Les coraux

Introduction
Classification
Mode de vie
Les coraux
Les types de coraux
Le récif corallien
Les récifs coralliens
Le blanchiment corallien
Coraux et géologie

Introduction

Hercule, héros de la mythologie classique, eut paraît-il à combattre un monstre qui terrorisait la région de Lerne.  Il chassa l'hydre de son antre et réussit à couper ses sept têtes d'un seul coup.  Malheureusement, chaque tête coupée fut immédiatement remplacée par deux autres.

L'hydre de Lernes
Dessin L.V.B. (Libre adaptation de la mythologie)

Bien que cette légende soit absolument invraisemblable, on trouve dans chaque fossé des monstres miniatures qui pourraient être comparés à celui de Lerne.  Voici le récit réel de leur découverte.

Par un matin de juin de l'an 1740, le savant genevois Abraham Trembley, se promenait dans la campagne, autour du village de Sorguliet près de La Haye.  En bon naturaliste, il observait les eaux limpides d'un fossé lorsqu'il remarqua sur certaines plantes aquatiques d'étranges petites choses vertes qui l'intriguèrent.  Il ne parvenait pas à comprendre s'il s'agissait de végétaux, d'insectes ou d'autres bestioles.  il cueillit donc plusieurs de ces plantes, les emporta chez lui et les plaça dans un bocal plein d'eau.  Puis il observa soigneusement les petites "choses vertes".  Elles avaient la forme de tubes, longs à peine de quelques millimètres , munis à leur extrémité de quelques filaments qui bougeaient doucement.  Agitant le bocal, il s'aperçut, à sa grande surprise, que les tubes et les filaments se contractaient aussitôt se réduisant en de petits grains de verte.

La curiosité s'empara du savant : étaient-ce là des mouvements de plantes sensitives ? Comme pour répondre à sa question, il vit se produire un fait étrange.  Dans l'eau du bocal se trouvaient de petits vers et de minuscules crustacés.  L'un d'eux passa près de la "chose verte" : aussitôt les filaments se refermèrent sur lui, l'emprisonnèrent et le conduisirent peu à peu vers une ouverture située au centre de la couronne qu'ils formaient.  Quelques minutes après, la "proie" était digérée.  Continuant ses observations, Trembley vit, un instant plus tard, quelques uns des petits tubes verts se déplacer : il fut convaincu qu'il s'agissait d'animaux et non de végétaux.  Il venait de découvrir les hydres vertes.

Les hydres utilisent leurs tentacules comme des lassos, des harpons ou des sarbacanes
Dessin L.V.B.

Il y a donc un peu plus de deux siècles, les coelentérés faisaient une entrée sensationnelle dans le monde de la science.  Ces animaux, s'ils ont une constitution assez simple, possèdent une telle variété de formes et de si étranges capacités que les observateurs en demeurent véritablement stupéfaits.  On leur donne le nom de Coelentérés (du grec coilon = cavité et enteron = intestin) car leur corps a la forme d'un sac comportant une seule cavité interne, qui communique avec l'extérieur par une ouverture unique : la bouche.

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Classification

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Mode de vie

Le corps des coelentérés se compose de deux parois et comprend intérieurement une vaste cavité, dite gastrovasculaire parce qu'elle sert en particulier aux fonctions digestives et circulatoires.  Les organes relatifs à ces fonctions se trouvent surtout sur la paroi interne.

Cellule urticante de cnidaire : le cnidoblaste avec son noyau (no).
A : Contracté, à l'état de repos. Le cil cnidoblastique (cc) en exergue prêt à réagir au moindre toucher.  Le filament (fi) est replié dans sa bourse.
B : Déplié. Le cil cnidoblastique (cc) ayant été touché, la réaction est instantanée.  Le filament (fi) est projeté en avant comme un ressort, le harpon de l'extrémité se plantant dans la proie ou dans toute chose l'ayant touché et lui injectant le poison contenu dans la bourse.
 
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Les coraux

Bien que l'aspect extérieur soit parfois bien trompeur, même si vous mettriez votre tête à couper que les coraux sont des végétaux, même si sous l'effet de l'émerveillement devant ces étendues colorées, vous avez l'impression d'être devant un parterre de fleurs multicolores et même si dans le langage courant on parle de "forêts sous marines", les coraux sont bel et bien des animaux. Les coraux ne sont ni des végétaux, ni de simples cailloux décoratifs… mais de minuscules animaux proches de l'anémone.

