règle s'applique à la photographie normale aussi.
      • Soyez conscients que vous pourriez avoir à utiliser des temps d'exposition longs qui peuvent être de l'ordre de quelques minutes. Cela nous oblige à prendre davantage soin de la manière, nous avons créé nos sujets. Le spécimen que vous souhaitez photographier doit être réellement immobilisé. En photographie normale, vous pourriez facilement utiliser un peu de mastic pour placer un échantillon. Cependant, cela ne fonctionne pas pour les expositions prolongées parce que le mastic est mou. Il va permettre à l'échantillon soit à s'enfoncer plus profondément en lui, ou il va essayer de lutter contre sa déformation poussant ainsi le spécimen vers le haut ou latéralement. Le problème est que le mouvement est trop lent pour être vu à l'œil nu. Le mastic se détend sur une période de quelques minutes ou quelques heures, selon le poids que vous mettez sur lui. Cependant ces petits mouvements de l'échantillon au fil du temps, vont "flouter" votre photo.  Utilisez de préférence des calles en bois peintes en noir.
      • Soyez conscient que le rayonnement UV à ondes courtes est dangereux. Il peut causer des brûlures graves et même le cancer de la peau. En plus de cela, il a un effet dévastateur sur les yeux. Gardez également à l'esprit que certains minéraux peuvent refléter d'importantes quantités de rayons UV à ondes courtes et que vous êtes exposé pendant la durée de votre séance photo. Portez des lunettes de sécurité, même si la lampe émettrice est loin de vous.  Lors du positionnement d'un spécimen, ce sont vos mains qui sont susceptibles d'être exposées le plus. N'utilisez pas une crème protectrice sur elles. Elle va déteindre sur l'échantillon et  bloquer complètement les rayons UV dans les zones contaminées tuant ainsi la fluorescence. La meilleure protection pour vos mains et vos poignets sont des gants de ménage en latex. Ils sont opaques et certaines marques ont vraiment de longues manchettes qui arrivent sur les manches de votre chemise.
      • Si vous achetez votre film en quantité, il sera dans la plupart des cas moins cher. Conservez-le dans le bas de votre frigo (frais mais toujours au dessus de zéro). Laisser le film se réchauffer à température ambiante avant de le mettre dans votre appareil photo. Un film exposé doit être développé aussi rapidement que possible. Si vous commencez une série de photos, essayer de finir le film dans les jours à venir. Ne laissez pas le film dans votre appareil photo pendant plusieurs jours.
    • Choisissant la facilité, j'ai commencé avec le numérique.  Mes débuts ont été désastreux, catastrophiques.  Tout était flou.  10 photos sur 40 furent réussies.  Pourtant j'étais dans une pièce sans fenêtre, j'avais utilisé la fonction macro pour la netteté d'une pièce proche de l'objectif.  J'avais déconnecté le flash afin de ne pas perturber les ondes UV et j'avais utilisé un pied afin que l'appareil soit stable et ne bouge pas pendant la photo.  Mes sujets étaient stables et les fonds étaient noirs... toutes les conditions étaient réunies pour obtenir de belles photos. 
    • Pourquoi un tel échec ? Le processeur de l'appareil photo numérique qui règle automatiquement la netteté, la profondeur de champs et l'ouverture focale a vu beaucoup de noir.  Il a  supposé que mes sujets étaient sous-exposés.  L'appareil a donc modifié tous les paramètres du jeu de calibrage pour rendre la photo moyennement exposée.  Il a ouvert le diaphragme pour laisser entrer un maximum de lumière au détriment de la netteté.  Le résultat est donc une image surexposée avec une grosse tache de couleur totalement floue au centre.  On note aussi un changement dans les couleurs avec les rouges et les verts tirant vers le jaune, le bleu vers le blanc, tandis que le fond noir vire sur le brun.
    • Je suis donc passé à l'argentique.  Après de nombreux essais parfois fructueux et parfois infructueux, je suis en mesure de vous livrer quelques unes de mes modestes observations :
