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Amateurs et Géologie, Minéralogie, Paléontologie...

Entrée Ma plus belle trouvaille du mois.

La vie des géologues amateurs n'est pas simple...

Un site internet peut être aussi un lieu pour émettre des idées, défendre ses opinions, dénoncer des injustices, infirmer des contre-vérités et séparer le bon grain de l'ivraie.

Un petit billet d'humeur.

Quelques idées à propos des bourses - Les faux en Minéralogie, Gemmologie et Paléontologie

Suite à le disparition inopinée de Philippe Cooreman, alias Paleoman et aussi connu sous le nom de Phil Fossil, le monde des amateurs en minéralogie et surtout en Paléontologie a perdu son plus grand défenseur. En effet, des lobbies très influents initialisés par certains professeurs d'universités, par certains chercheurs et par certains professionnels en la matière œuvrent dans l'ombre en vue de nous discréditer aux yeux du grand public et voudraient, via les autorités publiques, cadenasser tous les sites de fouilles et toutes les carrières.

Je possède la version 2006 de son manifeste (je ne sais pas s'il existe une version plus récente) qu'il m'avait envoyée et qui est publiée sur son blog.

Avec sa disparition, son blog risque aussi de disparaître... mais son manifeste NE PEUT PAS DISPARAITRE !!!

Alors, en vue de perpétuer son travail et son œuvre, je le poste ici et j'encourage tous les amateurs à le télécharger, à le lire et surtout à le diffuser le plus largement possible pour que la VERITE soit rétablie sur nos actions et nos motivations.

Amateurs et Paléontologue selon Philippe Cooreman

 

Mes publications.

Le petit billet d'humeur... le coup de gueule...
Appelez-çà comme vous voulez...

Plan de la page

Introduction.
la netétiquette.
Les dix commandements du Computer Ethics Institute.
Les textes de loi.
La forme de ma réponse.
Premier constat : notre société déraille.
Les reproches qu'on me fait.
Au final, qu'est-ce qui les dérange ?.
Que disent-ils de nous ?.
Ma réponse sous forme d'un plaidoyer

Vous dites que les Géologues amateurs sont des pilleurs
L'amateurisme...
Les minéraux et fossiles récoltés par les amateurs, et sortis de leur environnement et déconnectés de leur site d'origine, perdent toute signification, toute possibilité d'interprétation. Cela nuit à la vraie recherche scientifique.
L'amateurisme...
Les minéraux et fossiles font partie du patrimoine de l'humanité, ils ne peuvent faire l'objet de transaction marchande or les amateurs sont cupides. Ils récoltent les minéraux et les fossiles et les vendent dans les bourses qui sont le siège de tous les trafics.
Les amateurs ne respectent rien et détruisent tout sur leur passage.
Le meilleur moyen de préserver le patrimoine géologique est de créer des réserves géologiques, de laisser les minéraux et les fossiles in situ pour qu'ils puissent profiter à tous et pas seulement à quelques collectionneurs privés qui les enferment dans des tiroirs.
Les collections privées empêchent les scientifiques d'avoir accès aux minéraux et aux fossiles, ce qui empêche toute nouvelle recherche. De plus, l'avenir des collections privées n'est pas assuré, les minéraux et fossiles ne sont sauvegardés que lorsqu'ils entrent dans une collection publique qui est la seule, mieux placée pour diffuser la connaissance en Géologie..
Une lueur dans la nuit : Un exemple de collaboration efficace
L'amateurisme...
Conclusion finale

Introduction

Réagir à chaud sous le coup de l’émotion ou de la colère est souvent de mauvaise augure, aussi suis-je d’habitude d’un naturel calme.  Je me suis complètement abstenu, jusqu'à présent, de répondre aux diverses critiques, parfois peu bienveillantes, parfois insultantes, portées contre moi depuis que j’ose me décrire comme un Géologue Amateur, collectionneur de minéraux et fossiles.

Cependant, comme on dit : "A force de battre un chien celui-ci finit par mordre".  Alors, pour répondre une fois pour toutes aux attaques dont je fais l’objet, je me suis décidé à mettre par écrit ce que je pense.

Je sais que "Le mépris efface l'injure plus vite que la vengeance." (Th. Fuller)… et on dit aussi : "Assieds-toi au bord de la rivière, et si tu es patient, tu verras le cadavre de ton ennemi passer." (Confucius)
Mais j’ai assez attendu et se taire en méprisant ne change rien…  Je pense qu’il est temps de passer à l’action en balançant ce que j’ai à dire.

La netétiquette

Avant de le faire, et pour ne pas commettre d’impair, il faut se renseigner sur ce qui est permis de dire : la "netétiquette".
"Un dialogue authentique suppose le respect de l'autre."
Les forums et sites internet adhèrent normalement au principe de la netétiquette.  En s'y conformant, les forums et sites s’engagent à se conformer aux conditions suivantes :

  • Les insultes, tout comme les propos sexistes, racistes, homophobes, antisémites, islamophobes, xénophobes, discriminatoires ou diffamatoires ne sont pas tolérés et peuvent exposer leur producteur à des poursuites pénales et civiles.
  • Il faut éviter de "descendre en flammes" des membres participants à un forum car ceux-ci sont "publics" et censés être des lieux d'échanges constructifs.  Il faut traiter les membres d'un forum comme vous aimeriez que l'on vous traite.
  • Il faut manier l'humour et les sarcasmes avec prudence. Sans communication directe vos plaisanteries peuvent être interprétées comme des critiques.

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Les dix commandements du Computer Ethics Institute

  • Tu n'utiliseras point l'ordinateur pour causer un préjudice à autrui.
  • Tu ne t'immisceras point dans le travail informatique d'autrui.
  • Tu ne fouineras point dans les fichiers d'autrui.
  • Tu n'utiliseras point un ordinateur pour voler.
  • Tu n'utiliseras point un ordinateur pour porter un faux témoignage.
  • Tu n'utiliseras ou ne copieras un logiciel que tu n'as point payé.
  • Tu n'utiliseras point les ressources d'autrui sans autorisation.
  • Tu ne voleras pas la propriété intellectuelle d'autrui.
  • Tu réfléchiras aux conséquences de ton programme pour l'humanité.
  • Tu n'utiliseras l'ordinateur qu'avec considération et respect pour autrui.

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Les textes de loi

Loi du 6 janvier 1978 "Informatique & libertés"

Depuis le 1er juin 2019, la loi du 6 janvier 1978, dite « Informatique et Libertés », est en vigueur dans une nouvelle rédaction. Elle comporte notamment les dispositions relatives aux «marges de manœuvre nationales» autorisées par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) que le législateur a choisi d’exercer ainsi que les mesures de transposition en droit français de la Directive «police-justice».

La lecture de la loi est simplifiée par cette nouvelle rédaction. Elle précise en effet les différents régimes applicables en fonction de la nature des traitements concernés : traitements relevant du RGPD, traitements «police-justice», traitements intéressant la défense nationale ou la sûreté de l’Etat, etc. Elle comporte en outre des dispositions communes, applicables à tout traitement.

Pour rappel, la loi «Informatique et Libertés» n’a pas pour objet de reprendre en intégralité les dispositions du RGPD, même si elle y renvoie expressément dans certains cas. Pour les seuls traitements relevant du RGPD, la bonne compréhension du cadre juridique suppose donc de lire de manière combinée le RGPD et la loi du 6 janvier 1978.

La loi «Informatique et Libertés», dans cette nouvelle rédaction basée sur la première loi française, est enfin pleinement applicable dans tous les pays européens et dans tous les territoires d’outre-mer français.

Sommaire

Titre Ier : Dispositions communes

Chapitre Ier - Principes et définitions

Article 1er
Article 2
Article 3
Article 4
Article 5
Article 6
Article 7

Chapitre II - La Commission nationale de l'informatique et des libertés

Section 1 : Organisation et missions

Article 8
Article 9
Article 10
Article 11
Article 12
Article 13
Article 14
Article 15
Article 16
Article 17
Article 18

Section 2 : Contrôle de la mise en œuvre des traitements

Article 19

Section 3 : Mesures correctrices et sanctions

Article 20
Article 21
Article 22
Article 23

Section 4 : Coopération

Article 24
Article 25
Article 26
Article 27
Article 28
Article 29

Chapitre III : Dispositions particulières relatives au numéro d'inscription des personnes au répertoire national d'identification des personnes physiques

Article 30

Chapitre IV : Formalités préalables à la mise en œuvre des traitements

Article 31
Article 32
Article 33
Article 34
Article 35
Article 36

Chapitre V : Obligations incombant aux responsables de traitements et droits des personnes

Article 37
Article 38
Article 39

Chapitre VI : Dispositions pénales

Article 40
Article 41

Titre II : Traitements relevant du régime de protection des données à caractère personnel prévu par le règlement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016

Chapitre Ier : Dispositions générales

Article 42
Article 43
Article 44
Article 45
Article 46
Article 47

Chapitre II : Droits de la personne concernée

Article 48
Article 49
Article 50
Article 51
Article 52
Article 53
Article 54
Article 55
Article 56

Chapitre III : Obligations incombant au responsable du traitement et au sous-traitant

Section 1 : Obligations générales

Article 57
Article 58
Article 59
Article 60
Article 61

Section 2 : Obligations en cas de traitement susceptible d'engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des personnes physiques

Article 62
Article 63

Section 3 : Traitements de données à caractère personnel dans le domaine de la santé

Article 64

Sous-section 1 : Dispositions générales

Article 65
Article 66
Article 67
Article 68
Article 69
Article 70
Article 71

Sous-section 2 : Dispositions particulières relatives aux traitements à des fins de recherche, d'étude ou d'évaluation dans le domaine de la santé

Article 72
Article 73
Article 74
Article 75
Article 76
Article 77

Section 4 : Traitements à des fins archivistiques dans l'intérêt public, à des fins de recherche scientifique ou historique ou à des fins statistiques.

Article 78
Article 79

Section 5 : Traitements de données à caractère personnel aux fins de journalisme et d'expression littéraire et artistique.

Article 80

Chapitre IV : Droits et obligations propres aux traitements dans le secteur des communications électroniques.

Article 81
Article 82
Article 83

Chapitre V : Dispositions régissant les traitements de données à caractère personnel relatives aux personnes décédées.

Article 84
Article 85
Article 86

Titre III : Dispositions applicables aux traitements relevant de la directive (UE) 2016/680 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel par les autorités compétentes à des fins de prévention et de détection des infractions pénales, d'enquêtes et de poursuites en la matière ou d'exécution de sanctions pénales, et à la libre circulation de ces données, et abrogeant la décision-cadre 2008/977/JAI du Conseil

Chapitre Ier : Dispositions générales.

Article 87
Article 88
Article 89
Article 90
Article 91
Article 92
Article 93
Article 94
Article 95
Article 96

Chapitre II : Obligations incombant aux autorités compétentes, aux responsables de traitement de données à caractère personnel et aux sous-traitants.

Article 97
Article 98
Article 99
Article 100
Article 101
Article 102
Article 103

Chapitre III : Droits de la personne concernée

Article 104
Article 105
Article 106
Article 107
Article 108
Article 109
Article 110
Article 111

Chapitre IV : Transferts de données à caractère personnel vers des États n'appartenant pas à l'Union européenne ou vers des destinataires établis dans des États n'appartenant pas à l'Union européenne.

Article 112
Article 113
Article 114

Titre IV : Dispositions applicables aux traitements intéressant la sûreté de l'Etat et la défense

Article 115

Chapitre Ier : Droits de la personne concernée

Article 116
Article 117
Article 118
Article 119
Article 120

Chapitre II : Autres dispositions.

Section 1 : Obligations incombant au responsable de traitement.

Article 121

Section 2 : Obligations incombant au sous-traitant

Article 122

Section 3 : Transferts de données à caractère personnel vers des Etats n'appartenant pas à l'Union européenne ou vers des destinataires établis dans des Etats n'appartenant pas à l'Union européenne

Article 123
Article 124

Titre V : Dispositions relatives à l'outre-mer

Article 125
Article 126
Article 127
Article 128

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La forme de ma réponse

En désirant me conformer à ce qui précède, je me bornerai en un dialogue authentique qui supposera le respect de l'autre (même si cet autre ne m’a pas respecté !).  Je m’engage à m’abstenir de toute insulte, de tout propos sexiste, raciste, discriminatoire ou diffamatoire, de manier l'humour et les sarcasmes avec prudence. Je ne porterai atteinte, ni aux droits de l’homme, ni à sa vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.

Je diffuserai mes valeurs mais sans haine, juste pour rétablir la vérité et par soucis de maintenir l’identité humaine.

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Premier constat, notre société déraille...

Il y aurait certains dysfonctionnements comme disent nos politiques à la langue de bois.

Parfois, je me demande si ça sert à quelque chose de résister à la connerie des hommes.  Rien ne bouge.  Les Américains continueront à massacrer ou à faire massacrer par peuples interposés un tas de gens pour le pouvoir du contrôle mondial et pour le pétrole.  Les colonies israéliennes continuent et continueront à avancer et ne s’arrêteront jamais.  De leur côté, les Palestiniens continueront à leur flanquer des roquettes sur la figure et les tanks ornés de l’étoile de David détruiront des quartiers entiers en forme de représailles. A part cela tout va bien puisque les chefs d’état israéliens, palestiniens et américains se serrent chaleureusement les mains avec un visage orné d’un superbe sourire pendant que les photographes les mitraillent à coups de flashs.

Quelle hypocrisie…!!

La planète est en train de crever et on ne fait rien pour elle.  On va de réunion en réunion.  Ces grandes réunions mammouths accouchent d’une souris, On tergiverse, pas d'accord, on rechigne, on amende les textes encore et encore et on finit par culpabiliser le petit conducteur de véhicule alors qu’il y a de par le monde de grosses usines, grandes comme des villes entières, dans lesquelles une fourmilière d’Américains, de Russes, de Chinois, d’Indiens travaillent et produisent des polluants mortels qu’ils rejettent sans aucune arrière pensée dans l’atmosphère, dans les rivières et dans la mer. Par contre on continue les 24h du Mans, les grands prix F1, les rallyes qui usent des milliers de litres d’essence. Et on trouve ça normal. On construit de plus en plus d'énormes bateaux de croisières qui parcourent le monde détruisent les écosystèmes en polluent l'atmosphère en brûlant du fuel lourd. Les avions supersoniques militaires, et longs courriers de transports de personnes continuent à brûler des milliers de litres de kérosène sans que ça émeuve qui que ce soit.

Immobilisme coupable de peur de froisser l’égo de quelques grands riches et puissants alors que 99% des habitants de la terre ont du mal à boucler leurs fins de mois.

D’autres rêvent de trouver une autre planète pour que nous allions y vivre… pourquoi faire ??? Pour y reproduire notre modèle de vie actuel et y déverser la même merde que sur terre ???  Au lieu de regarder les étoiles, regarde devant ta porte, il y a une famille en détresse…

Mais il n’y a de meilleur aveugle que celui qui ne veut voir !