Le corail est un animal invertébré des mers chaudes (entre 21°C et 30°C) et peu profondes. Certains coraux sont solitaires mais la plupart vivent en colonie de milliers d'individus.  La plupart des coraux ont un squelette constitué de carbonate de calcium (CaCO3)-(Aragonite) formant autour d'eux une cage sphérique en forme de coupelle dans laquelle les polypes sont ancrés et s'y retirent pour se protéger.

Le corail est donc un drôle d'animal, du groupe des polypes, "invertébré marin en forme de tube fixé à sa base et portant des tentacules à son sommet" vivant dans un habitacle de calcaire tel l'escargot dans sa coquille.

Ce squelette calcaire subsiste après la mort des animaux et sur celui-ci une autre génération de d'animaux peut se développer.  L'accumulation des couches d'exosquelettes calciques des madrépores anciens additionnées d'algues rouges et de coquillages en tout genres construisent ainsi de véritables récifs, des structures gigantesques ressemblant à des montagnes sous-marines.

Ces coraux sont dit "constructeurs" ou "bâtisseurs de récifs".

A la surface du récif, l'animal, appelé polype, peut vivre, se nourrir et se multiplier. Au sommet du pédoncule, un disque oral aplati comporte une ouverture entourée de tentacules plumeux et de cils qui sert à la fois de bouche et d'anus. La nuit, les tentacules s'étendent, capturent le plancton et l'amènent vers la bouche.  Des cellules urticantes ou nématocystes portées par les tentacules ont la capacité de paralyser les proies.

Les récifs coralliens représentent un relief sous-marin typique des mers chaudes encadrant des zones peu profondes.  En effet, ils sont cantonnés à la zone dans laquelle pénètre la lumière, car les algues symbiotiques (dinoflagellés endosymbiotiques, communément appelés zooxanthelles, autotrophes ou mixotrophes vis à vis au carbone) qui vivent dans leurs tissus ont besoin de cette lumière pour accomplir la photosynthèse. Les coraux ne pourraient subsister sans la présence de ces algues. L'algue fournit des molécules carbonées (du sucre) au corail, augmentant ainsi l'énergie disponible . La dépendance des coraux envers les algues varie selon les espèces et leur localisation. En retour, la nourriture du corail peut fournir de l'azote et du phosphore (sels minéraux et engrais) aux algues.

Ces lointains cousins de l'anémone et de la méduse doivent leur survie à une association (une symbiose) avec une micro-algue à laquelle ils offrent protection et nourriture, et qui en échange leur fournit les nutriments essentiels à leur survie. Que cette fragile petite algue disparaisse... et les coraux se mettent à dépérir.

On connaît assez bien les quelques 700 espèces de coraux d'eau chaude, qui vivent essentiellement dans l'Océan Pacifique, mais depuis une dizaine d'années les chercheurs ont commencé à découvrir (grâce à de nouveaux outils d'exploration marine), des coraux dans des eaux de 4 à 13°C.
Contrairement aux coraux de surface, ceux-là n'abritent pas d'algues. Ils n'ont donc pas besoin de lumière, et peuvent se développer de moins 40 mètres jusqu'à des profondeurs abyssales de 6300 mètres. On en trouve au large d'une quarantaine de pays, notamment le long de l’Atlantique Ouest, de la Nouvelle-Écosse (Canada), dans le détroit de Floride et dans le Golfe du Mexique (mer située au sud-est de l'Amérique du Nord). Et aussi tout le long de l’Atlantique Est, au large de l'Espagne, et jusqu'en Mauritanie. Il y en a même en Norvège : le récif corallien le plus vaste, découvert en 2002 au nord de ce pays, couvre près de 100 kilomètres carrés.