      • Il faut accepter certains faits fondamentaux qui relèvent de la physique et de la chimie et contre lesquels nous ne pouvons rien. Les émulsions photographiques sont conçues pour fonctionner dans des limites bien définies de la chimie et de la physique. Quand on dépasse ces limites, on arrive dans le domaine de l'imprévisible. Rien que le fait de se dire que les films sont conçus pour fonctionner dans la lumière du jour (lumière blanche) et que nous allons le faire fonctionner sous une autre lumière (UV) va modifier complètement la façon dont nous devons aborder nos sujets. 
      • Une deuxième considération est le choix des échantillons. Tous les spécimens ne peuvent pas être photographiés. Certains peuvent être facilement tirés sur des diapositives ou sur papier, mais d'autres refusent avec obstination de se laisser photographier sur un film d'impression couleur. Certaines couleurs ne seront pas réalistes et certains détails ne voudront tout simplement pas se laisser enregistrer sur la pellicule.
      • Ne jetez pas vos photos ratées. Elles peuvent contenir de précieuses informations que vous devriez regarder très attentivement. Ces documents sont à ranger en toute sécurité car il y a beaucoup plus à apprendre de nos erreurs que de nos réussites. Notez au dos le nom du minéral, le type de film (ASA), le temps d'exposition et l'ouverture du diaphragme... histoire de ne plus répéter le même erreur.
    • Enfin, un mot sur l'équipement. Tout bon appareil photo avec un bon objectif va faire le travail. Personnellement j'utilise un Pentax K1000 avec un objectif macro 50 mm.  Il faut savoir que nous allons demander à notre appareil des prouesses technologiques qui vont dépasser et de loin les limites de son utilisation prévue. Pour travailler dans ces conditions assez extrêmes pour ce qui est de la luminosité, un film 800 ou 1600 ASA semble tout indiqué. 
    • Méthode :
      • Installer le film dans l'appareil et régler le nombre d'ASA correspondant au film.
      • Installer le sujet dans la vitrine fluo (lampes fluos éteintes).
      • S'assurer que le sujet ne bougera pas.
      • Installer l'appareil photo sur son pied et le placer à bonne distance du sujet pour que l'appareil prenne exactement la portion de la pièce que vous désirez.
      • En lumière normale, faire la mise au point.
      • Régler le diaphragme de manière à ce que l'appareil de mesure de la lumière soit au centre de l'espace... si nécessaire, changer la vitesse d'obturation.
      • Faire un tirage en lumière du jour.
      • Occulter la pièce et allumer les lampes fluos.
      • Régler le diaphragme de manière à ce que l'appareil de mesure de la lumière soit au centre de l'espace... si nécessaire, changer la vitesse d'obturation.
      • Quand tout est prêt, faites votre photo.
      En principe, ce que vous voyez sera votre photo... en principe...
      Je dis "en principe" parce qu'à moins que vous ne développiez et n'agrandissiez vos tirages vous-même vous n'avez absolument aucune information sur la qualité des clichés. L'impression réelle chez le photographe se fait par un ordinateur qui va essayer d'améliorer vos clichés en fonction de ses paramètres. Ces paramètres sont idéaux pour les "photos normales en lumière du jour", mais souvent l'ordinateur ne peut pas gérer un négatif qui ne montre seulement qu'une ou deux couleurs sur un fond qui est noir. Le logiciel de traitement va essayer de répondre à vos négatifs dans sa "palette ordinaire" et cela a des effets importants sur les impressions qui en résultent.
      • Essayez de trouver (si cela existe encore...) une boutique qui traite votre travail manuellement. Cela vous coûtera plus cher mais en avertissant le photographe de ce que contient votre film, il pourra agir en conséquence et votre travail aura un bien meilleur rendu.
      • Le fait de prendre à chaque fois une photo du sujet en lumière du jour peut vous aider grandement.  Je m'explique.  Il y a de grandes chances que, pour le développement, vous ayez affaire à un ordinateur qui développe automatiquement vos clichés plutôt qu'à un photographe qui va traiter votre film manuellement.  Le fait d'avoir des photos en lumière du jour vous permettra de demander au technicien d'imprimer la photo "lumière du jour" et la photo "fluorescente" avec les mêmes paramètres.