Avec le budget consacré à l’armement et à la conquête spatiale, on pourrait éradiquer la famine sur la terre, mais nos dirigeants préfèrent qu’une moitié du monde se foute sur la gueule pendant que l’autre moitié crève de faim. Mais eux, nos cher dirigeants, ils ne se bougent pas, ils ne se mouillent pas... tant que l'argent des contribuables coule à flots dans leurs poches, le reste, ils s'en foutent comme de leur première culotte.
Alors, quand les pouvoirs n’ont pas l’air de se bouger le cul, ce sont des associations caritatives et des ONG qui le font.  On récolte des fonds, on achète de la nourriture on l’envoie dans ces pays où elle est confisquée par les militaires et le pouvoir en place pour être revendue au marché noir aux gens qui n’ont déjà rien et à qui elle était initialement gratuitement destinée.

Pouvoir, domination et corruption !

On va continuer à nous abrutir avec des pubs à la con… heu… excusez… on dit « informations publicitaires » dont le seul but est de nous faire acheter le dernier Jeans usé, déchiré artificiellement, décoloré à l’eau de javel avant usure naturelle sur un petit derrière taille 36 (parce qu’au dessus du 42 y a plus rien à ta taille) qui se la joue « J’ai vécu, je porte des vêtements râpés, j’ai du caractère… ».

Lamentable…

On colle nos gosses devant la TV le dimanche matin à regarder des dessins animés débiles qui leur lavent le cerveau.  Et entre chaque dessin animé un slogan passe : «Pour être en forme, ne mange pas trop sucré, trop salé, trop gras et bouge-toi » Pfffff… Comment veux-tu qu’il se bouge s’il est assis à regarder ces foutus dessins animés ???

Désinformation coupable des masses populaires

Le racisme ordinaire existe toujours et continuera à faire ses ravages.  Oui, il y a eu de par le passé de grands génocides :

Mais regardons aujourd’hui autour de nous.  Si tu es né à l’étranger et que tu as eu le culot de venir en Belgique, si tu as une religion ou une orientation sexuelle différente de la norme (mais quelle est la norme de ces gens bien-pensants? Chrétien mais pas trop pratiquant et hétéro... Voila la norme), si tu as une taille différente de la norme (mais quelle est la norme en matière de taille ? 1m80 pour 85 kg chez un homme et 1m70 pour 60 kg max chez une femme taille 38 à 40 pas plus... Voila la norme)... si tu es différent, on te le fera payer tout le restant de tes jours avec des mots comme : "Bougnoul, mal blanchi, face de craie, pédale, tarlouze, négro, youpin, bicot, macaque, sale juif, métèque, bamboula, grosse gouine, sale nègre, grande sauterelle, grosse vache... " et j’en oublie une flopée.  Oui, je sais, c’est puni par la loi… mais devant les lenteurs administratives et le retard judiciaire le prévenu risque de se retrouver devant le tribunal dans une douzaine d’années, quand le "délais raisonnable de jugement" sera dépassé.
Et si tu portes plainte, même pour des faits de violence, il y aura toujours bien un policier pour te demander : "Mais qu'aviez vous fait pour susciter une telle réaction ?"... Tu es victime de racisme, de xénophobie, ou même de violence physique... et on insinue que tu en es responsable !!!

Honteux !

Dans le métro, aux heures de pointes, t’auras toujours collé à toi un gominé, genre huissier, un cartable en faux cuir noir sous le bras, les lunettes en écailles sur le nez et le regard baissé, comme honteux d’être ce qu’il est et qui pue le parfum à vomir et le déodorant à 30 centimes, juste là sous ton nez.  Mais tu ne lui mettras pas ton poing dans la gueule car même si ce mec te dérange, la tolérance te dit que ça ne se fait pas… alors, philosophe, tu laisses passer car de toute manière, il descend à la prochaine station… pour se faire poinçonner par un junkie de 15 ans qui veut ses 50 euros pour sa dose d’héro.  Le jeune se fera piquer par les flics.  Il est mineur et sera placé dans un centre fermé.  Comme sanction, le juge va lui dire que ce n’est pas bien, qu’on ne peut pas poignarder les autres et puisqu’il a bien écouté le juge et qu’il a été "gentil" pendant 48 h, on l’emmène voir un match de foot à Anderlecht.

Super justice !!!

La forêt amazonienne et la forêt humide du centre de l’Afrique sont des réservoirs d’oxygène pour notre planète.  Les milliers de plantes qui y vivent n’ont pas encore été découvertes et recèlent peut-être des remèdes pour soigner le SIDA, le cancer… et ces forêts, l’homme les détruit sans vergogne pour le fric que peuvent rapporter les essences d’arbres qui y poussent. 50 terrains de foot disparaissent chaque jour en Amazonie.  Oui ! 50 terrains de foot par jour !

Le fric, toujours le fric !

Que dire de ces prêtres qui, pendant des années, ont profité de leur position et de leur pouvoir, pour abuser dans les internats, dans les chorales, dans les patros, d’enfants sans défense détruisant ainsi des centaines de vie.  Que dire ? Pardonner comme le voudraient certaines hautes instances ecclésiastiques ? Jamais !!!

Perversion ultime !

J’en connais un qui ne doit pas être dans son assiette et qui, chaque nuit doit dormir si mal qu’il démonte complètement son lit.  Sa création est en train de tourner au vinaigre.

La Bible fait état de la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe par une catastrophe naturelle conséquente à la colère divine. L'Eternel reprochait à leurs habitants de graves fautes morales, et en particulier un comportement pervers.  A cela, aujourd’hui on pourrait ajouter la destruction, l’empoisonnement et la surexploitation des ressources planétaires et le massacre de populations entières par les armes ou par la non assistance à population en danger. On pourrait aussi ajouter l'exploitation des peuples "sous développés" par les grandes puissances (j'ai envie de dire "esclavagisme") pour les ressources minières contenues dans le sous-sol de leur pays.  Sans compter les Dutroux, les Martin, les Fournirez qui ont abusé sexuellement pendant des années de jeunes enfants, mais aussi toutes les filles à qui les Talibans refusent le droit à l'éducation... et je pourrais citer encore plein d'autres injustices qui font bondir mon coeur et pour lesquelles j'envisage à mon tour une solution ultime qui éradiquerait toute l'humanité, car reconnaissons-le, l'humanité est un fléau pour la planète.
Dans le récit biblique, il est question de leur destruction par un feu venu du ciel... mais on parle aussi à un autre endroit d'un Déluge qui aurait noyé une bonne partie de la population humaine. Qui sait, le grand Manitou nous réserve peut-être un super astéroïde qui va mettre un point final à l'expérience de la vie sur terre...

En attendant, je ramasse des cailloux et je me fais malmener, insulter, voire même menacer par des chasseurs plein de vinasse... allez comprendre quelque chose...

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Les reproches qu'on me fait...

1. Certains "Professeurs d’Universités" et certains "Diplômés en Géologie" croient m’insulter en disant que je ne suis qu’un "amateur" et que mon avis ne les intéresse pas. Sans doute parce qu’ils croient "savoir" et que leur diplôme leur confère le droit de "détenir LA vérité".


Dessin L.V.B.

2. Un autre "Eminent Géologue et Chargé de Cours à l’Université" (dont je tairai pudiquement le nom de l’institution qui l’emploie afin de ne viser directement personne… je dirai simplement que ce monsieur est Français et travaille en France… et quand on sait l’attitude des autorités françaises vis-à-vis des Géologues Amateurs… ceci explique peut-être cela… bien que…) Ce monsieur, donc, estime que mon site internet qui indique précisément mes lieux de recherche incite au pillage des sites géologiques et ne mâche pas ses mots pour dire que je suis moi-même un pilleur (je cite) " …/… en ma qualité de Géologue Chargé de Cours à l’Université, je me permets de vous dire que votre site n’apporte rien à la Géologie.  Evidemment, il comporte une foule d’informations géologiques mais que n’importe qui peut trouver dans n’importe quel traité de géologie ou dans n’importe quel syllabus universitaire.  Vous auriez donc pu vous éviter cette peine en dressant une liste de livres intéressants.  Cette liste,  je peux vous la fournir gracieusement.  Cependant, ce qui me dérange profondément, c’est que votre site est bien à l’image de ce que vous êtes et de ce que tous les géologues amateurs sont : des pilleurs éhontés du Patrimoine Géologique National.  Votre site indique les endroits précis de vos "recherches" avec quantités de détails, photos des lieux, cartes mais surtout photos de pièces récoltées.  Tout un chacun peut à votre suite se rendre sur place et dévaliser, rapiner ce que vous avez eu la bonté d’âme de laisser… ou devrais-je dire ce que vous avez oublié de ramasser. Il eût été préférable pour la Géologie que votre passion de collectionner se soit tournée vers les timbres poste plutôt que vers les minéraux et fossiles.  D’éminents spécialistes en la matière l’ont bien compris : André Duco, rédacteur de Manuels Scolaires aux Editions Belin explique pour les collégiens de 5ème "Les sites renommés pour leur richesse en fossiles ont fait et font l’objet de véritables pillages organisés. Les personnes responsables de ce vandalisme sont soit des collectionneurs prêts à tout pour satisfaire leur passion, soit des revendeurs qui en tirent de gros profits : il existe un trafic important de fossiles et de minéraux rares. Pour protéger son patrimoine géologique, douze réserves naturelles géologiques ont été créées en France : toute collecte y est interdite ainsi que toute activité qui risquerait d’endommager les fossiles. Des panneaux d’information ou des visites guidées permettent de découvrir ces sites." …/…  (fin de citation)… ce qui précède cet extrait et ce qui suit est de la même veine, ce Monsieur déversant son fiel et vomissant les amateurs au fil de ses lignes et de ses paroles… Comme promis, je ne donnerai pas le nom de cette personne mais cet extrait lui permettra de se reconnaître, s'il vient encore faire un tour sur mon site, ce qui m'étonnerait bien fort !).


Dessin L.V.B.

L'affaire de Luc-sur-Mer

3. En 2008 ans, nous nous sommes fait éjecter, ma compagne et moi, manu militari (par la police municipale) de la plage de Luc Sur Mer (Normandie) alors que nous ramassions des brachiopodes jurassiques sur l’estran à marée basse.  Nous savions que les falaises dites des "confessionnaux" étaient interdites pour d’évidentes raisons de sécurité (éboulements fréquents).  Le policier, bien gentil et très embêté par sa mission d’ailleurs, nous a demandé, sans aucune animosité, de quitter les lieux.  Il avait été prévenu par une riveraine et puisqu’il y a une directive qui protège toute la côte depuis les plages du débarquement jusqu’au Boulonnais et qu’on ne peut rien y ramasser… même pas un coquillage, ni un peu de sable…, il venait faire respecter la loi et m’indiquait que si je récidivais je serais punissable d’une amende et même être déféré devant le tribunal de Caen où je pourrais écoper d’une peine de prison sous l’accusation de « Vol du Patrimoine Géologique Français ».


La fameuse falaise dite "des Confessionnaux"
Photo Bernard Langelier

Non mais… où va-t-on ? 

HISTOIRE VRAIE !!! Un drogué en manque attaque une petite vieille en ville, lui vole son sac et la frappe.  La vieille dame se retrouve à l’hôpital.  On attrape le suspect, il avoue, on prend sa déposition… et il sort libre quelques heures plus tard en attente d'un jugement.  En sortant du Palais de Justice il vole une voiture et s’en sert comme bélier pour dévaliser une pharmacie.  Blessé par des éclats de verre, il finit lui aussi à l’hôpital.  Et rien ne dit qu’il sera condamné car au moment des faits il était en manque et donc n’était pas lui-même, il a agit sous l'emprise d'une pulsion irrépressible.
De fait, deux ans et quelques délits de "petite délinquance liée à la consommation de drogue" plus tard, il se retrouve au tribunal et son avocat décrit, à juste titre, et avec des mots précis, sans exagération aucune, sans dramatiser à outrance et sans appuyer trop fort sur le bouton de l'empathie tout un environnement socio-économique qui est associé à la consommation de drogue et énumère une liste impressionnante de dommages et problèmes sociaux associés à l'usage de stupéfiants : la misère, la précarité, la déchéance sociale et à la délinquance et criminalité de toute nature (agressions, vols, trafics, incivilités, prostitution, etc.), l'économie souterraine et le petit trafic, l'insécurité, la corruption, l'exclusion sociale, l'échec scolaire, les difficultés familiales, les problèmes d'insertion professionnelle, les accidents du travail et accidents récréatifs. Il écopera de 6 mois avec sursis, d'une amende de 4500 euros qu'il sera totalement incapable de payer car il est SDF, sans travail, sans allocations de chômage, sans revenu d'intégration sociale, sans mutuelle et sans aucune du CPAS. Son amende a été commuée en 500 heures de travail d'intérêt général après être passé par la case désintoxication.

Et moi, pour avoir ramassé quelques cailloux, je risquerais de me retrouver en prison comme un vulgaire malfaiteur ???

L'affaire de l'exposé sur les Mosasaures

4. Un jeune garçon de 10 ans, élève en 5ème primaire, habitant la région de Liège et faisant partie de notre club l'Escargotite était passionné de fossiles. Comme tous les gamins de son âge, ce sont les dinosaures qui le fascinaient. Aussi, pour un projet d'élocution qu'il devait présenter, il avait choisi le thème des "mosasaures". A une réunion, il m'explique son projet et me demande si je peux l'aider. Il rédige, je corrige... et pour sa présentation orale il pouvait faire appel à une personne extérieure qui viendrait le seconder en sa qualité d'"expert". Il fait naturellement appel à moi, puisque j'étais le promoteur de son travail... et nous voici en classe, un vendredi après midi.
L'élève présente son travail puis me cède la parole. Je ne parle aucunement des mosasaures mais de la faune qui les accompagnait. Je présente quelques fossiles provenant de la carrière d'Eben-Emael (oursins, brachiopodes, huitres, bélemnites pinces de crabe et dents de requin).
Le lendemain, samedi matin, le garçon me téléphone en pleurs. Non pas qu'il avait eu une mauvaise note, au contraire, il avait rempli son contrat et avait réalisé une belle présentation... mais après mon départ, son institutrice lui avait fait part, de manière assez brutale et traumatisante pour un jeune de son âge, de sa désapprobation, en lui disant de me signaler que c'était très mal de chercher et ramasser des fossiles, qu'ils appartenaient à la Nature et que je n'avais pas le droit de les ramasser et de les prendre. L'année suivante, ce jeune garçon, portant dingue de fossiles ne renouvelait plus sa cotisation et quittait le club. Cause et conséquence, hasard ou coïncidence ?  Je vous laisse juge.