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Les types de coraux

A. Les Tétracoralliaires. (Rugosa)

Les Tétracoralliaires sont uniquement Paléozoïques (ils apparaissent au cambrien et disparaissent au permien, ont un squelette calcaire et sont caractérisés par une symétrie tétramère(symétrie de type 4 = le polypier est divisé intérieurement par des septes en nombre multiple de 4).  La face du côté du calice est appelée « face calicifère ». C’est une face bombée.  Parfois, le polypier est fermé par un opercule.  Ils possèdent des formes discoïdes, coniques; le polypier prend la forme d'un cornet droit ou courbe Zaphrentis (Silurien à Permien), Caninia (Carbonifère), pyramidal, ou très particulière comme c'est le cas de Calceola sandalina (Dévonien inférieur à moyen).

Il existe aussi des formes coloniales formées de polypes élémentaires associés en faisceaux avec Lithostrotion (Dinantien) et Cyathophyllum hexagonum = Hagonaria hexagona (Dévonien moyen et supérieur).

Alors que les formes solitaires semblent être adaptées aux fonds argileux marins, les formes coloniales caractérisent les fonds calcaires à tolérance argileuses.

Ci-dessus : Organisation des Tetracoralliaires, d'après le Muséum de Paléontologie, Jardin des Plantes, Paris
Photo L.V.B.

Ci-dessus et ci-contre
Cyathophyllum vermiculare = Acanthophyllum vermiculare
Eifelien
Dessin L.V.B.

B. Les Hexacoralliaires.

Les Hexacoralliaires se développent à partir du Trias et se perpétuent jusqu'à aujourd'hui.  Ils sont très proches des Tétracoralliaires.  Les Hexacoralliaires sont solitaires ou coloniaux. Les polypes présentent en plus d'une symétrie radiaire, une symétrie d'ordre six ou d'un multiple de six.  Cette sous-classe comporte sept ordres dont celui des Scléractiniaires auquel appartiennent les principaux constructeurs des récifs coralliens. Ce sont donc eux qui sont les Madréporaires, Coralliaires ou coraux au sens strict.  Les types se distinguent par la forme et la texture du squelette, par leur mode de vie; solitaire ou colonial, et par leur adaptation au milieu.  Les formes coloniales sont très importantes dans les formations récifales, les divers polypes seront associés suivant des modes variés dépendant souvent de la forme de la colonie et du milieu dans lequel ils vivent (un récif frangeant, barrière ou rubané).

Lors des premiers stades du développement des Scléractiniaires, apparaît tout d'abord une symétrie bilatérale primitive suivit de la symétrie hexaradiaire, visible à la fois sur le polype et sur le squelette. Toutefois, la symétrie hexaradiaire s'altère assez fréquemment chez les adultes. Il s'agit essentiellement d'organismes sessiles, constitués d'un ou plusieurs individus appelés polypes.

 

Ci-dessus : Organisation des Hexacoralliaires, d'après le Muséum de Paléontologie, Jardin des Plantes, Paris
Photo L.V.B.

C. Les Tabulés.

Les Tabulés sont des formes récifales coloniales uniquement Paléozoïques de formes massives ou ramifiées. Les polypes élémentaires sont des tubes cylindriques isolés où associés entre eux : tubes stoloniaux. Ces tubes sont coupés par des planchers horizontaux ou obliques.  Les polypes communiquent entre eux par les pores muraux.

Les principales formes sont Favosites de l'Ordovicien au Permien qui participe à la construction des récifs Dévoniens, Pleurodyctium (Ordovicien au Permien) et Halysites à long tube dont les alignements constituent des lames qui se recoupent comme chez Halysites catenularia Silurien (catenularia signifie: en forme de chaîne).

Ci-dessus : Organisation des Tabulés, d'après le Muséum de Paléontologie, Jardin des Plantes, Paris
Photo L.V.B.
 
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Le récif corallien

  • Un milieu extraordinairement riche et complexe...

Le récif corallien est, avec la forêt tropicale, l'un des milieux les plus riches de la planète. Résultat d'une évolution de plusieurs dizaines voire centaines de millions d'années, il abrite une extraordinaire diversité d'espèces qui ont établi entre elles des relations très sophistiquées.

Cette complexité du récif se traduit par une grande fragilité : c'est un milieu très facilement déstabilisé par des perturbations extérieures.

Dans une île tropicale où les distances sont réduites, la terre, la mer et l'eau sont en permanente interaction : la moindre atteinte à l'un de ces milieux a des répercussions immédiates sur l'ensemble du récif.