6.  Liste des minéraux fluorescents

 
Cette liste ne m'est pas apparue en songe, bien loin de là.  Elle est le fruit de recherches bibliographiques qui m'ont donné diverses listes que j'ai croisées pour en arriver à la liste présente.
Pour être franc, je dois faire quelques mises en garde et quelques commentaires.
1.  Il y a ici plusieurs centaines de minéraux... dont 75 % ont des noms à coucher dehors et qui me sont totalement inconnus.
2.  Après un rapide tour sur les divers sites de vente de minéraux fluorescents, après avoir contacté différents vendeurs et avoir écumé les bourses aux minéraux et fossiles il n'en reste pas moins que la majorité de ces 75% inconnus ne se trouvent pas à la vente ou à l'échange.  Comment se les procurer ??? Bonne question...
3.  Rien ne dit que la liste ci-dessous est exhaustive.
4.  Ne possédant pas tous ces minéraux, je ne peux affirmer formellement qu'ils soient tous fluorescents.
5.  Si certaines fluorites provenant de certains gisements (Rogerley) sont excessivement fluorescentes alors que d'autres provenant d'autres gisements (Givet) ne le sont pas du tout, il y a fort à parier qu'il en va de même pour les minéraux de la liste ci-dessous.  Ne vous étonnez pas si un même minéral provenant de différents gisements a des réactions différentes à la lumière UV.
6.  N'oubliez pas que certains minéraux réagissent aux ondes courtes alors que d'autres réagissent aux ondes longues.
 
ABERNATHYITE AFGHANITE ACTINOLITE AFWILLITE
ADAMITE

AGRELLITE

ALBITE
ALDERMANITE ALUMINITE ALUNITE
ALLOPHANE ALLUAIVITE ALUNOGENE AMBLYGONITE
ALSTONITE AMEGHINITE AMBRE AMESITE
AMINOFFITE ANAPAITE
ANALCIME
ANCYLITE
ANDALOUSITE
ANDESINE ANDERSONITE ANGLESITE
ANHYDRITE ANKERITE ANORTHITE ANORTHOCLASE
ANTHOINITE ANTHOPHYLLITE ANTIGORITE APHTHITALITE
APATITE

APATITE

AQUALITE      
ARAGONITE

ARAGONITE

ARCTITE ARFVEDSONITE ARISTARAINITE ARSENURANOSPATHITE
ARSENURANYLITE
ARTINITE ASHOVERITE AUGITE
AUSTINITE BADDELEYITE BAGHDADITE BAKERITE
AUTUNITE

BUSTAMITE

BANALSITE BARATOVITE BARRERITE BARYLITE
BARYSILITE BARYTE BARYTOCALCITE BASSANITE
BASTNAESITE BAVENITE BAYLEYITE BAZIRITE
BENITOITE BEREZANSKITE BERGENITE BERGSLAGITE
BENSTONITE BERTRANDITE BERYL BERYLLITE
BERZELIITE BICCHULITE BIKITAITE BIPHOSPHAMMITE
BITYITE BLATONITE BLOEDITE BOEHMITE
BOLTWOODITE BORAX BOTRYOGENE BRANNOCKITE
BRAUNITE BREWSTERITE BRITHOLITE BROMELLITE
BRUCITE BRUSHITE
BURBANKITE
BURKEITE
BURMITE BURPALITE BURTITE CAHNITE
CALCITE