Mosasaurus beaugei. dessin de Dmitri Bogdanov

Si de plus en plus de professeurs, d'instituteurs commencent à être influencés par cette idéologie protectionniste et délibérément négative alors qu'ils doivent en principe enseigner les sciences, l'esprit critique, la méthode scientifique, susciter la curiosité, favoriser l'expérimentation et l'esprit de recherche, c'est à désespérer. Quand on se rend compte que ce sont les enseignants, qui ont la noble mission de former les adultes de demain en leur donnant des bases de réflexion, et qui se contentent eux-mêmes de diffuser, sans prendre la peine de vérifier, aux jeunes de nos écoles, un ramassis d'idées fausses empreintes de stupidité, on peut réellement être peiné en s'imaginant le niveau culturel et intellectuel des ignares qui risquent prochainement de sortir de nos écoles... Il est beaucoup plus facile d'écouter et de répercuter sans réfléchir un avis négatif, une rumeur sans aucun fondement que de réellement entamer par soi-même un semblant de réflexion constructive !
Les allégations de cette institutrice sont à la fois totalement fausses et dénuées du moindre bon sens : Les fossiles présentés ont été ramassés dans une carrière en activité. Donc ce site n'est pas classé. Le ramassage et l'extraction n'y sont pas interdits. Au contraire, ils sont fortement conseillés avant qu'ils ne passent dans le concasseur et dans le four à ciment ou qu'ils soient détruits par le gel ou l'érosion. De plus, nous avions reçu l'autorisation du propriétaire pour pénétrer les lieux et prospecter. Pourquoi ne pas préserver, un artéfact du passé pouvant servir de support de cours et tenter ainsi de faire remonter un peu le niveau des élèves en région wallonne...

L'affaire des cristalliers de l'Isère

5. En 2005, une affaire a fait grand bruit dans le monde des collectionneurs de minéraux et fossiles. Trois cristalliers de l’Isère ont été arrêtés et mis en garde à vue. Peu après, ils étaient mis en examen comme on dit en France et ont été présentés devant un juge sous divers chefs d’accusation : "Infractions au code minier", "recherches illégales dans d’anciennes mines", "infraction au code de l'environnement", "violation de propriété privée", "travail dissimulé et non déclaré" et "infraction à la législation sur les explosifs", puis remis en liberté.
Ils encouraient des peines allant jusqu'à cinq ans de prison et des amendes. Dans la foulée, six autres personnes, des collectionneurs, amis des trois premiers ont été perquisitionnés et leurs collections ont été confisquées.  Ces personnes ont été aussi mises en examen sous le chef de "Vol du Patrimoine Géologique Français".  Elles aussi encourent des peines de prison et des amendes.


www.geopolis.fr/musee-teylers-harlem.html
Je n'ai pas de quartz de la Gardette... donc faut bien que j'aille sur le net pour en trouver

La presse à scandale friande de machins croustillants s’est saisie de l’affaire et dans le vocabulaire employé, un parallélisme évident avec le film "French connexion", film mettant en scène le trafic de drogue entre l’Amérique et la France a été établi.  L’article de presse dont la transcription est ci-dessous en est la preuve.

Les gendarmes de l'Isère ont mis fin à l'activité de cristalliers isérois qui extrayaient illégalement, depuis une vingtaine d'années, des cristaux de roche dans d'anciennes mines et ils ont saisi plusieurs tonnes de quartz, a indiqué vendredi le parquet.
Neuf personnes ont été interpellées mercredi. Six d'entre elles, notamment des acheteurs de minéraux, ont été remises en liberté jeudi.
Lors d'une conférence de presse, les gendarmes ont montré des photos des sites pillés, dans les montagnes de l'Oisans et du Vercors. "Le volume de minéraux saisis est si important chez certains collectionneurs que nous avons renoncé à transporter les caisses à la gendarmerie et que nous avons tout regroupé dans une pièce de la maison en posant des scellés sur la porte", a expliqué le capitaine Vincent Corbel, qui dirige la compagnie de La Mure (Isère).
Des explosifs faits maison, 200 détonateurs, 15 bâtons de dynamite, des tonnes de quartz d'une valeur allant de 100.000 à 200.000 euros, des marteaux-piqueurs ont été saisis. "Ce n'est pas du grand banditisme", a précisé le parquet, "mais il est illégal de ramasser des minéraux dans un terrain qui appartient à l'Etat, l'utilisation et la détention d'explosifs obéissent à des règles strictes et l'extraction de ces roches alimentait l'économie souterraine".
Ces gens, jamais condamnés, sont des mineurs clandestins.  Ils appartiennent à un petit monde de passionnés, un peu comme les collectionneurs de tableaux. Il y avait parmi eux deux titulaires de diplômes en géologie. Chez certains, il y a des cristaux dans toutes les pièces. Ils extraient, vendent, achètent entre passionnés des quartz dont le prix peut monter jusqu'à 15.000 où 20.000 euros", explique l'adjudant Patrice Thierry, porte-parole de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique, une unité spécialisée créée en juin 2004.
Les cristalliers travaillaient dans une vingtaine de sites du Vercors et de l'Oisans, notamment dans l'ancienne mine d'or de la Gardette, au dessus de Bourg d'Oisans, fermée en 1969, d'où ont été extraits les cristaux ornant les lustres de la galerie des glaces du château de Versailles. "Dans un site du Vercors, ils avaient installé des rails et des wagonnets pour extraire les minéraux" a expliqué le capitaine Corbel.
La justice a traité peu d'affaires de cristalliers au cours des vingt dernières années dans les Alpes. En 1993, la Cour de cassation a confirmé une peine de 2.000 francs d'amende pour "dégradation de site classé" infligée à chaque membre d'un groupe de cristalliers, qui avait extrait une tonne de cristaux dans le massif du Mont-Blanc. En 1994, deux cristalliers qui avaient stocké 180 kilos de dynamite sur leur balcon, dans un quartier HLM de Grenoble, avaient été condamnés à un an de prison avec sursis et à des amendes. Les artificiers avaient dû évacuer le quartier pour enlever l'explosif. (Source AFP)

On parle bien de collectionneurs, pas de cambrioleurs, pas d’assassins, ni de tueurs à gages, ni de terroristes d’Al-Qaïda… et la presse écrite et télévisée ont monté tout cela en épingle à grands renforts de qualificatifs et de superlatifs.
C’était comme si la gendarmerie, la presse écrite, la presse télévisée et la justice s’étaient concertées afin de faire paraître nos collectionneurs aux yeux du public comme une espèce de mafia bien organisée.  Les expressions choisies par les gendarmes et les journalistes allaient toutes dans le même sens : "qui extrayaient illégalement - pillage – stocks – un petit monde de passionnés - personnes qui travaillent sous le couvert – trafic – sommes d’argent importantes"… comme ces qualificatifs employés dans les affaires de trafic de drogue.  Tout cela fleurait bon la machination et le coup monté bien organisé et les expressions du type "sites pillés", "grand banditisme", "mineurs clandestins", "Ces gens, jamais condamnés, appartiennent à un petit monde de passionnés", "ils extraient, vendent, achètent entre passionnés", étaient de rigueur....

Au bout de plusieurs mois d'une enquête ayant mobilisé plus d'une quarantaine de gendarmes, le dossier à charge était prêt.
Evidemment, la DRIRE de l'Isère n’a pas manqué d’y mettre son grain de sel.  (Les DRIRE sont des organismes d’État chargés de surveiller et contrôler les activités industrielles à risque pour l’environnement. Leur mission est mise en œuvre par la Préfecture et encadrée par les ministères chargés de l’Environnement et du Travail.) L’occasion était trop belle.  Il fallait casser du collectionneur, casser du prospecteur et interdire un site de plus.  En fait, pour ce qui est d’interdire la mine de la Gardette, ce fut simple : la mairie de Bourg d'Oisans, a reçu une lettre provenant d'une société dépendant de la DRIRE annonçant le dynamitage et le foudroyage par explosif des entrées des deux mines historiques de La Gardette et Du Pontet.
Cette action regrettable signifie la fin de ces vestiges d'un haut intérêt minéralogique et archéologique, en effet ces mines sont réputées dans le monde entier pour leurs quartz "habitus Oisans" et "Macle de la Gardette". Cette décision fait suite évidemment à la poursuite en justice de ces collectionneurs un peu trop passionnés au goût des intégristes protectionnistes, et dont le seul délit est d'avoir sauvegardé des merveilles que ces intégristes désireraient voir cachées ad vitam aeternam dans la montagne sans profit pour personne !
le fait d'exploser les entrées et le problème était réglé : destruction du site = plus de site = plus de prospection… simple mais efficace...
Mais où parle-t-on de protection de ces sites ???  Les auteurs de cette destruction ne peuvent-ils pas être poursuivis pour "destruction du patrimoine géologique français" ??? Ah oui, mais c'est l'Etat qui l'ordonne et l'Etat est au dessus des lois.  Les lois ne sont faites que pour les petits comme nous, évidemment...

Comme dans toute affaire criminelle et comme dans tout film policier, on assiste alors à une procédure judiciaire qui a duré au moins deux ans.  Les personnes incriminées furent convoquées à tour de rôle par le juge d’instruction et elles ont été auditionnées avec d’autres témoins, confrontation des témoignages...

Conclusion du procès : un non lieu général a été rendu pour l'ensemble des neuf cristalliers et collectionneurs mis en cause dans cette triste affaire. Accusations non prouvées, reposant parfois sur des interprétations erronées du code des mines et carrières, plaintes et accusations irrecevables ou tout simplement pas condamnables...La lecture du jugement est un vrai délice, mais qui me laisse quand même un gout étrange dans la bouche.... un sentiment de malaise, un sentiment d’injustice, comme dans ces films noirs où un innocent est broyé par la machinerie judiciaire.  Ces gens ont dû subir les perquisitions, les tracasseries administratives, les écoutes téléphoniques, la confiscation et décortication du disque dur de leurs ordinateurs.

Car tout de même, au terme de cette sombre affaire, on se dit : tout ça pour ça ?
Traiter des minéralogistes comme des criminels n'était-ce pas une aberration évidente ? Quelle tragédie !!! Mettez-vous à la place d’un de ces collectionneurs, dont le seul plaisir est de collectionner les quartz et tout à coup être précipité dans la tourmente judiciaire, se voir ainsi montré du doigt, traîné dans ma boue comme un vulgaire criminel par une presse en mal de sensationnel alors qu’on sait qu’on a rien fait de mal.  Le regard des voisins, des connaissances qui change, des "amis" qui s’éloignent.  Dans ces circonstances, c’est là qu’on compte ses vrais amis car eux, ils restent fidèles mais ils sont bien peu nombreux… et vient alors la solitude.  On met des années à se forger une réputation et la voilà détruite en quelques minutes.  Car même si un jugement de non lieu a été prononcé, aux yeux de "monsieur tout le monde" on dira toujours "Ils ont été acquittés, oui, mais il n'y a pas de fumée sans feu, il y a toujours un doute." Enfin, voir sa collection confisquée, transformée en pièce à conviction, emballée dans des caisses par des gens qui ne prennent aucune précaution et la retrouver plus de deux ans plus tard avec des éclats, des ébréchures et des dommages. 

Cela aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous… mais il y a pire, je crois car cette presse à scandale a jeté l’anathème sur tous les géologues amateurs.  Nous avons tous été salis, éclaboussés par la fange de leurs élucubrations mensongères.
Cette presse a-t-elle fait autant d’esclandre lors de la proclamation du verdict ? A-t-on vu un gros titre du style "Après deux ans de procédure, enfin innocents !"
A-t-on vu un reportage montrant les cristalliers à la sortie du tribunal et leur demander leur impression  après avoir été blanchis de toute accusation ? A-t-on vu un reportage montrant le retour des collections chez leur propriétaire ?
Bien sûr que non, évidemment !

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Au final, qu'est ce qui les dérange ?

Ce qui les dérange, c’est que mon site indique les endroits précis de mes "recherches" avec quantités de détails, photos des lieux, cartes mais surtout photos de pièces récoltées.
Ce qui les dérange, c'est que nous, Géologues Amateurs, puissions arpenter les terrains à le recherche de minéraux et fossiles.
Ce qui les dérange, c'est qu'ils se rendent compte que les budgets alloués aux "Sciences de la Terre" sont sans cesse rabotés, que les scientifiques sont très mal payés et très mal considéré chez nous et donc qu'ils fuient à l'étranger.  Ils assistent par conséquent, impuissants, à une réduction incessante des effectifs de scientifiques.  Ils ont alors peur que nous, amateurs finissions par occuper une partie de leur «niche écologique», ce que, jamais, nous n'avons souhaité !

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Que disent-ils de nous ?

  • 1. Les amateurs sont des “pilleurs de sites géologiques”.
  • 2. Les amateurs n'ont pas de formation en géologie, ils n'y connaissent rien.  Qu'ils laissent les professionnels faire leur travail sans interférer.
  • 3. Les minéraux et fossiles récoltés par les amateurs, et sortis de leur environnement et déconnectés de leur site d'origine, perdent toute signification, toute possibilité d'interprétation. Cela nuit à la vraie recherche scientifique.
  • 4. Les minéraux et fossiles font partie du patrimoine de l'humanité, ils ne peuvent faire l'objet de transaction marchande or les amateurs sont cupides. Ils récoltent les minéraux et les fossiles et les vendent dans les bourses qui sont le siège de tous les trafics.
  • 5.  Les amateurs ne respectent rien et détruisent tout sur leur passage.
  • 6. Le commerce des minéraux et fossiles contribue au pillage des sites géologiques.
  • 7. Le meilleur moyen de préserver le patrimoine géologique est de créer des réserves géologiques, de laisser les minéraux et les fossiles in situ pour qu'ils puissent profiter à tous et pas seulement à quelques collectionneurs privés qui les enferment dans des tiroirs.
  • 8. Les collections privées empêchent les scientifiques d'avoir accès aux minéraux et aux fossiles, ce qui empêche toute nouvelle recherche.
  • 9. L'avenir des collections privées n'est pas assuré, les minéraux et fossiles ne sont sauvegardés que lorsqu'ils entrent dans une collection publique qui est la seule, mieux placée pour diffuser la connaissance en Géologie.

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Ma réponse sous forme d'un plaidoyer...

De ce qui précède, nous pouvons estimer que nous sommes face aux discours paranoïaques d’un scientifique poussiéreux, se croyant bien-pensant, extrémiste et hyper protectionniste qui voudrait faire croire au commun des mortels que nous sommes des pilleurs sans foi ni loi, des négociants sans scrupules, que nous passons nos loisirs à détruire son lieu de travail.
Il est indéniable que le but avoué d’un tel discours est de faire interdire aux amateurs de minéraux et de fossiles tout accès aux sites.

Malheureusement, depuis quelques temps, de plus en plus de voix s’élèvent à l’encontre des amateurs, de certains musées privés, de clubs ou d'associations loi 1901. Ces derniers sont victimes de harcèlements via les réseaux sociaux, via la presse à scandale, via des mails qui ont transité par 36 serveurs tant américains que russes ou indiens si bien que l'émetteur reste anonyme, mais aussi via des lettres anonymes d'insultes grossières.

On le voit, les attaques à notre encontre sont de plus en plus féroces. les pouvoirs publics, soumis à certains lobbys puissants fléchissent et finissent petit à petit à leur donner raison. Doucement, mais surement les portes se ferment devant nous, nous excluant de la sphère scientifique. Si personne ne se donne la peine de prendre la défense des amateurs, quelques intégristes protectionnistes auront tôt fait d'interdire toute récolte et prospection de minéraux et fossiles. Tous ces moyens de pression pas très légaux ni très moraux veulent à tout prix discréditer les amateurs et les clubs paléontologiques ou minéralogiques.