Les algues calcaires participent, au même titre que les coraux, à l'édification de la trame récifale ainsi qu'à la fabrication du sable. Quand aux algues molles, elles servent de nourriture à tous les herbivores. Elles tirent leurs substances nutritives du milieu terrestre et sont en compétition avec les coraux pour l'utilisation de l'espace; leur prolifération indique souvent un déséquilibre du récif.

Les mollusques sont la proie de nombreux prédateurs (poissons, autres mollusques...); à leur mort, ils participent eux aussi à la constitution du sable : en perforant le récif, ils facilitent son démantèlement.

Les échinodermes (oursins, holothuries, étoile de mer) sont représentés par un petit nombre d'espèces. Herbivores actifs, ils favorisent la réinstallation des coraux en nettoyant les substrats des algues molles qui les envahissent. Ils participent activement à l'érosion du récif.

Les crustacés, connus au Dévonien par les seuls trilobites (et par de gigantesques scorpions de mer), occupent au sein du récif une place secondaire mais non négligeable.  Ce sont les nettoyeurs, les éboueurs du récif : ils mangent les végétaux et les animaux morts.

Les poissons occupent une place de choix à tous les niveaux de la chaîne alimentaire : ils sont à la fois producteurs et consommateurs, proies et prédateurs.

Animaux associés à des végétaux, les coraux sont les organismes fondamentaux du récif, dont ils construisent la trame rigide. Les coraux procurent de la nourriture et, de part la grande variété de leur formes, fournissent des abris à des milliers d'espèces variées et colorées. La mort des coraux signifie la disparition ou la fuite de très nombreux animaux.

        ... mais un milieu isolé à l'équilibre fragile

A la fragilité inhérente au récif s'ajoute l'isolement de la Calestienne coincée entre la Massif de Rocroi et le Massif du Brabant, véritable chenal entouré de monts, en contact constant avec la pleine mer entraînant une richesse du nombre des espèces aujourd’hui fossiles.

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Les récifs coralliens

Il existe quatre types de récifs coralliens :

1.  les récifs frangeants (ils s'étendent sur une côte non-corallienne), développés sur le socle continental ou insulaire, poursuit la côte sous la surface des eaux.

2.  les récifs-barrières (Les récifs-barrières se situent au large de la côte, dont ils sont séparés par un lagon ou un chenal) sont simplement des récifs frangeants qu'une élévation du niveau de la mer ou plus souvent un effondrement progressif de la terre, faisant reculer les limites de la côte, a éloigné de celle-ci.

Ces deux premiers types de récifs peuvent être isolés ou associés. On constate que tous les récifs-barrières, indépendamment de la latitude, sont assez semblables entre eux mais que, par contre, les récifs frangeants ont une morphologie variant selon qu'ils sont protégés ou non par un récif barrière. Sans la protection qu'engendre ce dernier, c'est en effet le récif frangeant qui va subir les assauts de la houle et acquérir de ce fait des caractéristiques le rapprochant d'un récif-barrière. Et inversement, il existe quelques exemples à travers le monde de doubles récifs-barrières et dans ce cas, la barrière interne a tendance à prendre l'aspect d'un récif frangeant.

3.  Le récif en plaque est fréquemment rencontré dans les formations récifales de la Grande Barrière d'Australie. Il se développe sur des écueils formés par des hauts-fonds et prend le nom de récif-ruban lorsqu'il est très long.

4.  Le récif annulaire ou atoll Les atolls, les plus répandus des édifices annulaires sont des îles coralliennes formées généralement d'un récif étroit en forme de fer à cheval et au milieu duquel se trouve un lagon peu profond.  Ils peuvent être considérés comme un récif frangeant devenu barrière lorsque l'île qu'il bordait s'est enfoncée sous les eaux devenant elles-mêmes, le lagon.

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Le blanchiment corallien

Les récifs coralliens ont été récemment affectés par le blanchiment, c'est-à-dire la décoloration ou la perte des zooxanthelles symbiotiques. En 1979 et en 1980, plusieurs cas apparurent aussi bien dans l'Atlantique que dans le Pacifique.