CALCITE

CALCITE

CALCITE

CALCITE

CALCITE

CALCURMOLITE CALOMEL CANASITE CANAVESITE
CANCRINITE CANCRISILITE CARACOLITE CARBOBORITE
CARNALLITE CARYINITE CASSITERITE CATAPLEIITE
CEJKAITE CELESTITE CELSIAN CERUSITE
CESSTIBTANTITE CHABAZITE CHARLESITE CHAROITE
CHELYABINSKITE CHERNIKOVITE CHISTYAKOVAITE CHKALOVITE
CHLORAPATITE CHLORARGYRITE CHRYSOBERYL CHURCHITE
CHONDRODITE

CLINOHEDRITE

CLINOCHLORE CLINOCHRYSOTILE CLINOHUMITE CLINOPTILOLITE
CLINOZOISITE CLINTONITE COLEMANITE COLERAINITE
COLLINSITE COOKEITE CORDEROITE CORINDON
COSKRENITE COTUNNITE COWLESITE CRANDALLITE
CRAWFORDITE CREEDITE CRISTOBALITE CRYOLITE
CUMMINGTONITE CUPROTUNGSTITE CUSPIDINE CYANITE
CYMRITE DALYITE DANBURITE DARAPSKITE
DATOLITE DAWSONITE DELATYNITE  
DELHAYELITE

EDENITE

DEWINDTITE DIAMANT DIASPORE DICKITE
DIOPSIDE DOLOMITE DOYLEITE DRAVITE
DRESSERITE DUMONTITE DUMORTIERITE DUNDASITE
DYPINGITE ECDEMITE EFREMOVITE EKANITE
EKATERINITE ELBAITE ELPIDITE ENSTATITE
EOSPHORITE EPISTILBITE EPISTOLITE EPSOMITE
ESPERITE ETTRINGITE EUCLASE EUCRYPTITE
EUDIALYTE EVENKITE EYLETTERSITE EZCURRITE
FABIANITE FAIZIEVITE FAUJASITE FEDORITE
FELSOBANYAITE FERRIERITE FERROKENTBROOKSITE FERSMANITE
FERSMITE FICHTELITE FLORENCITE FLUELLITE
FLUOBORITE FLUORAPATITE FLUORAPOPHYLLITE FLUORELLESTADITE
FLUORITE

FLUORITE

FLUORITE

FLUORITE

FLUORITE

FLUORITE

FLUORO-EDENITE FOGGITE FONTANITE FORMICAITE
FORSTERITE FOSHAGITE FRAIPONTITE FRANCONITE
FRESNOITE FURONGITE GAGEITE GAIDONNAYITE
GANOMALITE GAULTITE GAYLUSSITE GEARKSUTITE
GEDANITE GEDANOSUCCINITE GENTHELVITE GIBBSITE
GIORGIOSITE GISMONDINE GITTINSITE GLAUBERITE
GMELINITE GONNARDITE GORGEYITE GOTZENITE
GOWERITE GREENOCKITE GRICEITE GROSSULAIRE
GRUMANTITE GUERINITE GYPSE GYROLITE
HAIWEEITE HALLOYSITE HAMBERGITE HARKERITE
HALITE

HANKSITE

HARDYSTONITE

HYDROZINCITE

HARMOTOME HARSTIGITE HAUSMANNITE HAUYNE
HAWLEITE HAYNESITE HECTORITE HEDYPHANE
HEINRICHITE HELVITE HEMIMORPHITE HERDERITE
HEULANDITE HIBSCHITE HILAIRITE HILLEBRANDITE
HINSDALITE HIORTDAHLITE HODGKINSONITE HOLTITE
HOPEITE HOWLITE HUANZALAITE HUBNERITE
HUMITE HUNTITE HUTTONITE HYALOPHANE
HYALOTEKITE
HYDROBORACITE HYDROCERUSITE HYDROMAGNESITE
HYDROTALCITE HYDROXYAPOPHYLLITE HYDROXYLAPATITE HYDROXYLBORITE
HYDROXYLHERDERITE IDRIALITE INDERBORITE INDIGIRITE
INYOITE IRANITE ISOKITE JACHYMOVITE
JADARITE JADEITE JAGOWERITE JENNITE
JEREMEJEVITE JOHACHIDOLITE JOHANNITE JOHNBAUMITE
JOLIOTITE JONESITE JUNITOITE KALINITE
KAMOTOITE KAOLINITE KAPITSAITE KARIBIBITE
KARPATITE