Nous sommes tous concernés, je crois, par la protection de la Nature en général et du Patrimoine géologique en particulier, et donc, nous sommes d'accord avec le fait que les témoignages du passé doivent être préservés, au même titre que les édifices moyenâgeux et les artéfacts archéologiques.

Quels sont les moyens envisageables, réalistes et réalisables pour ce faire, sans verser pas le laisser-faire anarchique ni dans l'interdiction totale dictatoriale ?

Depuis quelques années, en Europe, divers projets de loi ont fleuri en vue de réglementer l'action des amateurs en géologie. Réglementer dans leur esprit veut dire en fait exclure progressivement les amateurs de toute action en les réservant à des groupes fermés d’universitaires qui deviennent protectionnistes envers les sites à la seule fin de tenter de défendre leurs prérogatives.  Les amateurs exclus de toute action se retrouveraient marginalisés et n’auraient plus accès aux informations scientifiques de sources officielles auxquelles ils pourraient légitimement prétendre.  Heureusement que les clubs et associations géologiques œuvrent encore en vue de diffuser l'information vers le plus grand nombre.

Il existe aussi des soit disant "colloques sur la Protection du Patrimoine Géologique" organisés par des politiciens, des beaux parleurs aux proies avec des lobbys d’idéologues, dont le but sournois est d’endoctriner les véritables chercheurs à haïr les amateurs et d’essayer à terme d’exclure ces derniers de tous les sites. Des groupuscules intégristes à la solde des DRIRE de plus en plus nombreux voudraient interdire toute collecte de spécimens même par des chercheurs professionnels et une minorité d’extrémistes protectionnistes voudraient transformer l'Europe en une “réserve géologique intégrale”.

Si cela devait arriver, il ne nous restera plus qu’à assister, impuissants, à la destruction de millions de spécimens de minéraux et de fossiles par l’érosion naturelle, les concasseurs ou par les activités humaines.

J'aimerais donc que toutes les parties prenantes avec la Géologie, la Minéralogie, la Paléontologie, qu'ils soient amateurs, professionnels, chercheurs, universitaires, enseignants, étudiants, responsables et conservateurs de musées, gestionnaires de collections privées ou publiques, propriétaires privés ou publics de carrières, agents de la DNF, gestionnaires de réserves naturelles, entrepreneurs publics et privés de chantiers de voiries, etc.) puissent prendre connaissance de ce qui suit.

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Vous dites que les Géologues amateurs sont des pilleurs

A ce Monsieur (et aux autres), qui me traite (et qui traite tous les amateurs) de pilleur et de saccageur, je répondrai plusieurs choses :

  • Question : Je sens dans votre discours une réelle amertume et un profond mépris pour les Géologues Amateurs.  Pourquoi une telle animosité vis-à-vis de nous ?  Qu’avons-nous bien pu vous faire pour susciter une telle haine ?  Un Géologue Amateur vous a-t-il soufflé une découverte essentielle ? Un Géologue Amateur a-t-il trouvé à côté de vous une dent de Carcharodon alors que vous ne trouviez que de petites dents d’Odontaspis, un Géologue Amateur a-t-il trouvé un beau trilobite alors qu’à quelques mètres de là vous ne trouviez que de petits brachiopodes ? Je ne sais que dire… mais une telle haine mérite qu’on s’y arrête.  Une telle haine me paraît pathologique et je pense qu’une thérapie psychologique vous serait salutaire car elle doit vous bouffer la vie, vous suivre jour après jour, vous donner des cauchemars et en fin de compte, je vous plains… vous devez être triste à mourir.

  • Votre qualité de Géologue Chargé de Cours à l’Université ne vous permet en rien de juger la valeur d’un site internet.  Ce sont les visiteurs qui le jugent et mes statistiques sont éloquentes : plus de 53.000 personnes sont passées par ma page d’accueil, 483 téléchargements de mon "Fascicule Technique à Usage des Géologues Amateurs", plus de 3.255.000 visites sur des pages comme "la Fluorite", "la Baryte", "le Quartz"…et ce, entre janvier 2001 et janvier 2010.
    L’article sur la Fluorite a été publié dans de nombreuses revues dont Le Cahier des Micromonteur, Bulletin de l’Association française de microminéralogie, n° 100, avril, mai, juin 2008.
  • Question : Si mon site n’apportait rien à la Géologie, je ne recevrais pas autant de messages de sympathie… de Géologues Amateurs, de ces gens que vous n’aimez pas… mais aussi de Géologues Professionnels et de Musées qui me demandent de les guider sur "Mes Terres"?  ne croyez-vous pas ?
  • Je n’ai que faire de votre liste de livres.  Je les ai certainement consultés ou ils figurent déjà dans ma bibliothèque ou dans celle de notre club de Géologues Amateurs. Car je ne crois pas, comme certains, avoir la science infuse, être plus intelligent que le commun des mortels et me permettre de juger les autres. Peut-être nous sommes-nous croisés dans une bibliothèque spécialisée.  Dieu ! Que dis-je ? Peut-être avez-vous côtoyé un pestiféré comme moi !!! (C’est de l’humour noir).
  • En tant que "Chargé de Cours" et donc Enseignant, vous devriez savoir, cher collègue*, qu’enseigner ne se borne pas à donner une liste de références bibliographiques à ses étudiants ou un syllabus mais que le métier d’enseignant est de transmettre un savoir, un savoir-faire et surtout un savoir-être en le rendant accessible au plus grand nombre en adaptant son vocabulaire au niveau de son public tout en gardant la rigueur scientifique.  C’est ce que je tente de faire et les messages d’encouragement que je reçois me prouvent que je suis dans la bonne voie.
    *Ben oui, malgré tout ce qui semble nous séparer, nous sommes tous deux enseignants, collègues…que ça vous plaise ou non…
  • Si vous avez lu l’introduction de mon site Internet et les valeurs que je désire promouvoir, vous avez sans doute vu que mon objectif ultime est, comme tout bon enseignant, le partage des connaissances, c’est ma philosophie et je l’assume totalement ! A votre place je ne serais pas très fier de mes idées car en tant qu’enseignant vous devriez y adhérer vous aussi… Mais êtes vous un VRAI enseignant ou un "dispensateur de cours et un vendeur de syllabus" ?
    Au nom de la liberté d’expression, au nom de ma philosophie, je ne changerai rien à ma ligne de conduite et je ne censurerai pas mon site Internet.
  • En ma qualité de Géologue Amateur, je me permets de vous dire que vous n’y êtes pas du tout, que vos arguments sont éculés et ne font plus recette.  Vous avez tout faux.  Sortez de votre bureau poussiéreux.  Votre musée est un cimetière où vous avez entassé des pièces il y a des décennies au temps où vous étiez encore un vrai géologue.  Depuis, vous êtes devenu un Eminent Géologue Chargé de cours à l’Université et vous vous êtes désintéressé de vos collections et vous ne les avez plus regardées.  Ne vous aventurez plus dans votre musée, vous risqueriez de vous y perdre.  Sortez de votre bureau et venez à la rencontre des gens qui vont encore sur le terrain.  Nous ne sommes pas si différents de vous.  Vous étiez comme nous il y a quelques dizaines d’années.  Venez à notre rencontre, nous ne sommes pas dangereux, nous ne sommes pas grincheux.  Nous vous ouvrirons nos collections, vous pourrez étudier nos spécimens.  Nous avons toujours été prêts à collaborer avec le monde scientifique.  C’est votre monde qui s’est éloigné du nôtre.
  • Sachez, que les sites géologiques que j’ai visités, je ne les ai pas inventés ! Je ne suis pas magicien et je ne les ai pas sortis de mon chapeau.  Il suffit d’utiliser une carte géologique ou un guide géologique régional de Belgique ou de France ou encore les publications du Service Géologique de Belgique ou du BRGM et tout y est indiqué. Il suffit de savoir lire.
    Il n’y a AUCUN SECRET concernant ces sites géologiques.  A début de mes recherches, Internet n’existait pas.  J’ai dû me débrouiller avec mes lectures, des recherches sur cartes et des recherches en bibliothèques spécialisées de l’Université de Liège, de l’Université Catholique de Louvain et de l’Université Libre de Bruxelles, de la Faculté Polytechnique de Mons et de la Fondation Universitaire Notre Dame de la Paix de Namur.  Aujourd’hui, n’importe qui sachant utiliser internet peut les repérer de chez lui à l’aide des sites web, des Forums de Géologie où les informations s’échangent…
  • Question : Quelle est donc la motivation profonde de tous ces gens qui voudraient que j’efface les localisations de sites ?
    Est-ce pour les "protéger du pillage éhonté" comme vous dites ou pour les "garder égoïstement pour vous" ? A supposer que vous êtes encore capable de chausser une paire de bottines de chantier, porter un casque et manier le marteau et le burin, ce dont je doute fort... car ces gens devraient se rendre compte une fois pour toutes que depuis bien longtemps qu'une grande partie de leur matériel d'étude leur a été fourni par des amateurs, que cela continue et continuera encore. Les Professionnels devraient se rendre compte qu'ils auraient tout à gagner à collaborer avec nous plutôt qu'à nous fustiger et à nous accuser de tous les maux de la Terre.
  • Les géologues amateurs sont, dites-vous, des pilleurs éhontés du Patrimoine Géologique National.  Ils se rendent sur les sites pour dévaliser, rapiner, … D’éminents spécialistes en la matière l’ont bien compris : André Duco, rédacteur de Manuels Scolaires aux Editions Belin explique pour les collégiens de 5ème "Les sites renommés pour leur richesse en fossiles ont fait et font l’objet de véritables pillages organisés. Les personnes responsables de ce vandalisme sont soit des collectionneurs prêts à tout pour satisfaire leur passion, soit des revendeurs qui en tirent de gros profits : il existe un trafic important de fossiles et de minéraux rares. Pour protéger son patrimoine géologique, douze réserves naturelles géologiques ont été créées en France : toute collecte y est interdite ainsi que toute activité qui risquerait d’endommager les fossiles. Des panneaux d’information ou des visites guidées permettent de découvrir ces sites." 
    Ces allégations gratuites et sans fondement prouvent bien votre méconnaissance, votre ignorance du monde des Géologues Amateurs.  Je ne peux accepter de tels propos calomnieux et mensongers.  Ce monsieur André Duco devrait se renseigner avant d’écrire n’importe quoi.  Car, que faisons-nous réellement ? Nous récoltons des spécimens, nous les déterminons, nous les classons, nous les étiquetons, pour nos collections et nos études.  Dans son manuel, où rappelle-t-on que la démarche scientifique en Géologie consiste à collecter les minéraux et fossiles, à les préparer en vue de leur étude (nettoyage, dégagement de la gangue…), à les déterminer à partir d’une collection de référence (et là, le Musée prend toute sa valeur informative…) ou de publications, à réaliser un étiquetage et un inventaire durable ?  Ce pseudo scientifique, (car je ne sais pas comment l’appeler autrement) semble oublier bien vite que le B.A.BA de la géologie générale nous dit que toute roche sédimentaire (roche contenant minéraux et fossiles) est vouée à la destruction par l’érosion naturelle.  L’érosion naturelle est la conséquence des infiltrations d’eau, de l’action des cours d’eau, de l’action des vagues, de la chaleur, du froid… et que, par voie de conséquence les minéraux et les fossiles qui y sont contenus seront réduits à l’état de gravillons informes… et donc irrémédiablement détruits. Ce monsieur prône la création des réserves géologiques, qui prétendent protéger les fossiles, mais ne prennent aucune mesure pour contrecarrer les effets de l’érosion naturelle destructrice.  Mais comble de la bêtise humaine, la réserve de Digne, pour ne citer qu’elle, protège une région couvrant 59 communes (52 dans les Alpes de Haute Provence et 7 dans le Var) et représentant une superficie de plus de 2.300 km2  au sein de laquelle des carrières exploitent la roche et passent des centaines d’ammonites au concasseur sans qu’aucun collectionneur ne puisse en récupérer une puisque nous sommes au sein d’une réserve.   Quel paradoxe !!!
    Peut-on vraiment appeler ça "interdire toute activité qui risque d’endommager les fossiles" tout en osant encore prétendre "protéger les fossiles et les sites" ?  Ce monsieur devrait réviser sa copie et parler non pas de "pillage" mais de prélèvement de spécimens pour étude. "Vandalisme" = destruction.  Un collectionneur "préserve" le patrimoine géologique en le mettant à l’abri de toute action destructrice.

Je le signalais plus haut : les budgets alloués à la politique scientifique diminuent de législature en législature. Les politiques ont l'air tiennent des discours schizophrènes. En effet, ils se plaignent de l'état de nos musées, ils se plaignent de l'état de la recherche scientifique, ils se plaignent des résultats médiocres de nos élèves mais d'un autre côté diminuent les budgets augmentent la charge administrative ce qui empêche chacun de faire le métier pour lequel il est engagé en le transformant petit à petit en bureaucrate.

En effet, malgré tout ce qu'on peut en dire, les enquêtes PISA depuis 2010 indiquent que les performances en lecture se détériorent significativement. Ce recul s’accompagne d’une augmentation de la proportion d’élèves dont les performances en lecture sont préoccupantes (plus de 20% de jeunes dans le cas et près d’un garçon sur quatre). Si les performances en lecture diminuent, ont peut s'attendre à ce que les élèves comprennent moins bien les intitulés en résolution de problèmes, géométrie, géographie, histoire et sciences en général.
Les performances en sciences et en mathématiques diminuent sensiblement. Largement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDÉ pour les sciences et juste sous la moyenne en mathématiques.
Il est à noter que dans les trois domaines, on observe une large et significative érosion de la proportion d’élèves capables de résoudre les tâches les plus complexes. Cette tendance - déjà observée en 2012 principalement en mathématiques et en sciences - se confirme. En lecture, c’est en 2015 que ce phénomène se manifeste pour la première fois.

La problématique est donc bien claire :

  • Notre enseignement (pour diverses raisons) n'est pas performant.

  • Les scientifiques qui sortent de nos écoles ne sont pas au top et ceux qui le sont, sont la proie des chasseurs de tête qui ont tôt fait de les recruter pour les engager à l'étranger, là où ils sont bien mieux considérés et bien mieux payés que chez nous.

  • On assiste donc à une réduction constante et continuelle des effectifs de scientifiques, à l’amaigrissement progressif des fonds qui y sont consacrés. La charge de travail ne diminue pas. Les carrières évoluent au fil des tirs de mines et sont réhabilitées sans délai pour suivre les dernières dispositions légales tandis que les chantiers de plus en plus gigantesques voient le jour mais vu la mécanisation, disparaissent de plus en plus rapidement, parfois en quelques heures ou quelques jours.

  • Il est, dès lors, inévitable que les scientifiques encore présents sur notre territoire seront incapables de faire face à l'immensité du travail de récolte et d'étude qui s'offrira à eux.