La raison de ce phénomène n'est pas connue.  On soupçonne la pollution, le réchauffement global de l'atmosphère et les rayons ultraviolets. Bien que l'on ne dispose d'aucune preuve tangible, de récentes découvertes indiquent que la température inhabituellement élevée des eaux serait à l'origine de ce phénomène. Les températures maximales permettant la croissance du corail sont 26°C et 27°C. Les températures supérieures à 29°C peuvent augmenter le taux de photosynthèse des zooxanthelles symbiotiques, entraînant ainsi de fortes concentrations de toxines à radicaux libres dans les tissus coralliens. Les polypes coralliens ainsi stressés peuvent activement rejeter les zooxanthelles, provoquant ainsi leur blanchiment.

Les coraux blanchis se régénèrent difficilement; plusieurs années sont nécessaires pour qu'un récif s'assainisse et des cas de blanchiment successifs peuvent être fatals au corail : sans les zooxanthelles symbiotiques, ils sont incapables de fabriquer les squelettes de carbonate de calcium qui constituent la base du récif corallien.

Lorsque le corail est affecté, c'est l'ensemble de l'édifice et des divers habitats écologiques qu'il abrite qui sont menacés. Les récifs coralliens, qui forment un merveilleux monde de couleurs et de vie, sont donc parmi les écosystèmes les plus fragiles au monde.

Rien ne prouve mais rien n’infirme non plus qu’au Dévonien, déjà, des modifications importantes du niveau des eaux, des changements climatiques et autres bouleversements terrestres ont pu déclancher de telles catastrophes.

Le corail actuel est aussi menacé par les chalutiers qui ratissent les fonds marins avec un large filet équipé de pneus.  Ceux ci empêchent que les mailles ne s'accrochent aux rochers, mais écrasent le corail. Dans l’Atlantique Nord-Est par exemple, un seul chalutier partant 15 jours en mer "balaie" environ 33km2 de corail. Et si les pêcheurs se retrouvent là où il y a du corail, ce n'est pas un hasard : c'est là que des milliers d’espèces se reproduisent et se réfugient. Les récifs coralliens sont de véritables asiles pour les éponges, crustacés (crabes et langoustes), mollusques (poulpes, escargots de mer, palourdes), échinodermes (étoiles des mers), poissons et autres bryozoaires (mousses de mer).

Les industries pétrolières et du gaz sont également pointées du doigt : leurs engins mécaniques utilisés pour l’exploration des fonds et leurs pipelines détruisent le corail.

La menace est d’autant plus inquiétante que les coraux d'eau froide grandissent très lentement : entre 4 et 25 mm par an. Loin derrière le corail de surface qui croît de plus de 150 mm par an. La recolonisation des zones détruites pourrait donc prendre des décennies voire des siècles.
La Norvège, le Royaume-Uni ou l’Irlande ont déjà pris des mesures pour conserver ces “habitats” intacts et permettre aux stocks de poissons de se renouveler. Plus de 1000 scientifiques du monde entier ont réclamé leur protection il y a deux ans, lors du congrès annuel des associations pour l’évolution de la science. Leurs pétitions et manifestations pour protéger ces écosystèmes ont permis une prise de conscience générale. Reste à traduire les bonnes intentions en mesures concrètes et efficaces de protection.

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Coraux et géologie

Les coelentérés ont un rôle lithogénique important (30 % des calcaires construits), actuellement tous les récifs sont construits par des Madréporaires, la grande barrière de corail d'Australie longue de 2.000 kms en est le meilleur exemple.

Ils ont un rôle de marqueur écologique important car ils signent la présence d'un milieu aux conditions très strictes : entre 19 et 29°C, profondeur inférieure à 50 m, tout au moins là où la lumière peut aider à la photosynthèse des algues symbiotiques et des coraux, des salinités moyennes et ils montrent la variation des niveaux marins.  Ce sont des fossiles de faciès.

Ils ont aussi un rôle stratigraphique tout au moins pour les polypiers Paléozoïques qui peuvent être fossiles d'étage et même de zone.

Ils ont aussi un rôle dans l'évaluation du temps, on sait qu'actuellement la croissance des coraux répond au rythme nycthéméral et grâce à cela on a pu dire qu'au Paléozoïque, l'année solaire était plus longue : à peu près 400 jours.

C’est pourquoi l’étude des cœlentérés est importante pour la paléoécologie. 

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