MANGANOCALCITE

MANGANAPATITE

MICROCLINE

KATAYAMALITE KATOITE KELDYSHITE KENHSUITE
KENYAITE KERNITE KHIBINSKITE KIMURAITE
KINGITE KLEINITE KOGARKOITE KORNERUPINE
KRATOCHVILITE KRAUSKOPFITE KUKSITE KURCHATOVITE
KURNAKOVITE KUTNOHORITE LABRADORITE LABYRINTHITE
LALONDEITE LANARKITE LANGBEINITE LANSFORDITE
LANTHANITE LARISAITE LARSENITE LAUMONTITE
LAURIONITE LAZURITE LEADHILLITE LEGRANDITE
LEIFITE LEONITE LEPIDOLITE LEUCITE
LEUCOPHANITE LEUCOSPHENITE LEVINSONITE LEVYNE
LIBERITE LIEBIGITE LISITSYNITE LITHIOPHILITE
LIZARDITE LONDONITE LORENZENITE LOVDARITE
LUESHITE MACDONALDITE MACPHERSONITE MAGADIITE
MAGNESIO-AXINITE MAGNESIOHORNBLENDE MAGNESIOTAAFFEITE MAGNESITE
MAKATITE MALAYAITE MALEEVITE MALINKOITE
MAMMOTHITE MANGANAXINITE MANGANONORDITE MARGARITE
MARGAROSANITE MARIALITE MARSHITE MASCAGNITE
MASSICOT MATLOCKITE MATTHEDDLEITE MCALLISTERITE
MCNEARITE MELANOTEKITE MELIPHANITE MELLITE
MEIONITE

RUBIS

MELANOPHLOGITE MERWINITE MESOLITE MESSELITE
META-ANKOLEITE META-AUTUNITE META-URANOCIRCITE META-URANOPILITE
META-URANOSPINITE METAHEINRICHITE METAKIRCHHEIMERITE METALODEVITE
METAMUNIRITE METANATRO-AUTUNITE METANOVACEKITE METASALEEITE
METASCHODERITE METASCHOEPITE METASTUDTITE METAVANDENDRIESSCHEITE
METAVANMEERSSCHEITE METAVANURALITE METAVOLTINE METAZELLERITE
METAZEUNERITE MEYERHOFFERITE MICROLITE MILARITE
MIMETITE MINEEVITE MINEHILLITE MINIUM
MINYULITE MIRABILITE MISERITE MITRIDATITE
MOISSANITE MONAZITE MONOHYDROCALCITE MONTEBRASITE
MONTEREGIANITE MONTICELLITE MONTMORILLONITE MONTROYALITE
MORDENITE MOREAUITE MULLITE MUNDITE
MURMANITE MUSCOVITE NABAPHITE NACAPHITE
NAHCOLITE NAKAURIITE NASONITE NATISITE
NATRITE NATROALUNITE NATROBISTANTITE NATROLITE
NATRON NATROPHOSPHATE NEFEDOVITE NEIGHBORITE
NEKOITE NENADKEVICHITE NEPHELINE NESQUEHONITE
NEWBERYITE NICKEL-ZIPPEITE NIFONTOVITE NIOCALITE
NITRATINE NITRE NORBERGITE NORDENSKIOLDINE
NORDITE NORDSTRANDITE NORSETHITE NORTHUPITE
NOSEANE NOVACEKITE NYEREREITE OKENITE
OLDHAMITE OLGITE OLIGOCLASE OLMIITE
OLYMPITE ORPHEITE ORTHOCLASE ORTHOSERPIERITE
OPALE