Cela ne sera que grâce à la collaboration de quelques dizaines de milliers d’amateurs bénévoles, que les scientifiques pourront avoir une petite chance de sauvegarder quelques-uns des millions de minéraux et fossiles qui, sinon, retourneront au néant au vu de l’érosion naturelle ou de l'activité industrielle des hommes ! Ces milliers de récolteurs serviront bien mieux la Science géologique que ne pourront jamais le faire quelques «Ayatollahs de la protectionnite aiguë», totalement déconnectés des réalités du terrain et drapés dans leur propre oisiveté au sommet de leur tour d'ivoire !!!
Des pays comme l’Allemagne, l’Angleterre, la Suède ou les Pays-Bas ont depuis bien longtemps compris l’importance des amateurs, et loin de perdre du temps et de l’argent public à essayer de toutes leurs forces de les ignorer ou de les exclure comme en France, ils les font participer à la vie de la Science “Géologie” et “Paléontologie”, ce qui est hautement bien plus profitable pour tous !

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L'amateurisme...

A ces gens qui me reprochent d'être un amateur, je répondrai que OUI, je suis un AMATEUR, je le crie bien fort, je revendique ma condition d’AMATEUR… JE VEUX LE RESTER.
Pas parce que dans l’esprit de certains beaux parleurs qui se disent scientifiques, bardés de diplômes, qui vivent reclus dans des laboratoires poussiéreux et qui n’ont plus vu un fossile ou une couche de terrain de près depuis des décennies, dans leur esprit donc, le mot "amateur" veut dire "quelqu’un qui n’est pas professionnel, qui n’est pas scientifique, qui fait ce qu’il fait en dilettante, qui manque de compétence, qui n’est pas très précis, qui n’est pas sûr de lui, qui n’a pas de diplôme et donc qui n’est pas très fiable".
C'est tellement vrai que certains "amateurs" de peur de ne pas être pris au sérieux par les professionnels se sont baptisés "chercheurs indépendants" ! Ca sonne bien... un autre nom pour une même réalité... mais ça sonne bien... c'est comme "balayeur de rue" qui est devenu "technicien de surface en milieu aéré".

NON !  Je suis un AMATEUR et je veux le rester parce que la définition première du mot "amateur" est "quelqu’un qui a du goût pour, quelqu’un qui aime, qui fait ce qu’il fait par amour, quelqu’un qui est souvent autodidacte, qui s’informe, se forme, pour le plaisir, qui recherche gratuitement dans ses moments de loisirs".  Et quand on aime, on ne compte pas.  On ne compte pas ses heures, ses frais de déplacements.  Et quand on aime, on va jusqu’au bout pour comprendre, on ne se décourage pas, on en veut toujours plus.

Les outils de mesure de l’amateurisme sont inexistants pour plusieurs raisons :

  • Le poids de l’autodidaxie dans le domaine de l’amateurisme rend difficile l’évaluation du poids des pratiques.  On ne peut en saisir que la partie encadrée.  Et là, le rôle de rassembleur, d’information, de formation théorique et pratique sur le terrain, de formation à la protection de la nature et de formation à l’éthique joué par les clubs est pour moi essentiel et fondamental.
  • La visibilité économique des activités est très variable, allant d’activités coûteuses (achat de livres neuf ou de minéraux et fossiles de grande qualité dans les bourses) à des activités quasi gratuites (participation aux sorties sur le terrain, l’accès aux bibliothèques, participation aux réunions… tout cela organisé par les clubs pour une modique cotisation annuelle) ce qui fait que certaines activités échappent presque par nature à une vision économique de l’amateurisme.
  • Enfin, les outils statistiques de mesure de cette visibilité économique manquent : les dépenses afférentes aux activités amateur (achat de matériel, d’équipements…) ne peuvent pas être suffisamment finement identifiées pour rendre un tableau précis : le marteau ou le casque acheté peuvent servir à autre chose qu’à la pratique de la géologie en amateur.  Là aussi les clubs fournisseurs de matériel jouent un rôle prépondérant.

Nous, les amateurs, nous n’avons pas pignon sur rue.  Nous, les amateurs, nous ne sommes pas "docteurs en paléontologie de telle ou telle université", nous ne sommes pas "professeur émérite de tel ou tel collège", nous ne sommes pas "chargés de cours dans telle ou telle faculté".  Nous les amateurs, nous restons souvent dans l’ombre, nous ne sommes pas contactés par telle ou telle chaîne de télévision pour illustrer une émission de nos beaux discours, pédants, émaillés de nombreux mots scientifiques incompréhensibles par la majorité du public.

Oui, je suis amateur et fier de l'être, car je ne suis pas soumis à l'obligation de publier pour survivre.   Oui, des chercheurs qui cherchent, on en trouve mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche... et un chercheur qui ne trouve pas et qui, donc, ne publie pas est un chercheur en sursis ou déjà mort (même s'il ne le sait pas encore). 

La vie d’un chercheur dans le monde académique est rythmée par un processus relativement peu connu pour les non-initiés : la publication. Un chercheur passe en effet une partie de son temps à faire de la recherche, mais consacre aussi énormément de temps à rédiger des papiers de recherche et à essayer de publier ses papiers dans des revues académiques.  Un article dans un journal de top qualité, et hop, votre carrière est lancée ! Pas de publication, ou bien uniquement dans des revues modestes, et c’est la mort assurée. Mais est-ce là le but de la recherche???
En ce qui me concerne, je pense que la recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue de produire et de développer les connaissances scientifiques.
Par extension métonymique, la recherche scientifique désigne également le cadre social, économique, institutionnel et juridique de ces actions. Et donc la recherche scientifique permet d'améliorer la condition humaine et d'enrichir notre savoir pour mieux comprendre les phénomènes de notre environnement dans l'acceptation la plus élargie du terme.
Le but de la recherche scientifique n'est donc pas à proprement parler la publication, mais l'enseignement de nouveautés pour en faire profiter toute la société.  Malheureusement beaucoup de scientifiques s'arrêtent à la publication et oublient d'enseigner... ce que nous, amateurs n'arrêtons jamais de faire. Toutes nos actions vont toujours dans le même sens : éduquer les plus jeunes, partager nos connaissances, nos savoir-faire, conseiller, aider, ...
Il est navrant de voir que le classement des universités mondiales ne se fait pas sur base de la comparaison de la qualité de leur enseignement.

 

Critères

 

Indicateurs

Pondération

 

Qualité de l'enseignement

 

Nombre de prix Nobel et de Médailles Fields parmi les anciens élèves

10%

 

Qualité de l'institution

 

Nombre de prix Nobel et de Médailles Fields parmi les chercheurs 20%
Nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline 20%
 

Publications

 

Articles publiés dans "Nature et Sciences" pendant les cinq dernières années 20%
Articles publiés dans "Science Citation Index" et "Arts & Humanities Citation Index 20%
 

Taille de l'institution

 

Performance académique au regard de la taille de l'institution, 10%

Un prix Nobel obtenu par un professeur d'université français ou belge peut valoir deux fois moins qu'un Nobel obtenu par un professeur d'université américain ou britannique. En effet, la recherche française ou belge s'effectuant en général dans des unités mixtes de recherche qui associent des universitaires au CNRS, aux organismes et chercheurs indépendants, le classement Shanghai attribue 50 % du bénéfice à l'université et 50 % à l'organisme à l'organisme indépendant. Mais puisque le CNRS et les autres organismes de recherche n'apparaissent pas dans le classement Shanghai, cela veut dire que « la moitié du bénéfice du prix ne profite à personne et s'évapore complètement »

La course à la publication peut malheureusement engendrer certaines dérives et faire oublier ce qui devrait être l’objectif numéro 1 : faire avancer la recherche et l'enseignement de nouveaux savoirs et de nouveaux savoir-faire.

De la saine émulation engendrée par les réunions et autres colloques de scientifiques, on assiste maintenant à une rivalité morbide dans laquelle certains scientifiques se livrent désormais à une guerre et n'hésitent pas à frauder, manipuler les résultats, tricher, falsifier les données, trahir, voler les thèses d'étudiants, espionner le travail des autres et s'en attribuer ensuite le mérite... et quand ce n'est pas possible et qu'il faut absolument produire une publication, certains chercheurs payent des sommes considérables pour qu'on ajoute leurs noms sur des documents de recherche et ainsi être publiés sans même connaître le sujet, et ce, histoire d’ajouter une ligne importante sur leur CV.

Le monde de la recherche est devenu une jungle implacable... alors si certains se disent Géologues parce qu’ils ont un diplôme ou parce qu'ils publient, moi, je dis que j’en ai la fonction car je suis continuellement en contact avec le terrain !

Voilà pourquoi je suis et veux rester un AMATEUR sans autre artifice de vocabulaire...

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Les minéraux et fossiles récoltés par les amateurs, et sortis de leur environnement et déconnectés de leur site d'origine, perdent toute signification, toute possibilité d'interprétation. Cela nuit à la vraie recherche scientifique.

C'est vrai que les minéraux et surtout les fossiles qui ont été séparés naturellement ou non de la couche en place par l’érosion naturelle, le gel, les éboulements, les tempêtes sur les sites côtiers, l’action des pelleteuses dans les chantiers et carrières, les labours dans le cas des champs, perdent une partie de leur intérêt scientifique, du moins au point de vue stratigraphique.

Pour tous les amateurs - collectionneurs, à un moment donné de leur vie de collectionneur se pose toujours le même problème : l'espace de stockage. Les amateurs possèdent bien une armoire à tiroirs contenant les pièces de collection, une ou deux vitrines d'exposition pour les belles pièces et sans doute une ou l'autre étagère de stockage pour les pièces de collection mais destinées à l'étude ou à l'échange.

Les amateurs ne disposent pas de l'espace de stockage d'un musée où on peut y entasser tout ce qu'on veut... et donc à un moment donné, l'amateur devra faire un choix : se choisir un thème. Je connais des amateurs qui collectionnent uniquement les pyrites, les calcites, les quartz, les minéraux et fossiles d'une seule carrière, les fossiles du Dévonien, les ammonites, les coquilles du Lutétien, les dents de requin du Miocène...

Donc, après s'être choisi un thème, l'amateur récolte ses pièces, les nettoie, les décrit, les photographie (photographie aussi les lieux de découvertes) les étiquette et les range. L'amateur peut alors mettre en relations les pièces du même type mais de sites différents ou toutes les pièces provenant d'un même site. Utilisation de fiches et/ou de logiciels, tout est bon pour garder de l'ordre et du soin.

Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, l'amateur, s'il est amateur, n'est pas un ignare pour autant. Ce qu'il fait, il le fait bien, il sait se montrer "professionnel" dans son côté amateur afin d'être crédible !!! L'amateur ne laisse pas sa collection dormir dans une vieille armoire poussiéreuse. Une collection qui dort est une collection qui meurt. Une collection doit servir à faire évoluer la paléontologie ou la minéralogie aussi l'amateur en fait profiter tous ceux (amateurs ou professionnels) qui pourront améliorer leurs connaissances et leurs études grâce aux précieuses données qu'il pourrait leur fournir.

Les minéraux et fossiles récoltés par les amateurs conservent néanmoins un certain intérêt minéralogique ou faunistique, permettant par exemple de confirmer ou d’infirmer la présence des espèces, de définir les faciès, de tirer des statistiques de populations, d’accroître nos connaissances sur les espèces disparues…

Pour cette raison je prône qu'il n’est plus nécessaire d’en interdire la collecte, même dans un site classé, et c’est pour cela que les amateurs devraient pouvoir librement échantillonner sur tous les sites des spécimens naturellement dégagés par l’érosion et travailler les éboulis et les galets avec des outils manuels de taille raisonnable, par exemple. Sinon les objets géologiques seront de toute manière détruits par l’altération naturelle sans profit pour personne !


Recherches paléontologiques et minéralogiques au Cap Blanc Nez

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Les minéraux et fossiles font partie du patrimoine de l'humanité, ils ne peuvent faire l'objet de transaction marchande or les amateurs sont cupides. Ils récoltent les minéraux et les fossiles et les vendent dans les bourses qui sont le siège de tous les trafics.

Mettons les choses au point et appelons un chat un chat... Les minéraux et fossiles d’un certain intérêt pour la Science comme des restes de dinosaures, pour ne citer qu'eux, font partie du patrimoine de l’humanité, c’est indubitable.
Ils doivent autant que possible être récupérés et exposés dans un Musée ou laissés en place et être protégés par un bâtiment en dur.

Cependant, et nous allons encore une fois parler d'argent, les musées publics ne sont pas tous armés financièrement (tout dépend de la dotation que le législateur de leur pays leur accorde) pour monter une expédition aux 4 coins du monde pour rechercher, découvrir, ramener, préparer et présenter des pièces de ce style et ce, sans la moindre garantie de résultat !
Les grands musées publics ne sont pas les derniers à échanger, à acheter ou même à vendre des minéraux et fossiles. C’est une des méthodes qui est indispensable à tout Musée pour obtenir du matériel varié et ne pas se limiter à des échantillons strictement locaux…

Pour preuve cet impressionnant squelette de dinosaure herbivore du Jurassique qui fut vendu aux enchères à Paris en juin par la maison de ventes française Aguttes. Le squelette de ce dinosaure herbivore, cousin du Diplodocus, mesure 13 mètres de long et 6,20 mètres de haut.


Skinny, le dinosaure
Photo Ouest-France

Mis au jour en 2012 dans le Wyoming (États-Unis), ce squelette avait pourtant plusieurs cordes à son arc : 90% de ses os sont d’origine, le crâne est complet à 70% et il présente des fragments de peau fossilisée en plusieurs endroits du corps. Le fossile a été découvert par un groupe d’archéologues dans un ranch privé situé sur la vaste formation de Morrison, datant du Jurassique supérieur. Il a ensuite été acheté par le propriétaire actuel, un Européen, qui s’est chargé de le monter et de lui donner un socle.  D’après un rapport établi par plusieurs paléontologues, le fossile serait un sauropode de la famille des Diplodocidae, appartenant «à un nouveau genre et à une nouvelle espèce», selon Eric Mickeler, expert en paléontologie chargé de préparer la vente.

Pour attirer l’attention des collectionneurs, du public et des grands musées mondiaux, le dinosaure, vieux de 150 millions d’années et surnommé Skinny, est présenté, dressé sur ses pattes arrière, dans l’un des terminaux de l’aéroport de Londres Heathrow jusqu’au 3 juin.
La maison de ventes l’a estimé entre 1,5 et 2 millions d’euros. «Il s’agit d’un des trois plus importants fossiles de sauropode découverts depuis la fin du XIXe siècle», assure à l’AFP Eric Mickeler, expert en paléontologie chargé de préparer la vente.
Malheureusement, le grand dinosaure n’a pas trouvé preneur. Le prix de réserve n’a en effet pas été atteint, a indiqué la maison de vente Aguttes.  «Etaient présents dans la salle des oligarques russes, des magnats du pétrole saoudiens, de grands industriels américains et les représentants des plus grands muséums internationaux.  J’ai eu des acheteurs jusqu’à 1,150 million d’euros mais le propriétaire, qui était dans la salle, en voulait 1,2 million, pas un sou de moins», a raconté le commissaire-priseur, Claude Aguttes. Le fossile a donc été retiré de la vente organisée dans un hôtel de luxe parisien.
Il y a un an, à la Tour Eiffel, la maison Aguttes avait vendu pour plus de 2 millions d’euros (frais compris) une nouvelle espèce de dinosaure carnivore cousin de l’Allosaure. En revanche, en avril, quatre squelettes de dinosaures proposés aux enchères à Paris par la maison de ventes Binoche & Giquello n’avaient pas trouvé preneurs, le prix de réserve n’ayant pas été atteint.

Les ventes de fossiles et de minéraux existent de longue date, et ont toujours été acceptées  et même bienvenues par les musées qui ont ainsi pu faire une moisson inespérée de fossiles et de minéraux autrement promis à la destruction ou à l'oubli. 

Comment croyez-vous que s'est constituée la collection de minéraux de Jussieu, à l'Université Pierre et Marie Curie ?
Elle est née peu après la création de la chaire de Minéralogie à la Sorbonne le 14 avril 1809. Constituée de nombreux dons et d’achats, elle s’accroît très vite pendant tout le 19e siècle. Cette collection était à l’origine consacrée à l’enseignement et à la recherche. En 1954, elle s’enrichit de la collection Vésignié, don d’un colonel qui avait réuni l’un des ensembles de minéraux les plus importants au monde. On décide alors d’ouvrir la collection de la Sorbonne au public. L’occasion se présente, en 1970, avec le déménagement de la faculté des Sciences à Jussieu. La collection est alors installée dans une salle d’exposition inspirée de la salle des joyaux de la couronne d’Iran. Exposée comme de véritables œuvres d’arts, les pièces s’adressent ainsi aux savants comme aux artistes. Chaque année, le conservateur se rend dans les grandes bourses comme Munich, Sainte Marie aux Mines et Tucson à la recherche des pièces d'exception pour enrichir la collection qui contient actuellement quelques 1400 spécimens de minéraux. Une superbe pièce est ramenée, plus belle que celle qui est déjà présentée ? La nouvelle pièce remplace l'autre et l'ancienne est rangée dans les réserves. Les réserves deviennent trop importantes ? Une vente aux enchères est organisée, ce qui permet de renflouer les caisses pour de nouveaux achats.


La collection de Jussieux, à l'Université Pierre et Marie Curie.

Si nous pensons, en effet, que les minéraux et fossiles d’un certain intérêt pour la Science font partie du patrimoine de l’humanité et qu'ils doivent autant que possible être récupérés et exposés dans un Musée, il n’est d’aucun intérêt de protéger des fossiles ou des minéraux communs qui se trouvent à profusion. La Science n'a rien à y gagner. A quoi cela servirait-il de protéger les milliards de mollusques du Lutétien du Bassin de Paris, les innombrables dents de requins du Tertiaire ou les calcites de Belgique. La protection doit se limiter à quelques sites, formations, fossiles ou minéraux véritablement exceptionnels et de taille suffisamment réduite pour rester «gérables», mais elle doit être intégrale dans ces cas. Un bâtiment «en dur» doit recouvrir le site ou la partie de site à protéger, sinon l’érosion naturelle parfois importante rend toute tentative de «protection» légale du site totalement illusoire et utopique.

Comme le confirment de nombreux professionnels de la géologie, depuis que ce "marché du caillou" existe cela a créé une dynamique qui a permis la découverte, l'étude scientifique et la préservation de millions de nouveaux spécimens de fossiles et de minéraux, souvent même de bien meilleure qualité que les pièces anciennes détenues en collection. C'est au point que certaines mines presque oubliées ont été rouvertes uniquement pour la récupération et la vente de minéraux de collection, au bénéfice des particuliers mais également des musées !

Les tableaux, sculptures et autres œuvres d’art font également partie du patrimoine de l’humanité, ce qui apparemment ne suffit pas pour empêcher leur mise en vente et leur achat par le plus offrant… Pourquoi faire deux poids, deux mesures ???

Dans ce discours, nous devons regarder les choses en face, ne pas se cacher la vérité et oser, encore une fois, parler d'argent. Malgré ce que voudraient bien faire croire certains intégristes protectionnistes, doux rêveurs pas très au courant des réalités du monde actuel, les fossiles et les minéraux ne sont pas "gratuits" ! Ni bien sûr ceux qui ont été achetés, ni même ceux qui ont été personnellement découverts ou échangés !
En effet, ces derniers, pour arriver dans une collection, que cette dernière soit publique ou privée, ont dû faire l'objet d'une fouille.
Cette dernière est généralement le résultat d'un voyage plus ou moins long, ce qui implique des frais de carburant, d'hôtel, d'outillage à acheter, de courriers ou de coups de téléphone échangés avec les propriétaires des sites (carrières ou chantiers), d'achat de guides et de cartes topographiques et géologiques pour les repérages préliminaires, et j'en passe !
Une fois ramenés au domicile, les minéraux et fossiles sont loin d'être présentables, ce qui implique encore d'autres frais : achat de produits chimiques pour leur dégagement et leur préparation (eau oxygénée, acides, dithionite...), utilisation d'outils mécaniques de dégagement (depuis les classiques petits marteaux, burins et crochets de dentistes jusqu'aux percuteurs pneumatiques, disqueuses à lame diamantée, et sableuses impliquant un compresseur d'air) et bien sûr les nombreux ouvrages de détermination, et je ne parle même pas des dizaines d'heures passées à ce travail souvent ingrat.
Tout cela a un coût que l'amateur doit bien évidemment assumer. Il est à la fois logique et inévitable qu'à partir d'un certain niveau, il se voie presque obligé de se mettre à revendre les spécimens en double pour pouvoir continuer à financer ses recherches et sa collection ! Tout cela n'en fait pas automatiquement un négociant mercantile sans scrupules pour autant, quoi que certaines personnes décidément mal informées puissent en penser.

Et puisque nous venons de parler de la revente de minéraux, abordons sans faux semblant et sans hypocrisie le problème soulevé par ces personnes qui désirent tout interdire : les bourses qui, selon eux serait le siège de tous les trafics.

Le siège de tous les trafics ??? Mais que ces ignares se bougent un peu, sortent de chez eux et aillent visiter une bourse que ce soit celle d'un petit club comme Hannut, Namur, Liège, Soissons, Bogny sur Meuse ou de plus grandes bourses internationales comme Munich, Sainte Marie aux Mines, Paris ou même Tucson… ils verront de leurs yeux qu’il n’y a là pas plus de trafic que dans une épicerie au rayon fruits et légumes.


Une vue d'un quartier de la bourse de Sainte-Marie aux Mines.

Il est facile pour ces extrémistes protectionnistes, qui prétendent comme à leur détestable habitude sans aucune preuve à l'appui que les Bourses sont principalement alimentées par le pillage de sites protégés. Visitons quelques bourses de clubs amateurs belges et français et la grande bourse de Sainte Marie aux Mines et observons de manière objective. D'où proviennent exactement les minéraux et fossiles présentés ? De quel genre de sites proviennent-ils? Voici une liste non exhaustive mais assez complète de ce que chacun peut voir dans les bourses :

  • France : carrières, chantiers, vignes, terrils, champs, chantier TGV, zonings industriels en constructions, fondations d'immeubles, falaises effondrées par l'érosion naturelle, plages, sablière, falunières, site protégé mais ramassage autorisé de ce que l'érosion détache naturellement, haldes d'anciennes mines, montagnes.
  • Belgique : talus voies ferrées, carrières, champs, argilières, sablières, anciennes carrières, chantiers de creusement du port d'Anvers, fondations d'immeubles, terrils, haldes d'anciennes mines.
  • Angleterre : carrières, terrils, mines en exploitation, falaises effondrées par l'érosion naturelle, plages.
  • Pays-Bas : carrières, fonds marins, sablières, argilières.
  • Allemagne : carrières, champs, plages, mine à ciel ouvert, haldes d'anciennes mines.
  • Suède : carrières.
  • Russie : carrières, steppe, falaises effondrées par l'érosion naturelle, plages, haldes d'anciennes mines.
  • Espagne : carrières, mines en exploitation, plages, champs, montagnes, haldes d'anciennes mines.
  • Grèce : mines en exploitation, haldes d'anciennes mines, carrières.
  • Italie : carrières, falunières, montagnes, argilières, ancienne carrière devenue site protégé mais ramassage autorisé de ce que l'érosion détache naturellement des parois.
  • Portugal : falaises effondrées par l'érosion naturelle, plages, mines en exploitation.
  • Pologne : carrières, plages, fonds marins, haldes d'anciennes mines.
  • Roumanie : carrières, mines, haldes d'anciennes mines.
  • Ukraine : carrières.
  • Turquie : carrières, ancienne carrière devenue site protégé mais ramassage autorisé de ce que l'érosion détache naturellement des parois.
  • Pérou : carrières, mines en exploitation.
  • Bolivie : carrières, montagnes, mines en exploitation, haldes d'anciennes mines.
  • Niger : désert, carrières
  • Chine : carrières, désert, champs, mines en exploitation.
  • Etats-Unis : carrières, désert, champs, mines en exploitation, bad lands, plages, lits de rivières.
  • Canada & Québec : carrières, mines en exploitation, haldes d'anciennes mines, forêts, mines à ciel ouvert, lits de rivières.
  • Chili : carrière de phosphates, désert, mines en exploitation.
  • Argentine : carrières, collines.
  • Madagascar : carrières.
  • Liban : carrières.
  • Australie : mines en exploitation, haldes d'anciennes mines, carrières, lits de rivières, falaises effondrées par l'érosion naturelle, plages.
  • Maroc : désert, carrières, mines en exploitation, carrières de phosphates, construction de zoning industriel.

Comme nous pouvions nous y attendre, les pièces provenant de sites dits "protégés" sont très largement minoritaires, et encore elles ont été très certainement récupérées par des moyens autorisés, c'est-à-dire par ramassage de spécimens naturellement dégagés par l'érosion, ou fragmentation de galets ou d'éboulis. On ne peut également pas exclure les échantillons provenant d'anciennes collections, constituées bien avant la date de publication des arrêtés de classement des sites.

Par contre l'écrasante majorité des minéraux et fossiles mis en vente ont été sauvés des pelleteuses dans des chantiers temporaires, des carrières en exploitation les haldes d'anciennes mines et des mines encore en exploitation ! Ces sites sont en effet les plus productifs en nouveaux spécimens qui intéressent au premier chef les amateurs minéralogistes et paléontologues.

Nos petites visites de bourses démontrent de manière implacable la fausseté des allégations des extrémistes protectionnistes !
On peut aussi déduire plusieurs choses de nos visites :

  • les minéraux constituent la part la plus importante de l'offre,
  • viennent ensuite bijoux et le "schmück" (colliers, bijouterie de fantaisie, colifichets divers),
  • viennent ensuite les fossiles,
  • puis les livres et l'outillage,
  • enfin, sur certaines bourses peu regardantes sur ce que proposent les exposants, on trouve les coquillages actuels et autres objets n'ayant que peu de choses à voir avec la géologie comme les objets archéologiques, monnaies anciennes et même parfois de l'artisanat local.

Ceci démontre bien que les bourses font plus œuvre de sauvegarde de pièces menacées provenant de carrières et de chantiers que de favoriser le "pillage" de sites protégés !

Pillage ?? Destruction ???

Les sites géologiques souffrent infiniment plus de l’érosion naturelle, surtout en falaises côtières où une forte tempête a un potentiel destructeur bien supérieur à une armée de pelleteuses en pleine action !!! C’est donc totalement impossible à comparer avec quelques petits amateurs armés de leur marteau de géologue et de leur burin ! Et je ne parle même pas des chantiers temporaires ou des carrières, où les objets géologiques passent au broyeur, sont arrachés par des pelleteuses ou fragmentés par des explosifs ! Là comme partout ailleurs, les amateurs contribuent à la sauvegarde des objets géologiques autrement condamnés à la destruction !

Un petit exemple bien éloquent en est le chantier TGV-Est (Paris - Strasbourg). En quelques années, 49 millions de mètres cube de roche et de terre ont été déplacés, c'est-à-dire un volume bien supérieur à ce que tous les amateurs géologues du monde ne pourraient jamais travailler sur la même période ! Cela représente des milliards de fossiles qui auraient pu être promis à la destruction car les scientifiques français ne sont bien évidemment pas assez nombreux pour s'en occuper ! Seuls les quelques dizaines de milliers d'amateurs européens ont la disponibilité et la possibilité de s'en charger, et souvent bénévolement en plus.

Semaines après semaines, mois après mois, les amateurs se sont relayés en soirée, ou le weekend end, après l'arrêt des machines, pour récolter les fossiles et les sauvegarder, au lieu de stupidement leur laisser terminer leur vie comme remblai, perdus pour tous. Ils apparaîtront désormais dans les collections, dans les bourses d'échanges, dans les bourses commerciales et pourront ainsi être acquis, soit par d'autres amateurs, soit par des scientifiques. Ces derniers pourront ainsi obtenir des spécimens à un prix bien inférieur à celui qu'ils auraient dû normalement débourser pour organiser une fouille sur les sites, en s'épargnant les nombreux frais indispensables.

Ici, encore une fois, on peut constater de manière imparable que l'action des amateurs et des bourses entrainent la conservation et la sauvegarde et non le pillage comme certains voudraient nous faire croire !

Il est important une fois pour toutes que nos détracteurs reconnaissent que les amateurs, dans leur grande majorité sont raisonnables et respectueux des sites et qu'il est inévitable que si les amateurs ne peuvent plus récolter les minéraux et les fossiles, les musées publics verront inéluctablement leur plus importante source de nouveaux spécimens se tarir !

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Les amateurs ne respectent rien et détruisent tout sur leur passage.

J’ai conduit des groupes d'adultes et d'adolescents et même d'enfants sur différents sites géologiques, haldes, talus, carrières, bois communaux et privés à la recherche de minéraux et fossiles.
J'ai été invité avec d'autres amis à rejoindre d'autres club pour des sorties de fouilles et prospections.
Avant de fouiller, Nous avions toujours obtenu l’autorisation du propriétaire, qu'il soit privé ou public. Parfois même, sur des sites publics, nous étions accompagnés d'un agent de la DNF, soucieux de mieux connaître la parcelle qu'il doit gérer et de mieux savoir ce qu'elle recèle au niveau géologique. Parfois, c'est le propriétaire privé qui nous guide lui-même sur son terrain.
Toujours, nous avons eu à cœur d'inculquer aux participants le respect de la nature, des sites géologiques et le respect des biens d'autrui. toujours nous avons été aussi discrets que possible, ramassant nos déchets…

Ce n'est pas comme un certain "Professeur d’Université de Belgique" qui, sous le couvert de son beau diplôme, était venu avec ses étudiants à la chocolaterie de Villers-en-Fagne faire des fouilles aux abords d’une ancienne mine qui avait livré baryte, fluorite, galène, sphalérite, marcassite et pyrite.
Ses étudiants et lui ont arraché des arbustes, ont comblé des fossés d’écoulement des eaux et ont creusé des tranchées dignes de la guerre 14-18, laissant le site dans un état lamentable, au grand dam du propriétaire.