POWELITE

OTAVITE OYELITE PABSTITE PACHNOLITE
PALYGORSKITE PARACELSIAN PARAHOPEITE PARAKELDYSHITE
PARALAURIONITE PARALSTONITE PARANIITE PARASCHOEPITE
PARAVINOGRADOVITE
PARGASITE
PARVOWINCHITE PECTOLITE
PENFIELDITE PENKVILKSITE PENNANTITE PENTAHYDROBORITE
PERICLASE PETALITE PEZZOTTAITE PHARMACOLITE
PHENACITE PHILLIPSITE PHLOGOPITE PHOENICOCHROITE
PHOSGENITE PHOSPHURANYLITE PHURALUMITE PHURCALITE
PICKERINGITE PICROPHARMACOLITE PINNOITE PIRSSONITE
PLOMBIERITE PLUMBOJAROSITE POLLUCITE POLYLITHIONITE
PREHNITE PREOBRAZHENSKITE PRETULITE PRICEITE
PROBERTITE PROSOPITE PRZHEVALSKITE PYROCHLORE
PYROMORPHITE PYROPE PYROPHYLLITE RABBITTITE
QUARTZ

QUARTZ

RABEJACITE RANUNCULITE RAPIDCREEKITE RASPITE
RAVATITE REEDMERGNERITE REMONDITE REVDITE
RHODIZITE RHODOCHROSITE RHODONITE RICHTERITE
RIVERSIDEITE ROEBLINGITE ROSENBUSCHITE ROSENHAHNITE
RUTHERFORDINE SABINAITE SABUGALITE SALEEITE
SALMIAC SAMFOWLERITE SANBORNITE SANIDINE
SAPONITE SASSOLITE SATIMOLITE SAZYKINAITE
SCAWTITE SCHOEPITE SCHROECKINGERITE SCOLECITE
SCHEELITE

SODALITE

SEARLESITE SELLAITE SENARMONTITE SEPIOLITE
SHIBKOVITE SHOMIOKITE SHORTITE SILLIMANITE
SIMPSONITE SLAWSONITE SMITHSONITE SODDYITE
SOGDIANITE SORENSENITE SPENCERITE SPESSARTINE
SPHALERITE

TALC

SPODUMENE

WOLLASTONITE

SPINELLE SPURRITE STEACYITE STEENSTRUPITE
STEIGERITE STELLERITE STEVENSITE STILBITE
STILLWELLITE STOLZITE STRELKINITE STRONTIANITE
STRUNZITE STUDTITE SULFOHALITE SUOLUNITE
SUSANNITE SVABITE SVYATOSLAVITE SWARTZITE
SWEDENBORGITE SYLVITE SZAIBELYITE TACHARANITE
TADZHIKITE TAINIOLITE TALMESSITE TARANAKITE
TARBUTTITE TAUSONITE TELYUSHENKOITE TERLINGUAITE
TERSKITE TERTSCHITE THAUMASITE THENARDITE
THOMSONITE THORIKOSITE THORITE THORNASITE
THOROGUMMITE THREADGOLDITE TILASITE TILLEYITE
TINAKSITE TINCALCONITE TITANITE TOBERMORITE
TOPAZE TREMOLITE TRIDYMITE TRIMERITE
TROEGERITE TRONA TSCHERNICHITE TUGTUPITE
TUNELLITE TUNISITE TURKESTANITE TURNEAUREITE
TUSCANITE TVEITITE TYCHITE TYUYAMUNITE
ULEXITE UMBITE URALBORITE URALOLITE
URAMARSITE URAMPHITE URANOCIRCITE URANOPHANE
URANOPILITE URANOSPATHITE URANOSPINITE URSILITE
USSINGITE UVAROVITE UVITE VANDENBRANDEITE
VANMEERSSCHEITE VANURALITE VARISCITE VATERITE
VESUVIANITE VILLIAUMITE VINOGRADOVITE VITUSITE
VLASOVITE

WERNERITE

VUONNEMITE WADEITE WALSTROMITE WAVELLITE
WELOGANITE WHEWELLITE WICKENBURGITE WICKMANITE
WIGHTMANITE WOHLERITE WULFENITE WURTZITE
WILLEMITE

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