Depuis, on s'en doute, plus personne ne peut s’en approcher.  Mieux ! Le nouveau propriétaire a foudroyé l’entrée de l’ancienne mine, a nivelé les haldes restantes et a créé un parc pour le seul bien-être des locataires des chambres d’hôtes, puisque le bâtiment est maintenant voué à accueillir des vacanciers de passage. Alors permettez-moi de douter des "bons sentiments" qui habiteraient les "Diplômés en Géologie"

Malheureusement, tout ne baigne pas dans un doux sentiment d'angélisme. Voulant être objectif jusqu'au bout, je reconnais bien humblement, qu'au sein de la communauté des amateurs, ils existe, comme dans toute communauté, quelques "brebis galeuses", quelques personnes irréductibles qui ne respectent rien, ni les règles, ni les lois, ni les lieux, ni les personnes. Ces gens, passent d'un club à l'autre et se font petit à petit éjecter de tous les clubs amateurs qu'ils peuvent côtoyer. Les conseils d'administration des différents clubs et les propriétaires de carrières privées et de lieux de fouilles publics se parlent, s'échangent des informations au sujet de ces anarchistes et ils se retrouvent petit à petit mis au banc de la société des amateurs. Ils se retrouvent seuls, sans informations. Ils doivent se débrouiller seuls pour trouver des endroits de fouilles et ils ne reçoivent plus d'autorisation, ils sont donc réduits à la clandestinité et deviennent hors-la-loi. On ne peut pas assimiler l'activité bénéfique des amateur avec l’action néfaste d’une infime minorité de pilleurs organisés qui, eux, doivent être éliminés du circuit en les éduquant correctement ou en passant par des actions plus «musclées», si besoin est !

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Le meilleur moyen de préserver le patrimoine géologique est de créer des réserves géologiques, de laisser les minéraux et les fossiles in situ pour qu'ils puissent profiter à tous et pas seulement à quelques collectionneurs privés qui les enferment dans des tiroirs.

Si les objets géologiques sont laissés «in situ», soit ils sont cachés dans la roche, invisibles, et ne profitent à personne, soit ils affleurent et le temps de vie, si je puis m'exprimer ainsi, leur est compté ! L’érosion, naturelle, en effet, va inéluctablement les détruire à plus ou moins brève échéance ! Chaque goutte d’eau, chaque plante qui pousse dessus, chaque nuit de gel suffit amplement à fragmenter un minéral ou un fossile souvent fragile ou à en altérer irrémédiablement sa surface ! (Ne dit-on pas "Il gèle à pierre fendre?) Ne parlons même pas des galets projetés par les vagues, des blocs qui s’éboulent dessus ! Et là, à nouveau, une fois détruits ils ne profiteront à personne !


La "dalle d'ammonites" de la Réserve Naturelle de Digne-les-Bains.
Laissée à l'air libre et inclinée, l'eau ruissèle sur elle saison après saison et érode irrémédiablement les ammonites qui commencent petit à petit à disparaître.

Certains fossiles ou minéraux doivent être gardés isolés de l’air humide (comme les fossiles pyriteux ou ligniteux qui nécessitent des traitements très spéciaux pour leur préservation) ce qui est totalement impossible à réaliser «in situ» et est déjà parfois très difficile à accomplir dans une collection gardée à l’abri. Les célèbres Iguanodon de Bernissart dont les ossements sont imprégnés de pyrite doivent être constamment surveillés, traités et restaurés.

Sans oublier le fait que l’étude scientifique d’un squelette de vertébré ou d'un minéral laissé «in situ» est à la fois une utopie et un non-sens total !!! Sans chercher plus loin, l’étude scientifique et la détermination de certains organismes invertébrés (comme les coraux et les brachiopodes) au niveau spécifique impliquent la réalisation de coupes sériées qui détruisent le fossile étudié. Comment réaliser cela «in situ» ??? Un scientifique va-t-il amener son microscope polarisant dans une carrière pour déterminer un minéral ? Encore deux excellents exemples montrant sans appel que les intégristes qui «professent» ce genre d’idées dans le cadre d’un soi-disant «colloque géologique» n’ont aucune compétence en paléontologie ou en minéralogie et ne sont pas à leur place dans ce genre de réunion !

Les réserves géologiques ne protègent pas toujours les fossiles qu’elles contiennent, notamment en des zones soumises à une forte érosion comme en falaises côtières, par exemple. Le cas du Cap Blanc-Nez est particulièrement éloquent, en effet en certains points, la falaise recule en moyenne de cinq centimètres par an, ce qui entraîne que tous les fossiles contenus dans les centaines de mètres cubes de craie qui dévalent régulièrement à son pied, sont promis à une destruction inéluctable si les amateurs n’ont pas l’autorisation de les sauvegarder ! D'autre part, il n’est pas toujours possible de créer partout des réserves géologiques, par exemple lors de la découverte d’un site exceptionnel dans une carrière en activité ou un chantier important. Que ce soit un chantier d’autoroute, de canal, chantier portuaire ou de TGV, l’aménagement d’un lotissement ou d’un «zoning d’activités», si quelqu’un n’intervient pas rapidement pour les récupérer, les fossiles et minéraux seront détruits ou recouverts de béton, perdus pour tous. Dans ce cas les minéraux etb fossiles doivent être sauvés dans l’urgence et, vu que les scientifiques ne sont pas en nombre suffisant et ne disposent pas toujours de fonds adéquats pour être partout à la fois, c’est encore un cas de figure où les amateurs ont une immense importance de par leur nombre et leur disponibilité !

Je me rappelle une sortie club à la carrière d’Eben-Emael. Un temps exécrable, ciel bas, couvert avec un crachin froid qui pénètre et vous glace jusqu'aux os.  En plus, les trouvailles avaient été minimes.  Les jeunes (et mêmes les plus aguerris d’entre-nous) étaient dépités.  Nous devions être sortis de la carrière pour 13h00.  A notre arrivée aux bâtiments techniques, nous étions crottés de la tête aux pieds et la gibecière bien vide.  Mr. Delcourt, le directeur de l'époque nous attendait avant de fermer les grilles de l'exploitation.  Il nous demande si nos trouvailles étaient à la mesure de nos espérances.  Devant la déception des plus jeunes, il s’en va derrière le bâtiment préfabriqué et revient avec deux seaux pleins d’oursins.  Dans la semaine, ils étaient tombés sur une couche où il n’y avait qu’à les ramasser.  Sachant que nous allions venir le samedi, le grutier avait pris quelques minutes entre deux camions pour remplir quelques cageots.  Les ouvriers en avaient pris quelques-uns, quelques autres avaient pris place dans la vitrine du bureau du Directeur et nous héritions de tout le reste. L'exploitant a été récompensé, remercié, rémunéré de la plus belle manière : la promesse d'une bonne bouteille à notre prochaine visite et surtout le sourire émerveillé des enfants.


Hemipneustes striatoradiatus, Maastrichtien, carrière d'Eben-Emael

Voila une attitude responsable qu'il faudrait promouvoir au sein des exploitations : le sauvetage des minéraux et fossiles avant destructions !

En 1991, une réserve géologique a été créée sur le fameux site fossilifère du "Mur des douaniers", à la frontière franco-belge entre Mazée et Vireux- Molhain. Depuis tout échantillonnage de fossiles est interdit sur l'intégralité du territoire de la réserve. Les demandes d'échantillonnage doivent être motivées et prévoir une équipe d'études pluridisciplinaire, un budget, enfin une masse de tracasseries administratives sans fin ! Depuis lors, ce site est "en sommeil" et ne sera probablement jamais étudié comme il le mériterait, et les seuls articles parus sur sa faune l'ont été dans des fascicules de clubs d'amateurs sur base de pièces détenues dans des collections privées ! La plupart des scientifiques ne s'intéressent pas ou peu aux invertébrés fossiles (les dinosaures, primates et mammifères ont nettement plus "la cote" vu leur impact médiatique) et les rares qui pourraient ou voudraient réaliser une étude sur cette faune sont découragés avant même de commencer. Une association étudiant les trilobites de l'Eifel et des Ardennes et désirant comparer leurs faunes est ainsi bloquée. N'ayant pas la possibilité d'organiser des fouilles sur ce site, fouilles qui leur permettraient enfin de réviser l'entièreté de la faune, elle doit malheureusement faire appel aux amateurs géologues afin d'obtenir en prêt du matériel d'étude anciennement récolté et provenant de ce gîte mythique... mais forcément incomplet !

On pourrait légitimement se poser la question du bien fondé d'un tel classement. Le fait de recouvrir le site d'une énorme couche de graviers ne protège en rien les couches de roches sous-jacentes. Les infiltrations d'eau et les écarts de température continuent à l'abri des regards à déliter les schistes argileux à libérer de leur gangue les trilobites et autres brachiopodes du site et à les réduire doucement mais surement en gravillons informes. Protéger le patrimoine est une intention certes louable, mais si ce patrimoine n'est jamais étudié ou répertorié, à quoi sert-il de le protéger à perpétuité ??? Bloquer ad vitam aeternam un site qui, par cause de tracasseries administratives sans fin ou manque évident de motivation des détenteurs du monopole de fouilles, ne sera jamais étudié ni mis en valeur.

Cela démontre bien que le seul et unique intérêt des objets géologiques est d'être collectés et étudiés, les laisser se détruire lentement sur un site par altération naturelle est un non-sens total !

Permettre la communication de la localisation dans l’espace et dans le temps de tous les futurs chantiers à tous les scientifiques et tous les clubs d'amateurs concernés pourrait constituer un embryon de solution. Avec le problème du manque chronique de moyens humains chez les professionnels, les géologues amateurs constitueraient une solution à la fois pertinente et économique. La seule et unique manière de protéger durablement le patrimoine géologique, c’est à dire les fossiles et minéraux, de n’importe quel site est de les extraire, les dégager de leur gangue pour les rendre présentables, et de les stocker dans une collection visitable. Tout objet géologique laissé «in situ» sera soit invisible à l’œil, soit inéluctablement détruit par l’altération naturelle ou artificielle à plus ou moins brève échéance et donc dans la majorité des cas ne profitera à PERSONNE. Sans oublier que le commun des mortels n’a pas forcément la constitution physique requise pour escalader une montagne ou une falaise et ne peut donc pas «profiter» de la totalité des merveilles laissées «in situ»… En admettant qu’il puisse arriver avant que l’érosion ait accompli son œuvre funeste !

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Les collections privées empêchent les scientifiques d'avoir accès aux minéraux et aux fossiles, ce qui empêche toute nouvelle recherche. De plus, l'avenir des collections privées n'est pas assuré, les minéraux et fossiles ne sont sauvegardés que lorsqu'ils entrent dans une collection publique qui est la seule, mieux placée pour diffuser la connaissance en Géologie..

Voila encore une affirmation gratuite qui ne repose sur aucune base solide. En effet, d'innombrables cas de prélèvements faits par des amateurs sont connus où les scientifiques ne se sont même pas dérangés pour des sites temporaires pourtant très intéressants, et sont arrivés trop tard ou pas du tout ! Dans ces cas, les amateurs ont amassé des collections inestimables (car non étudiées scientifiquement) que bien logiquement certaines institutions marginales leurs envient, et sur lesquelles elles voudraient bien mettre la main ! Si les membres intégristes de ces institutions avaient autant de motivation (notamment en soirée et en week-end), de disponibilités et de moyens financiers pour fouiller que certains amateurs, ils auraient, eux aussi de beaux exemplaires.
Je trouve cavalier et totalement illégal que ces gens tentent maintenant de confisquer les trouvailles faites par plus motivés qu’eux, d'autant plus que de nombreux amateurs ont collaboré à la réalisation de monographies, quand ils n’ont pas étudié eux-mêmes des sites ou des faunes inconnues de la Science ! Et nous ne pourrions pas citer la foule de pièces uniques découvertes par des amateurs et en final léguées à des Musées publics ou des Universités ou tous ces amateurs qui ont, à la fin de leur vie, généralement légué leurs collections uniques à des musées publics ou des facultés.

Les collections privées sont souvent plus accessibles et parfois nettement mieux tenues que certaines musées publics. On ne compte plus les collections d'amateurs léguées aux musées publics qui se sont retrouvées oubliées dans des caves humides sans aucun souci de classement ou de préservation. Les étiquettes se sont déterriorées et quand, après des années, on a voulu y jeter un coup d'oeil, elles étaient devenues illisibles. Ces collections, finissent, simplement à la déchetterie, car il n'y a aucun moyen financier ou de personnel “motivé” pour resituer géographiquement la collection, classer, inventorier et décrire ! Il suffit aussi de consulter quelques monographies scientifiques pour se rendre compte du nombre de spécimens-types, précieux entre tous, qui ont disparu dans le capharnaüm de certaines collections publiques… En effet, de nombreux musées publics croulent sous les centaines de milliers de spécimens, pas ou mal classés et/ou étiquetés, tout en ne disposant que d'une ou deux personnes pour s'en occuper ! Il en résulte que ces collections sont "en sommeil", dans un état d'abandon presque total, et sont donc virtuellement inaccessibles aussi bien aux amateurs qu'à tous les professionnels ! Et les "intégristes protectionnistes" voudraient bien se "réserver" tous les sites, les minéraux et les fossiles, alors que de nombreuses collections actuelles sont déjà ingérables telles quelles !!! Comment un musée comme la Galerie de Paléontologie à Paris pourrait prétendre "diffuser la connaissance en Géosciences" alors qu'il n'est même pas permis d'y effectuer des prises de vue avec flash ? Un étudiant en géologie désireux d'ajouter des photographies à un travail universitaire ne pourrait même pas espérer y récolter facilement des illustrations... et devrait selon toute probabilité se rabattre sur une collection d'amateur, souvent accessible sur simple demande et parfois même visitable sous forme virtuelle sur Internet !

La culture de l'amateur est basée sur l'échange, le partage. Les amateurs s'invitent les uns les autres sur des sites qu'ils connaissent et si ce n'est pas possible, ils échangent les informations sur les lieux, les personnes de contact... Les amateurs s'invitent les uns les autres pour venir admirer leurs trouvailles et les amateurs ne rechignent pas à sortir certaines pièces de leur collection pour participer à des expositions thématiques, lors de bourse, ou dans les centres culturels.
Contrairement à ce qui est faussement affirmé plus haut, les collections privées n'empêchent en rien les scientifiques d'avoir accès aux minéraux et aux fossiles. Au contraire, les amateurs sont éduqués à cette culture du partage et de l'entraide si bien qu'ils sont toujours prêts à présenter spontanément aux chercheurs leurs fossiles «marquants» et prêts à collaborer avec les scientifiques et à leur ouvrir les portes de peurs vitrines et de leurs tiroirs. Mais les scientifiques professionnels s'abaisseraient-ils seulement à demander quoi que ce soit à des amateurs??? En oubliant chacun son égo, sa notoriété et son besoin de publier pour être reconnu, la science a tant à gagner d'une telle collaboration...! Et Internet permettrait un échange rapide de toute nouvelle information au niveau mondial... Une solution simple et pratique serait la désignation au niveau régional d’une équipe de spécialistes, (financement) auxquels les amateurs pourraient communiquer par E-mail leurs découvertes sortant de l’ordinaire où plus simplement celles qui leur posent des gros problèmes de détermination. Ces spécialistes pourraient, chacun dans son domaine mettre (gracieusement???) leur expérience et leurs connaissances à la disposition des amateurs pour déterminer des pièces «difficiles» qui pourraient toujours s'avérer être des espèces inconnues de la Science et auraient alors la chance d’être répertoriées et étudiées scientifiquement. mais encore une fois, les scientifiques, en mal de publications voudraient sans doute garder l'information secrète jusqu'à la publication officielle, ce qui demanderait un certain temps... au risque de voir le chantier temporaire disparaître, par exemple.

Malheureusement, à ces problèmes de collaboration, il faut ajouter l'imbroglio politique propre à la Belgique. Tel chercheur est en région Flamande ou en Fédération Wallonie-Bruxelles ? De quel ministre et de quel administration dépend-il, avec quelles lois, quelles règles, quel financement ? Les Flamands accepteront-ils de travailler avec les Wallons, qu'ils soient professionnels ou amateurs ??? Je crains que tout cela ne soit qu'un voeu pieux, une utopie, sans plus...

Une lueur dans la nuit : Un exemple de collaboration efficace

Quand les propriétaires de carrières collaborent étroitement avec les amateurs et que ces derniers sont épaulés par les scientifiques professionnels. Une utopie ??? pas vraiment... il suffit d'avoir l'esprit ouvert et de le vouloir !!!

Le gisement d'ambre fossile à Chevrières

SAMEDI, 01 JANVIER 2011

Lafarge Granulats a mis en valeur, en collaboration avec le Muséum d'Histoire Naturelle, la découverte sur le site d'une de ses carrières en activité, d'un gisement d'ambre fossile exceptionnel.

En effet, sur une carrière en activité, un paléontologue amateur a découvert un gisement d'ambre fossilifère vieux de 55 millions d'années. La richesse, la diversité et la qualité des fossiles, en particulier pour les insectes, font de ce gisement un élément patrimonial exceptionnel. Sa valorisation impliquait des opérations d'extraction, de sélection, de lavage et de préparation des échantillons.  Un partenariat scientifique a été mis en place entre Lafarge et le Muséum d'Histoire Naturelle. Aux termes de la convention signée entre les partenaires et en accord avec le propriétaire des terrains, Lafarge Granulats a mis en œuvre les moyens techniques et humains indispensables aux fouilles. Outre la prise en charge des équipes, Lafarge Granulats a procédé au pompage de l'eau, a mis à disposition les engins nécessaires à l'extraction ainsi que la plate forme de traitement des matériaux. Le Muséum a, pour sa part, préparé les échantillons et a procédé à leur mise en valeur.

La convention de mécénat a également permis d'équiper le laboratoire du Muséum en matériel d'étude.

Après deux années de fouilles, 15 tonnes de sédiments ont été traitées et 350 kg d'ambre sont en cours de traitement. D'ores et déjà, la richesse des découvertes est exceptionnelle : 1 500 arthropodes regroupés en 300 espèces dont 2 familles inconnues à ce jour, 22 espèces de reptiles et 24 espèces de mammifères dont une nouvelle. Ce partenariat a permis aux paléontologues de reconstituer les caractéristiques du climat dans le bassin parisien à l'époque éocène (55 millions d'années).

Coût : 60.000 euros (pour Lafarge).
Localisation : Granulats Seine Normandie, Longueil Sainte Marie.

JEUDI, 09 AOUT 2012

Découverte d'un reptile marin de 180 millions d'années dans la carrière de la cimenterie Lafarge de Val D'Azergues

Une équipe de paléontologues français, anglais, slovaques et estoniens a découvert le fossile d'un ichtyosaure, reptile marin de 180 millions d'années, en parfait état de conservation, dans la carrière de la cimenterie Lafarge de Val d'Azergues.

Les fouilles menées par l'association Paléorhodania se sont concentrées cette année sur trois niveaux stratigraphiques particuliers datés du Jurassique inférieur qui ont déjà livré des fossiles intéressants comme de nombreuses vertèbres d'ichtyosaures, un morceau de crâne de crocodile, ou encore un tronc d'arbre. L'équipe, composée de jeunes docteurs en Géosciences, de plusieurs scientifiques étrangers et d'étudiants de différentes universités européennes et encadrée par les membres de la Section Géologie-Paléontologie de la cimenterie Lafarge, avait pour but de récolter des fossiles de vertébrés d'origine marine pour les étudier et reconstituer leurs conditions de vie. Guillaume Suan, enseignant-chercheur en sédimentologie à l'Université Claude Bernard Lyon 1 et qui codirigeait les fouilles désirait aussi étudier le contexte climatique de l'époque et voir comment les animaux s'étaient adaptés au réchauffement climatique rapide qui avait sévi à l'époque du Toarcien.

En cassant un nodule, espèce de pseudo-sphère minérale d'environ une demie-tonne, les chercheurs ont identifié une série de vertèbres d'ichtyosaure les unes à la suite des autresprès un travail minutieux de plusieurs heures, les mâchoires du reptile marin préhistorique sont apparues.

L'ichtyosaure, qui mesure deux mètres de long, est aujourd'hui prisonnier du nodule, qui a assuré sa parfaite conservation pendant 180 millions d'années. Ce spécimen d'ichtyosaure est réellement exceptionnel car complet et préservé en 3 dimensions. Il faudra de très nombreuses heures de travail pour dégager complètement le squelette sans endommager les os et les possibles traces de parties molles (telles que l'estomac) préservées dans la cage thoracique.


Reconstitution d'un Ichtyosaure trouvée sur Internet


Squelette d'un ichtyosaure © Fritz Geller-Grimm, Wikipedia, cc by sa 2.5 (Holzmaden)

C'est une carrière qui passionne les géologues et les paléontologues depuis 30 ans. La qualité et la diversité géologique de la carrière suscitent l'intérêt des géologues professionnels et amateurs. En effet, ce site expose des niveaux sédimentaires marins datés du Jurassique inférieur s'étendant de -183 millions d'années à -175 millions d'années. Depuis trois décennies, Lafarge mène une politique d'ouverture de ses terrains aux passionnés de géologie et de paléontologie. Pour cela, l'entreprise réserve une partie du site qui alimente sa cimenterie aux recherches des scientifiques amateurs et professionnels, en partenariat avec l'association Paleorhodania dirigée par de jeunes chercheurs (Université Claude Bernard Lyon 1, Université de Strasbourg, Muséum de Stuttgart, Université de Bristol et Université d'Uppsala), le musée des Confluences et l'Espace Pierres Folles. L'inventaire et la sauvegarde du patrimoine géologique de la carrière ont entraîné un véritable engouement autour des vestiges paléontologiques de la carrière de Belmont. La volonté d'établir une collection de référence s'est concrétisée par la création du musée Espace Pierres Folles dont Lafarge est le principal partenaire et mécène. Aujourd'hui le musée est le seul à présenter une collection aussi riche et complète du sous-sol et du sol de la région Rhône Alpes. Depuis la rénovation des lieux, le musée accueille le moulage du premier ichtyosaure découvert dans la carrière en 1984.
Sources Carrières Lafarge

Le Musée d'Histoire Naturelle de Havre

Le Muséum d'Histoire Naturelle du Havre, connu dans le monde entier pour les nombreux restes de reptiles jurassiques trouvés notamment au Cap de la Hève, a payé un lourd tribut aux bombardements de 1944 ! En effet la quasi totalité de ses très riches collections a été annihilée en une nuit par la chute d'une seule bombe incendiaire alliée...


Le Musée du Havre aujourd'hui

C'est grâce au dynamisme sans faille de son équipe, à la récupération de quelques anciennes collections privées et aussi à l'aide de certaines nouvelles découvertes faite par les très motivés naturalistes de cette institution dont un très beau pliosaure, mais également le squelette partiel du stégosauridé Lexovisaurus durobrivensis mis au jour dans l'ancienne argilière d'Argences par un AMATEUR, que ce musée peut à nouveau présenter du très intéressant matériel local !

Il est à noter d'ailleurs, fait probablement unique en Europe si pas au Monde, que ce Muséum réserve dans la salle de paléontologie une grande vitrine aux amateurs éclairés qui peuvent ainsi y exposer temporairement les meilleures pièces de leur collection ! On croit rêver... C'est indubitablement dans de nombreux domaines un exemple à suivre par d'autres institutions...

Le cas du Liban et de ses poissons fossilisés

Une solution élégante et pratique a été mise en oeuvre au Liban, où les propriétaires des carrières qui fournissent les superbes poissons et crustacés cénomaniens dans les environs de Hajoula, limitent le nombre de pièces d'une même espèce en collection. Au delà de cinq spécimens, les fossiles excédentaires sont vendus et servent à financer leur Musée privé.


Aipichthys minor, Cenomanien, Hajoula, Liban

Il est heureux que nous puissions compter sur des pays soi-disant en "voie de développement "pour nous fournir des idées intelligentes, certains de nos concitoyens"intégristes" n'étant visiblement plus en mesure de le faire !

Similairement, plusieurs grands musées américains ont récemment organisé des ventes conjointes de leurs doubles excédentaires, ce qui leur permet de "faire de la place" et de dégager les moyens financiers nécessaires pour de nouvelles acquisitions !

Plus il y aura de spécimens importants répartis dans de multiples collections (publiques ou privées) dans le monde, et moins il y aura de chances voir des pièces rarissimes disparaître suite à une guerre, un acte de terrorisme ou une catastrophe naturelle toujours possible ! Encore faut-il que ces collections soient correctement rangées, étiquetées avec une nomenclature taxonomique à jour, et surtout accessibles dans leur intégralité aussi bien aux chercheurs professionnels qu’aux étudiants, professeurs, instituteurs et géologues amateurs, ce qui est très rarement le cas ! Même dans certains Musées publics qui utilisent les deniers des contribuables pour fonctionner mais où les amateurs tombent bien souvent comme «un chien dans un jeu de quilles»…

Conclusion finale

La libre concurrence (et c'est vrai dans tous les domaines !) "booste" la production et les nouvelles découvertes et stimule les avancées scientifiques !

Le monopole, quel qu'il soit, n'engendre généralement qu'une stagnation, voire même une régression, et de toute manière un enfermement de ses possesseurs dans l'inaccessibilité d'une tour d'ivoire !

Les intégristes protectionnistes dépensent tellement d'énergie inutile à vouloir interdire tout prélèvement d'objets géologiques même de la part des professionnels, et à vouloir la mort de la géologie d'amateur en final très profitable aux scientifiques, que l'on est à juste titre en droit de se demander si leur but caché ne serait pas le sabordage pur et simple des Sciences de la Terre dans leur ensemble.

Mais quelle est la raison profonde et plausible d'un tel comportement ? Serait-ce tout simplement le "camouflage" de leur propre incompétence au milieu d'une médiocrité ambiante devenue universelle ?

A tous ceux qui prétendent régler le problème de la protection du Patrimoine Géologique par la production de projets de loi pas, mal ou peu étudiés, ou par l'interdiction pure et simple de toute récolte de spécimens, j'opposerai cette citation que l'Histoire nous enseigne : En 1830, Ami Boué dit au roi Louis-Philippe Ier quand il lui présenta les premiers membres de la Société Géologique de France :"Sire, les Sciences, pour s'épanouir, ont besoin de liberté."
Une conception trop étroite de la Religion ou un autoritarisme politique excessif ne peuvent que brider les scientifiques, il en existe maints exemples. Les grands savants sont d'instinct de grands libéraux. En revanche, plus les savants se sentent compris par la société, soutenus par la masse de la nation, plus grande est leur efficacité.  Il faut encore qu'ils ne soient pas submergés de tâches administratives, dont la montée grandissante est le plus gros danger pour les chercheurs scientifiques modernes. Mais d'autres conditions de bon travail dépendent d'eux-mêmes : ne pas généraliser abusivement, s'évader du conformisme, critiquer, ne pas accepter telles quelles les idées reçues, n'en retenir que l'énoncé minimum, seul solide, et enfin garder son bon sens.

(D'après André Cailleux, Histoire de la Géologie, Presses Universitaires de France, 1961)

Et là, je dis merci aux exploitants de carrières...
Mais parlons-en de ces administrateurs, chefs de centre et autres directeurs de carrières...  Je ne leur jette pas la pierre, surtout s'il y a des minéraux et fossiles dans leurs exploitations : sans eux on ne trouverait pas grand-chose... du moins sans ceux qui autorisent la visite des carrières.
Et j'en ai rencontré de très sympathiques, parfois amusés par l'intérêt manifesté envers leurs tas de cailloux, parfois conscients de leur richesse culturelle et scientifique.
Et il y en a même qui, par l'intermédiaire d'un comité d'entreprise dynamique, donnent un exemple intelligent de ce que l'on peut faire.  Ils se reconnaîtront.  Ils organisent à dates fixes des visites guidées, des journées portes ouvertes, ils récoltent au hasard des travaux des minéraux et fossiles qu'ils présentent dans des vitrines que les visiteurs peuvent admirer dans le bâtiment à l'entrée de la carrière...

N'est-ce pas là une attitude de tolérance, de respect, d'accueil, de compréhension de l'autre avec en finalité autre chose que simplement et uniquement l'appât du gain.  Parfois nous sommes contactés par des administrations communales, par des exploitants de carrières qui, lors de travaux temporaires ont mis des choses intéressantes à jour.  En l’espace d’un week-end, nous devons nous affairer au travail, car si les spécimens ne sont pas récupérés rapidement par les amateurs que nous sommes, il seront de toute manière perdus pour les scientifiques, recouverts d'asphalte ou de béton, voire d'eau dans le cas de travaux portuaires ou plus simplement passés au concasseur de la carrière. 

En guise de conclusion finale et définitive, je ne prendrai que l’avis d’un seul scientifique professionnel, qui résume d’une manière admirable en quelques phrases l’intégralité de la problématique et donne simultanément la meilleure des solutions.  Avis émis par le professeur Edouard Boureau, membre de l’Académie des Sciences, auteur de divers ouvrages et notamment un traité de paléobotanique : "Tout échantillon nouveau a sa valeur. Sa destruction constitue une perte pour l'esprit humain. A cet égard, l’utilisation des engins modernes d’exploitation est regrettable et détruit de façon souvent désastreuse de nombreux gisements. Beaucoup de cultivateurs, de bûcherons, d'instituteurs, des amateurs, en somme, ont permis d'acquérir de grandes quantités d'échantillons. Il faut continuer ! L'amateur, quand il a conscience du rôle qu'on lui demande est magnifique.

Je m'arrête ici.  Je souhaite ardemment que tout un chacun oublie ses rancœurs, ses craintes.  Je désirerais que les amateurs, les scientifiques, les musées, les exploitants de carrières, les associations de tous bords, de tous poils et de toutes tendances politiques travaillent de concert dans le but ultime de la Science. J'aimerais que nous tentions tous de retrouver notre âme d’enfant et que nous (ré)apprenions à nous émerveiller par cette nature qui nous entoure, dans l’harmonie, le respect mutuel, le partage, la bonne humeur, l’entraide, la fraternité et surtout, j'aimerais que les esprits soient un peu plus ouverts...

 


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